Le Racing pour l'honneur

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L.D. , modifié à
D'ores et déjà éliminé de la course aux quarts de finale de la H-Cup, comme des quarts de finale du Challenge européen offerts aux troisième, quatrième et cinquième meilleures deuxièmes, le Racing-Métro 92 a décidé de faire tourner son effectif pour la réception vendredi du Leinster lors de sixième et dernière journée de la phase de poules. Mais entend quitter la compétition la tête haute.

D'ores et déjà éliminé de la course aux quarts de finale de la H-Cup, comme des quarts de finale du Challenge européen offerts aux troisième, quatrième et cinquième meilleures deuxièmes, le Racing-Métro 92 a décidé de faire tourner son effectif pour la réception vendredi du Leinster lors de sixième et dernière journée de la phase de poules. Mais entend quitter la compétition la tête haute. Une semaine après le RC Toulon, auteur d'un exploit retentissant face au Munster, le Racing-Métro 92, l'autre équipe qui monte du Top 14, s'attaque au Leinster, une autre référence européenne. Mais pas avec les mêmes ambitions. Alors que le club varois a brillamment validé sa qualification pour les quarts de finale de la H-Cup le week-end dernier, les Franciliens n'ont eux plus rien à gagner dans la compétition. Ni une place dans le Top 8 de la plus prestigieuse des compétitions européennes ni un des trois billets de consolation offerts aux troisième, quatrième et cinquième meilleurs deuxièmes de la phase de poules reversés en Challenge européen. Les ambitions européennes du Racing se sont envolés mi-décembre à Colombes, à l'issue d'une défaite non programmée face aux Saracens (14-19) une semaine après s'être imposé en Angleterre (24-21), le match le plus abouti de la saison francilienne en termes de jeu, d'intention, d'intensité et d'engagement selon l'encadrement du club, plus encore que le week-end dernier à Clermont (28-17). Résultat, la réception de la province irlandaise n'a pas le sel des grandes affiches européennes. Pour preuve, Pierre Berbizier a décidé de faire tourner son effectif lors de cette sixième et dernière journée de la phase de poules, déjà concentré sur le déplacement de son équipe à... Clermont le week-end suivant, l'un des sept matches à l'extérieur au programme du Racing lors des dix dernières journées de championnat. Pour autant, pas question de lâcher ce match face aux Irlandais. Parce que ce n'est pas dans la tradition du manager francilien. Et parce que le Racing-Métro 92 a une revanche à prendre sur le Leinster après sa lourde défaite (38-22) concédée à l'aller en ouverture de la compétition. Fall joue gros "C'était un mauvais match. On s'est sorti tout seul de la rencontre", rappelle Simon Mannix, l'adjoint de Pierre Berbizier, qui s'attend à un combat âpre: "Il y aura beaucoup d'intensité et beaucoup de temps de jeu. Le Leinster vient pour gagner et marquer quatre essais." Des intentions qui se retourneront peut-être contre eux. "C'est peut-être eux qui vont prendre une volée", imagine le Néo-Zélandais, déjà fier de la performance de ses hommes dans la compétition. "C'était une aventure intéressante dans la poule la plus dure avec le champion de France, le vice-champion d'Angleterre et le champion d'Europe 2009. On a réussi à exister", estime-t-il. Charge aux habituels remplaçants, soumis à une concurrence saine et réelle en cette fin de saison, d'offrir une sortie digne au Racing. "Tous les joueurs sont motivés pour jouer ce match. J'attends d'eux le même engagement que d'habitude", ne craint pas Mannix. Parmi eux, Juan Martin Hernandez qui retrouve son poste de prédilection à l'ouverture au côté de Nicolas Durand. Mais aussi Benjamin Fall, titularisé à l'aile. L'occasion pour l'ailier international, oublié à juste titre cette semaine par Marc Lièvremont, le sélectionneur du XV de France, pour le Tournoi des VI Nations, de se mettre en valeur. De telles occasions d'ici au 11 mai, date de l'annonce de la liste pour la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, seront rares.