Le bonnet d'âne pour l'OM

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
En s'inclinant fort logiquement dimanche soir à Gerland devant l'OL (2-0), en clôture de la 6e journée de Ligue 1, les Marseillais ont touché le fond du classement. Bons derniers avec trois petits points, les hommes de Deschamps accusent 11 longueurs de retard sur des Lyonnais, nouveaux leaders. Montpellier et Toulouse suivent à un point, le PSG, Lille, Rennes et Lorient à trois.

En s'inclinant fort logiquement dimanche soir à Gerland devant l'OL (2-0), en clôture de la 6e journée de Ligue 1, les Marseillais ont touché le fond du classement. Bons derniers avec trois petits points, les hommes de Deschamps accusent 11 longueurs de retard sur des Lyonnais, nouveaux leaders. Montpellier et Toulouse suivent à un point, le PSG, Lille, Rennes et Lorient à trois. Ça leur pendait au nez. La victoire obtenue mardi en Grèce devant l'Olympiakos (0-1) n'a pas transformé en quelques jours les Marseillais. Leur niveau de jeu est bien trop faible pour prétendre à jouer, pour l'instant, les premiers rôles en championnat, et on n'est presque pas surpris de les voir au fond de la classe au soir de la 6e journée. Une situation que l'OM n'avait plus connue depuis août 2005. On pourra toujours mettre cela sur le compte d'un démarrage poussif mais le mal semble un peu plus profond. Battus 2-0 dimanche soir à Lyon, les joueurs de Deschamps ont de nouveau affiché leur difficultés récurrentes depuis le début de la saison: fébrilité défensive et manque de création dans le jeu, avec un Rémy pas assez soutenu en attaque. L'Olympique Lyonnais, en revanche, pointe tout en haut du classement avec 14 points, 11 de plus que leurs hôtes du soir, et n'a pas perdu un seul match officiel cette saison. Le novice Rémi Garde peut également se réjouir d'être aux commandes de la dernière formation de L1 invaincue. Azpi dépassé L'OM a déjà chuté trois fois en six journées et le scénario du choc des Olympiques n'a pas tardé à se dessiner en défaveur des Marseillais. Malgré une bonne impression laissée en tout début de rencontre, deux corners entre la 5e et la 8e minute, l'OM a rapidement déjoué. Et comment ne pas pointer encore la faiblesse défensive marseillaise ? Si les entraîneurs n'aiment pas viser un joueur en particulier, Deschamps a bien vu qu'Azpilicueta se trouvait impliqué sur les deux buts de l'OL. Sur le premier, l'Espagnol est impuissant devant la puissance de Bastos qui sert Gomis au point de penalty pour un but cop-collé de celui marqué face au Rubin Kazan au tour préliminaire de la Ligue des champions (1-0, 17e). Azpi est ensuite aux abonnés absent sur un ballon perdu au milieu par Valbuena. Bastos signe un nouveau déboulé sur la gauche et n'a pas de mal non plus à prendre de vitesse Cheyrou revenu combler le trou. Trop tard. Le Brésilien a filé et double la mise d'un tir croisé (2-0, 29e). Mandanda sort ensuite ses poings pour repousser une nouvelle reprise de Gomis (34e), avant que les Marseillais, par Morel, ne s'offrent une dernière rare occasion, la reprise de l'ex-Lorientais terminant au dessus de la cage défendue par Lloris (37e). A la pause, Deschamps n'a pas d'autre choix que de changer les hommes. André Ayew et Amalfitano symbolisent alors les espoirs provençaux pour tenter d'inverser une situation très compliquée. On croit le coaching payant quand l'aîné des Ayew reprend à deux mètres de la ligne un centre d'Amalfitano. Visiblement gêné par Rémy, le Ghanéen ne peut pousser ce ballon en or (52e). Sans ce surprenant cafouillage entre les deux hommes, qui peut garantir que l'OL aurait remporté ce match ? Et si Gomis avait frappé au lieu de céder à la gourmandise en crochetant Diawara ? Les Marseillais n'ont finalement pas trop de regrets à nourrir. Leur réaction en seconde période était intéressante mais pas assez tranchante pour faire douter l'adversaire bien que Reveillère ait repoussé un ballon sur sa ligne (79e) et que Lucho n'ait pas bonifié un beau mouvement collectif (68e). "Même si on vit une période difficile, il faut continuer de travailler. Le groupe vit bien et même si avec la défaite on rigole moins, on ne va rien lâcher, jusqu'au bout", assurait Diawara sur Canal+. Si l'OM ne bat pas Evian-Thonon-Gaillard mercredi au Vélodrome, l'ambiance risque toute de même de se dégrader sensiblement.