Le Milan se frotte les mains

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Olivier CHAUVET , modifié à
L'AC Milan a peut-être fait un pas décisif vers le titre de champion d'Italie en s'imposant largement face à un concurrent direct le Napoli (3-0), lundi soir lors de la 27e journée de Serie A. Muets en première période, les Rossoneri ont ouvert le score sur un penalty litigieux, transformé par Ibrahimovic (49e), avant de conforter leur succès en fin de match grâce à Boateng (77e) et Pato (79e).

L'AC Milan a peut-être fait un pas décisif vers le titre de champion d'Italie en s'imposant largement face à un concurrent direct le Napoli (3-0), lundi soir lors de la 27e journée de Serie A. Muets en première période, les Rossoneri ont ouvert le score sur un penalty litigieux, transformé par Ibrahimovic (49e), avant de conforter leur succès en fin de match grâce à Boateng (77e) et Pato (79e). "Un match qui vaut le Scudetto". C'est ainsi que l'entraîneur du Milan, Massimiliano Allegri avait présenté le choc prévu lundi en clôture de la 27e journée de Serie A opposant le club rossonero au Napoli à San Siro. Leaders du Calcio depuis quatre mois, les Lombards n'ont pas laissé passer leur chance de s'échapper encore un peu plus en tête du classement. Ils se sont en effet imposés largement face aux Napolitains (3-0), qui, alors qu'ils avaient l'occasion de rejoindre leurs adversaires du soir à la première place, n'ont jamais vraiment semblé en mesure d'inquiéter leurs rivaux du Nord. Privé de son compère d'attaque Ezequiel Lavezzi, suspendu trois matches pour un crachat en direction d'un joueur de l'AS Rome le 12 février dernier (2-0), Edinson Cavani, deuxième meilleur buteur du championnat avec 20 réalisations, n'a pas existé. A l'inverse, Alexandre Pato a été le grand artisan du succès lombard. Pourtant, cette victoire fut longue à se dessiner pour les protégés de Silvio Berlusconi. Rapidement en jambes, les deux Brésiliens Pato et Robinho ne parviennent cependant pas à prendre de vitesse une défense adverse bien regroupée. Et lorsqu'un joueur parvient enfin à faire la différence, à l'image de cette percée de Mark Van Bommel sur le côté droit, un pied napolitain est encore là pour dévier en corner (34e). Un penalty très généreux De retour des vestiaires, la domination lombarde se fait un peu plus pressante, mais c'est sur une décision très litigieuse de l'arbitre que les Rossoneri ouvrent le score. Alors que Van Bommel vient d'obtenir un corner, après avoir vu sa frappe en demi-volée être détournée par le gardien Morgan De Sanctis, M. Rocchi accorde un penalty très contestable aux Milanais pour une main de Salvatore Aronica. Les protestations des hommes de Walter Mazzarri n'y changeront rien, Zlatan Ibrahimovic convertit l'offrande (1-0, 49e). Le match devient alors beaucoup plus facile pour les hommes d'Allegri et il faut un grand De Sanctis pour détourner les tentatives de Pato (55e ) et Robinho (59e). Mais le gardien napolitain ne peut pas tout faire et Kevin Prince Boateng, entré quelques minutes plus tôt, profite d'un bon centre de Pato pour doubler la mise à bout portant (2-0, 77e). Décisif sur ce but, le Brésilien l'est de nouveau dans la foulée. Lancé dans la profondeur, l'international auriverde profite de l'apathie de la défense adverse pour décocher une belle frappe enroulée, qui termine sa course dans la lucarne de De Sanctis (3-0, 79e). Crucifié, le Napoli, qui ne s'est plus imposé à San Siro depuis 1986, ne se relèvera pas et pointe désormais à six longueurs de son bourreau du soir. Titrés pour la dernière fois en 1990, les Azzurri ont peut-être dit adieu au Scudetto ce lundi soir. Leader avec cinq points d'avance sur son rival l'Inter, vainqueur ce week-end sur la pelouse de la Samp (2-0), l'AC Milan est en revanche plus que jamais candidat à la succession des Nerazzurri.