Le SERT garde son Bol

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Tenant du titre, le team SERT a dominé outrageusement la 75e édition du Bol d'Or, que la Suzuki n°1 a mené de bout en bout ce week-end à Magny-Cours. L'équipage Philippe-Foray-Delhalle permet à l'équipe française de conserver son bien, empochant une neuvième victoire en dix ans dans la Nièvre. La Kawasaki du SRC prend la deuxième place devant la BMW du Team Motorrad France.

Tenant du titre, le team SERT a dominé outrageusement la 75e édition du Bol d'Or, que la Suzuki n°1 a mené de bout en bout ce week-end à Magny-Cours. L'équipage Philippe-Foray-Delhalle permet à l'équipe française de conserver son bien, empochant une neuvième victoire en dix ans dans la Nièvre. La Kawasaki du SRC prend la deuxième place devant la BMW du Team Motorrad France. Pouvait-il en être autrement ? Grandissime favori de cette 75e édition d'un Bol d'Or servant pour la première fois d'ouverture de la saison d'Endurance, le SERT a répondu présent, menant la course dès 15 heures samedi pour tenir la tête jusqu'à 15 heures dimanche ! Une domination sans partage pour une victoire méritée que Vincent Philippe, Freddy Forray et Anthony Delhalle ont construit à coup de relais réguliers couplés à des arrêts ravitaillements ultra rapides qui leur ont rapidement permis de disposer d'un matelas d'avance confortable. Pour Dominique Méliand, le team-manager paternel de cette équipe depuis 30 ans, la seule frayeur - et pas des moindres- aura en en fait été vécue avant la course, au coeur d'un warm-up où le favori a failli vivre un scénario catastrophe. L'expérimenté Vincent Philippe était allé au tapis, requérant un gros travail et l'emploi de la moto de réserve pour la course. Vincent Philippe dans l'histoire Une embuche de taille restée sans suite puisque la GSX-R n'aura connu aucun problème durant le double tour d'horloge, le petit arrêt dans le garage dimanche matin n'étant que pour effectuer un check-up de précaution, rendu possible par les cinq tours d'avance capitalisé sur la Kawasaki du SRC. En pilote leader, Vincent Philippe mène parfaitement ses plus jeunes coéquipiers Freddy Foray, déjà avec lui sur la plus haute marche du podium l'an passé, et Anthony Delhalle qui avait glané la troisième place après les essais, supplantant le Japonais Sakai pour effectuer sa première course sur une moto d'usine. Et quelle première puisqu'il s'agit d'une victoire, sa première dans la Nièvre alors que Vincent Philippe rejoint Gustave Lefèvre (dans les années 1950) et Dominique Sarron (entre 1981 et 1994) dans l'histoire avec sept victoires au Bol d'Or. Le SERT empoche au passage sa quinzième victoire au Bol d'Or, sa dixième sur les onze dernières années puisque seul le GMT 94 est parvenu à briser l'hégémonie en 2007. Une razzia de Bol auquel s'ajoute une moisson de records, la GSX-R battant le nombre de tours parcourus (814) depuis le déménagement de l'épreuve à Magny-Cours en 2000. En catégorie Superstock, le T Motors Event s'est imposé dans une course hécatombe, profitant des abandons du Junior Team LMS Suzuki et du AM Moto Racing et de la chute des Qataris du QERT alors que la Metiss a encore prouvé son incroyable compétitivité, s'imposant comme attendu en catégorie Open mais surtout s'immisçant dans le top 10 général avec une belle neuvième place. Des rivaux aux mécaniques encore jeunes mais prometteurs Derrière la Suzuki, la Kawasaki du SRC et la BMW du Team Motorrad ont montré un joli potentiel. Grande animatrice du début de course l'an dernier, la 1000 R a cette fois terminé pour monter sur un podium riche d'enseignements pour l'avenir. Avec Sébastien Gimbert à son guidon, la BMW peut envisager un joli futur. Idem pour la Kawasaki dite officielle numéro 11. Après une grosse refonte durant l'hiver, la Verte ne s'offre pas de victoire inaugurale cette fois, comme l'an passé au Mans, mais une belle deuxième place qu'Olivier Four savourait pleinement au micro d'Orange Sport : "La moto est brute de décoffrage mais a montré de belles choses. Cette deuxième place est intéressante pour tous les gars qui ont travaillé dur à l'atelier. Au Mans, ce sera une autre histoire." Tourné vers les 24 Heures, qui auront lieu pour la première fois à l'automne avec un rôle de revanche, le pilote Kawasaki entrevoit l'épreuve mancelle, déjà dans toutes les têtes. Surtout celles de Yamaha, le GMT 94 ayant été écarté de la course à la victoire dès la première heure suite à une chute, et du Yart, contraint à l'abandon dès le matin suite à une casse moteur à 7h30. 24 Heures se terminent, d'autres se préparent déjà. Pas de doute, le bal de l'Endurance a bien repris ce week-end à Magny-Cours.