Le dernier mot pour Noah

  • Copié
François KULAWIK , modifié à
Vainqueurs, la veille, à Miami, les Bulls ont gardé le rythme en l'emportant 85-77 face aux Hornets. Et si Derrick Rose a fait l'essentiel du travail avec 24 points, c'est Joakim Noah qui a assuré la victoire des siens en toute fin de match. Moins de succès en revanche pour Boris Diaw malgré un flirt avec le triple-double. Kevin Love a, lui, rejoint Moses Malone dans l'histoire de la Ligue.

Vainqueurs, la veille, à Miami, les Bulls ont gardé le rythme en l'emportant 85-77 face aux Hornets. Et si Derrick Rose a fait l'essentiel du travail avec 24 points, c'est Joakim Noah qui a assuré la victoire des siens en toute fin de match. Moins de succès en revanche pour Boris Diaw malgré un flirt avec le triple-double. Kevin Love a, lui, rejoint Moses Malone dans l'histoire de la Ligue. Le match de la nuit Une défaite aurait fait tâche. Au lendemain d'un week-end, qui les a vus enchaîner deux succès de prestige chez les gros bras de Floride, à Orlando le vendredi, puis à Miami le dimanche, et ainsi s'installer sur la deuxième marche de la Conférence Est, les Bulls ne pouvaient décemment pas s'incliner face à des Hornets privés de Chris Paul, sur le flanc en raison d'une commotion cérébrale ramenée de Cleveland. Et un revers aurait même pris des allures de gâchis après avoir compté jusqu'à dix longueurs d'avance dans le dernier quart... Pourtant, lorsque David West, diablement maladroit par ailleurs avec un terrible 4 sur 17 aux tirs, a remis les deux équipes à hauteur (77-77) avec à peine plus de trois minutes à jouer, les hommes de Tom Thibodeau semblaient à la merci d'une coupable déconvenue. C'était néanmoins sans compter sur Joakim Noah. Alors que Derrick Rose, jusque là impeccable avec, au final, 24 points et 9 passes, et Kyle Korver faisaient le coup de la panne en enchaînant les tirs manqués et les mauvais choix, c'est en effet le Français qui a remis Chicago à flot. En premier lieu au rebond, Noah et Boozer multipliant les prises offensives pour tenter de faire oublier la maladresse des artificiers locaux. Puis en inscrivant, de près, un panier capital après un nouvel échec de Rose, l'ancien Gator remettant ainsi les siens devant 79-77, alors que les Hornets venaient de signer un 12-2 en trois minutes. Enfin en ruinant les derniers espoirs des visiteurs grâce à un énième rebond, puis une interception décisive sur Jarrett Jack, Korver n'ayant plus qu'à valider le succès des Bulls sur la ligne des lancers. "C'est une bonne victoire. Chaque match est important et on l'a bien compris.", pouvait savourer l'intérieur des Bulls. Avec 6 points à 3 sur 7 aux tirs, 13 rebonds et 2 contres à son compteur, le Français méritait presque autant de louanges que Derrick Rose ou Carlos Boozer, auteur, lui, de 19 points et 9 rebonds. Et ce d'autant plus que son vis-à-vis Emeka Okafor est resté discret avec ses 8 points et 6 rebonds... Luol Deng ne s'y trompait pas à l'issue de la rencontre. "C'est typiquement le genre de matches que l'on aurait perdu par le passé. Mais, aujourd'hui, on ne panique plus. On a mûri et, ce soir, "Jooks" a signé les actions qu'il fallait au bon moment." soulignait ainsi l'ailier britannique. Les Français de la nuit Décisif dans le succès de ses Bulls, Joakim Noah n'aura pas été le seul Bleu à se mettre en évidence ce lundi. La performance française du jour est en effet à mettre au crédit de Boris Diaw, auteur d'un flirt poussé avec le triple-double lors de la visite, en Caroline, des Clippers. Hélas, en l'absence de Stephen Jackson, ses 18 points à 8 sur 13 aux tirs, 8 rebonds et 8 passes n'ont pas suffi et les Bobcats en ont été quitte pour une cinquième défaite consécutive en s'inclinant 87-92 face à des Californiens pourtant peu à leur aise loin de leurs bases. S'ils ont été moins en vue sur le plan statistique que leur capitaine en équipe de France, les deux autres Bleus sur le pont auront, eux, également goûté à la victoire. A Orlando, les Blazers ont ainsi signé un troisième succès de rang, l'emportant 85-89 avec un Nicolas Batum encore et toujours titulaire. Mais depuis l'arrivée de Gerald Wallace en Oregon, le Tricolore doit désormais composer avec un temps de jeu à la baisse, l'ancien Manceau n'ayant ainsi droit, en Floride, qu'à 22 minutes de jeu pour 9 points à 4 sur 8 aux tirs, 2 rebonds et 2 passes (contre 9 points-10 rebonds pour l'ancien Bobcat en 33 minutes). Temps de jeu également limité pour Rodrigue Beaubois avec les Mavs puisque le jeune Texan n'a joué que 18 minutes chez les Wolves, signant 9 points à 4 sur 10, 4 passes et 3 rebonds, tandis que Dallas venait à bout de Minnesota 105-108. Quant à Ronny Turiaf, le Martiniquais n'est toujours pas remis de sa blessure au genou gauche. Aussi a-t-il dû suivre son troisième match consécutif en civil, les Knicks donnant la leçon aux Jazz 131-109. Les chiffres de la nuit 51. Kevin Love entre dans l'histoire de la Ligue. Au coeur d'une nouvelle saison cauchemardesque pour les Wolves, leur intérieur vedette a en effet rejoint, pour l'heure, Moses Malone dans les livres des records de la NBA. Avec 23 points et 17 rebonds, Love a en effet compilé un 51e double-double consécutif, performance que seule l'ancienne gloire des Sixers avait réussi lors de la saison 1978-79 depuis la fusion ABA-NBA en 1976 ! Pour autant, il en aurait fallu plus pour s'offrir le scalp des Mavs puisque Dallas l'a emporté 105-108. 56. Soirée faste pour l'attaque des Knicks. Portés par la verve de leurs deux artilleurs Carmelo Anthony et Amare Stoudemire, les New Yorkais ont en effet offert une démonstration offensive face au Jazz avec un joli 56% de réussite aux tirs. Démonstration conclue par un facile succès 131-109 et initiée par un premier quart au cours duquel les hommes de Mike D'Antoni ont passé 40 points à leurs invités avec notamment un 12 sur 14 pour commencer. Et Anthony et Stoudemire ont montré le bon exemple, signant respectivement 34 points à 12 sur 16 et 31 à 12 sur 15 ! 16. Si le Magic a rechuté, ce lundi, face aux Blazers, il le doit à Kyle Korver, l'artificier des... Bulls. C'est en effet l'ancien Sixer qui a provoqué, vendredi, la 16e faute technique de Dwight Howard depuis le début de saison. Une accumulation synonyme de suspension automatique pour la visite de Portland. Et force est de constater que les Blazers en ont bien profité, l'emportant 85-89 avec notamment 24 points de l'inévitable LaMarcus Aldridge.