Le jeu jusqu'au bout...

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L.D , modifié à
Qui des Gallois ou des Australiens monteront sur la troisième marche du podium de la Coupe du monde ? Présentées comme les deux équipes les plus joueuses de la compétition, le pays de Galles et l'Australie s'affrontent vendredi, dans un remake de la consolante de 1987, à Auckland. Avec le désir d'effacer leur déception et de jouer le jeu jusqu'au bout. Pour eux et pour le public.

Qui des Gallois ou des Australiens monteront sur la troisième marche du podium de la Coupe du monde ? Présentées comme les deux équipes les plus joueuses de la compétition, le pays de Galles et l'Australie s'affrontent vendredi, dans un remake de la consolante de 1987, à Auckland. Avec le désir d'effacer leur déception et de jouer le jeu jusqu'au bout. Pour eux et pour le public. "Avec un peu de chance, vous verrez deux très bonnes attaques qui essaieront de faire le spectacle, faire un beau match de rugby et profiter de ce qu'est vraiment le rugby." Ben Alexander, le pilier australien, ne pouvait mieux présenter la finale pour la troisième place de la Coupe du monde qui opposera vendredi à Auckland les Wallabies aux Gallois dans un remake de la consolante de 1987. "Il n'y a rien à perdre. On va pouvoir s'envoyer sans compter jusqu'au coup de sifflet final. Avec un peu de chance, ce sera un match ouvert", lui répondait cette semaine en écho Mike Phillips, le demi de mêlée gallois. Ecartés de la finale, les uns avec un sentiment d'impuissance face au rouleau compresseur néo-zélandais, les autres avec un fort goût d'injustice dans la bouche après avoir joué à 14 contre 15 pendant une heure contre la France, Australiens et Gallois ont eu une petite semaine pour panser leurs âmes. Suffisant pour recharger les batteries à défaut de gommer la déception ? "On se sent assez creux après ce qui s'est passé le week-end dernier donc il va falloir faire preuve de caractère vis-à-vis de nous-mêmes pour vendredi", reconnaît Warren Gatland, le sélectionneur néo-zélandais des Diables rouges. Un ticket pour le futur ? James Horwill, le capitaine australien, veut lui penser que ce match tombe à pic pour clore ce chapitre néo-zélandais. "Je crois que c'est une bonne chose de rejouer aussi vite, ça nous évite de trop gamberger et de ressasser les choses, confie le deuxième-ligne des Wallabies. Le fait de remettre ce maillot dans quatre jours et de pouvoir finir ce tournoi sur une note positive doit nous guider." Et Horwill, qui sera associé à Nathan Sharpe, lequel fêtera pour l'occasion sa 100e sélection sous le maillot australien, de conclure : "On veut finir ce tournoi sur une note positive et ce sera le cas si l'on termine troisièmes." Les Gallois, auteurs d'une Coupe du monde rafraîchissante, devront avoir la même obsession. Malgré la déception, Gatland espère que ses joueurs relèveront la tête. "Ce serait facile pour nous de laisser tomber. Mais si l'équipe décide de jouer comme elle l'a montré depuis le début, nous pourrions partir d'ici la tête haute et je crois que nous gagnerions le respect de tous", souligne-t-il, laissant supposer que la page a été plus difficile à tourner que pour les Australiens. "On est dans le même bateau. Les deux équipes peuvent se consoler, corrige Adam Ashley-Cooper, le centre australien, comme un encouragement envoyé aux Gallois. On est deux équipes à avoir mal. On est dans la même position. C'est une super équipe. C'est une équipe jeune comme nous et je suis sûr que des grandes choses les attendent." Comme l'Australie. Et si tout recommençait vendredi ?