Le Racing fait parler la poudre

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Thomas SINIECKI , modifié à
Le Racing-Métro n'a pas fait dans le détail, en écrasant Perpignan samedi lors de la 2e journée de Top 14 (47-23). Pour leur deuxième match à Yves-du-Manoir en une semaine, les Ciel et Blanc ont fait le plein de points, en décrochant le bonus offensif au terme d'une pluie d'essais. Le club des Hauts-de-Seine prend la tête du championnat, tandis que l'Usap tombe de très haut.

Le Racing-Métro n'a pas fait dans le détail, en écrasant Perpignan samedi lors de la 2e journée de Top 14 (47-23). Pour leur deuxième match à Yves-du-Manoir en une semaine, les Ciel et Blanc ont fait le plein de points, en décrochant le bonus offensif au terme d'une pluie d'essais. Le club des Hauts-de-Seine prend la tête du championnat, tandis que l'Usap tombe de très haut. Chabal ou pas, le Racing est là. Solides pour dépasser Montpellier sur le fil la semaine passée (30-22), les hommes de Pierre Berbizier ont encore fait respecter leur rang de grands outsiders du Top 14, en écrasant un Perpignan décidément à des années-lumière de son niveau de 2009. L'ampleur du score final (47-23) est plus inquiétante pour l'Usap que représentative d'une force suprême des Racingmen. Car les Catalans, qui ont littéralement sombré à partir de la demi-heure de jeu, ont montré de telles défaillances défensives et mentales qu'ils ne peuvent prétendre sérieusement à une place dans le top 6 en fin de saison. Pas comme ça... Certes, les Sang et Or sont handicapés par les absences, mais c'est le cas de tout le monde à ce moment de la saison. Et après avoir battu Castres avec autorité la semaine passée (25-6), les joueurs de Serge Delmas ont affiché de sérieuses limites. Privés de Sébastien Chabal (touché au cou), les Franciliens ont parfaitement géré leur affaire. Pourtant, l'opposition avait bien été acharnée, pendant un temps. Fragiles dans les têtes, les Perpignanais ont juste joué une demi-heure. Deux essais de Chavancy en fin de première période (33e, 40e) ont suffi à mettre l'Usap sens dessus-dessous. En plus de prendre déjà de précieux points sur ces premiers matches de la saison, le Racing a mis fin à une - petite - malédiction: jamais Perpignan n'avait perdu contre le Métro, depuis son retour parmi l'élite en 2009. "L'an dernier ils étaient venus gagner ici, et on avait également obtenu un nul là-bas, rappelait ainsi Jonathan Wisniewski à l'issue de la partie, devant les caméras de Rugby+. On a prouvé qu'on avait du caractère, on s'est remobilisé pour aller chercher le bonus." Tchale Watchou: "Avant, on était concentré" Comme un symbole que rien ne sourirait à l'Usap cet après-midi - ou une confirmation du trop faible niveau des Catalans, c'est selon - les Racingmen ont récupéré le bonus offensif presque facilement en fin de match, sur un ultime essai d'Orlandi (76e). Pourtant, deux essais de Coetzee (57e) puis Hume (72e) avaient auparavant permis aux visiteurs de sortir la tête de l'eau. Mais rien n'y a fait... Après les trois premières pénalités en début de match de Porical (7e, 19e, 23e), auquel avait répondu Wisniewski par deux autres coups de pied (4e, 26e), le Racing s'est donc échappé grâce aux deux passages de Chavancy dans l'en-but avant la pause, ainsi qu'une pénalité laissée en route pour Wisniewski (37e). A la pause, la messe était déjà dite, et pas en catalan (23-9). "On a pêché dans les 10 dernières minutes de la première période, analysait sans surprise Robin Tchale Watchou. Avant, on était concentré, on avait la main sur le ballon, mais on a commis trop de fautes et ça ne pardonne pas en face, avec les qualités individuelles qu'ils ont. Ensuite on a remis de l'envie, mais il y avait trop d'écart au score." Peu après le retour des vestiaire, suite aux deux nouveaux essais de Wisniewski (45e) et Vakatawa (48e), le tableau d'affichage devenait indécent (37-8). Les têtes des joueurs du Racing un peu ailleurs, Coetzee (57e) puis Hume (72e) ont ensuite fait croire à l'Usap que l'orgueil pourrait permettre d'atténuer la douleur de la fessée. Dans l'intervalle, seule une pénalité de Wisniewski (66e) était venue agrémenter le total de points de son équipe, et Perpignan rendait l'écart un peu plus convenable à huit minutes du terme (40-23). Les avants ciel et blanc, emmenés par Orlandi, ne l'entendaient pas de cette façon avec cet ultime essai sur une poussée des gros (47-23, 76e). Le Racing prend cinq points, et Perpignan repart criblé de doutes.