37.346 spectateurs. Invitations comprises. Malgré la qualité de l'affiche, le stade Vélodrome n'avait pas fait le plein, mercredi soir, pour la réception de l'Inter Milan (1-0), en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions et ce, malgré la fermeture de la tribune Ganay pour rénovation (photo), qui fait temporairement passer la capacité du stade de 60.000 à un peu moins de 42.000 spectateurs. En cause : le prix des places. La place la moins chère pour assister à la rencontre était de 35 euros pour le grand public.
"A 15 euros en 2004"
"Ça représente un budget, quand même", estime Mohamed, membre des Yankees, au micro d'Europe 1. "Comparé à un quart de finale de Coupe de l'UEFA, en 2004, c'était à 15 euros, là, elle est à 35 euros." Mais la hausse des prix n'est pas la seule explication. La multiplication des matches en est une autre. Depuis le début de la saison, l'OM a disputé la bagatelle de 21 matches à domicile, dont cinq sur le seul mois de février. Pour les fans, difficile de tout suivre. "Je gagne 1.200 euros, je fais l'effort de venir au stade", explique Rémi. "L'OM, ça représente un budget, si vous comptez l'abonnement, les places de Coupe de la Ligue, de Coupe de France, de Ligue des champions, et les déplacements."
Meilleur taux de remplissage de France
Pour autant, tout n'est pas si noir pour le club phocéen. Avec une moyenne de 40.579 spectateurs en Ligue 1, l'OM possède le meilleur taux de remplissage de l'Hexagone. Et, mercredi, les Ultras phocéens ont une nouvelle fois démontré leur talent pour les tifos, lors de l'entrée des joueurs. Plutôt discrets durant la rencontre (rapport à la qualité du match ?), ils ont explosé dans le temps supplémentaire sur le but d'André Ayew, qui permet à l'OM de faire un pas vers la qualification et dessine la perspective d'un quart de finale peut-être à guichets fermés...