Le Werder n'a plus de joker

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Yannick SAGORIN , modifié à
Menacé de relégation alors qu'il nourrissait nombre d'ambitions à l'intersaison, le Werder s'enfonce dans la hiérarchie allemande au fil des journées de championnat. Attendu à Mayence samedi, dans le cadre de la 21e levée de Bundesliga, le club brémois se doit de réagir. Derrière, la marge qui sépare les troupes de Thomas Schaaf de la zone rouge est de plus en plus ténue.

Menacé de relégation alors qu'il nourrissait nombre d'ambitions à l'intersaison, le Werder s'enfonce dans la hiérarchie allemande au fil des journées de championnat. Attendu à Mayence samedi, dans le cadre de la 21e levée de Bundesliga, le club brémois se doit de réagir. Derrière, la marge qui sépare les troupes de Thomas Schaaf de la zone rouge est de plus en plus ténue. Une victoire contre l'Inter début décembre et quelques prestations encourageantes en championnat sur la même époque, le Werder semblait avoir mangé son pain noir tandis qu'il regagnait la ligne de flottaison et la première partie de tableau à l'automne couchant. Seulement le second souffle n'était qu'un soubresaut. Depuis, le club de Brême a rechuté, et la trêve n'a pas arrangé ses affaires. Ces cinq dernières journées, les pensionnaires du Weserstadion se sont inclinés à quatre reprises. D'autant plus préoccupant que les partenaires d'Arnautovic n'ont plus que le championnat à se mettre sous les crampons cette saison. Jamais Thomas Schaaf et Klaus Allofs, entraîneur et directeur sportif respectivement, n'avaient connu pareille déconfiture depuis leur promotion en 1999. Et jamais depuis 30 ans le club ne s'était trouvé en si fâcheuse posture. Prétendant annoncé au titre en début d'exercice, le Werder a renoncé depuis longtemps à son ambition initiale et même aux places d'honneur, condamné désormais à se battre pour sa survie dans l'élite allemande. Après 20 journées et seulement six succès décrochés, les Brémois pointent au 15e rang de la Bundesliga et n'affichent au compteur que trois longueurs d'avance sur Cologne, le premier non-relégable. Autant dire que l'opposition à Mayence ce week-end revêt une importance capitale. Allofs en plein doute Sur la pelouse de la quatrième équipe de la hiérarchie actuelle, les Almeida et consorts, qui n'ont jamais gagné qu'une confrontation hors de leurs bases cette saison, se savent attendus au tournant. Privés pour l'occasion d'un Tim Wiese suspendu trois matches pour sa sortie "schumaresque" à l'encontre du Munichois Thomas Müller la semaine passée, les Werderaner enregistreront néanmoins le renfort de Samuel, jeune défenseur brésilien recruté ces jours-ci afin de pallier la longue absence du regretté Naldo. Pas un luxe pour l'avant-dernière défense du championnat, déjà prise à défaut à 42 reprises... Klaus Allofs, en tout cas, veut croire en de meilleurs lendemains, conforté dans sa conviction par la prestation d'ensemble de son Werder contre le Bayern il y a quelques jours. "Je pense que nous avons tiré les bonnes conclusions de ce match, estime le directeur sportif, qui attend cependant davantage de son équipe dorénavant. Nous devons tenir ce cap et continuer à nous améliorer", poursuit-il sur le site officiel du club. Quelques temps plus tôt dans les colonnes du Zeit, l'intéressé ne se faisait pourtant guère d'illusions: "Vu nos prochains matches, à Mayence, contre Hanovre et à Hambourg, on sait bien que ce ne sera pas facile de sortir du bas de classement." Pas sûr en effet que les Mayençais, à la lutte pour un billet européen, n'ouvrent la voie de la rédemption aux Brémois ce week-end...