Le Stade Français s'enlise

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T. P. , modifié à
Relégable au coup d'envoi de son match contre le Stade Français, ce vendredi en ouverture de la 19e journée du Top 14, Brive s'est donné un peu d'air en l'emportant grâce notamment à un essai de Claassen (26-10). Punis pour leur indiscipline, les Parisiens voient les phases finales s'éloigner...

Relégable au coup d'envoi de son match contre le Stade Français, ce vendredi en ouverture de la 19e journée du Top 14, Brive s'est donné un peu d'air en l'emportant grâce notamment à un essai de Claassen (26-10). Punis pour leur indiscipline, les Parisiens voient les phases finales s'éloigner... Deux cartons jaunes, une défaite méritée et même pas un petit point de bonus défensif à se mettre sous la dent. Non, vraiment, le Stade Français ne retiendra rien de bon de son déplacement à Brive (10-26), ce vendredi soir, en ouverture de la 19e journée du Top 14. Surtout que quelques heures plus tôt, le vestiaire parisien a été secoué par l'annonce pas encore officielle du transfert de Beauxis à Toulouse... Est-ce pour cette raison que les joueurs de Michael Cheika sont passés au travers ? Bastareaud, interrogé sur Canal+ Sport au coup de sifflet final, avait lui des explications plus... fleuries, dirons-nous. "Il nous a tout manqué, mais il nous a surtout manqué des couilles. [...] C'est honteux, on a commis des fautes de cadets. Maintenant, il faut arrêter de parler et se bouger le cul !", a ainsi lâché le centre international. L'indiscipline, encore et toujours... Le Stade Français avait quelques circonstances atténuantes car privé de ses internationaux Palmer, Haskell et Parisse, de ses blessés Szarzewski, Liebenberg et Bergamasco, ainsi que de Beauxis, suspendu vingt jours pour un plaquage dangereux sur un Castrais il y a trois semaines. Mais cela n'excuse pas entièrement la pâle copie rendue par cette équipe qui, avec toujours 44 points au compteur, risque fort de voir la course pour les phases finales se faire sans elle. Avec une telle indiscipline, déjà remarquée par le corps arbitral contre le CO fin janvier, rivaliser devient tout de suite plus compliqué. Même face à une formation corrézienne relégable au coup d'envoi. Burban et Slimani ont effectivement tous les deux été sanctionnés d'un avertissement en deuxième période. Déjà menés à la mi-temps (9-5, 40e), malgré un essai de Phillips entaché d'un en-avant au départ de l'action (12e) qui n'a pas pesé lourd comparé aux trois pénalités de Bélie (8e, 35e) et Caminati (18e), les joueurs de la capitale ont alors concédé jusqu'à seize longueurs de retard sur des Brivistes tout heureux de profiter au pied de leurs fautes à répétition (21-5, 55e). Un écart qui a encore enflé lorsque Claassen, en force en sortie de mêlée, est venu aplatir dans l'en-but adverse (26-5, 7e). L'essai tardif de Camara (75e), seul en bout de ligne, n'a rien changé. Bredouilles, les Stadistes coulent en silence dans ce championnat. Ils ont désormais deux semaines pour préparer la réception de Perpignan. Deux formations qui déçoivent.