Le Mignan: "Repartir de plus belle"

  • Copié
Propos recueillis par Pauline JOSEPH , modifié à
Après trois matches sans défaite avant la trêve, Vannes, 18e de Ligue 2, a rechuté, concédant deux défaites et un nul depuis la reprise. Les Bretons reçoivent Metz, concurrent direct pour le maintien, samedi pour le compte de la 22e journée. Conscient des lacunes de son équipe à domicile, Stéphane Le Mignan espère profiter de cette rencontre pour recréer une dynamique positive.

Après trois matches sans défaite avant la trêve, Vannes, 18e de Ligue 2, a rechuté, concédant deux défaites et un nul depuis la reprise. Les Bretons reçoivent Metz, concurrent direct pour le maintien, samedi pour le compte de la 22e journée. Conscient des lacunes de son équipe à domicile, Stéphane Le Mignan espère profiter de cette rencontre pour recréer une dynamique positive. Quel bilan provisoire tirez-vous de votre première partie de saison ? Le bilan n'est pas très positif. On était dans une position délicate après la fin de la phase aller, avec beaucoup de retard sur notre objectif de maintien. On n'a pas réussi notre première partie de championnat. En notre défaveur, on a également de lourdes défaites qui nous ont amené à avoir une différence de buts très défavorable (ndlr, -16). Comment expliquez-vous cela ? Il y a sans doute plusieurs raisons. D'abord, notre mauvais départ à l'extérieur (ndlr, aucune victoire en championnat lors des cinq premiers déplacements). Mais je pense que la principale explication à notre situation, c'est qu'on n'a pas suffisamment gagné à domicile. Alors qu'on avait réussi à être assez performant chez nous lors du premier mois, on a ensuite éprouvé quelques difficultés à s'imposer à la maison. Quand on ne gagne pas à domicile, on se met forcément dans une position délicate. Hormis la défaite à Laval (1-0), votre équipe reste sur deux résultats intéressants et encourageants face à Evian (2-2) et au Mans (1-0), deux prétendants à la montée... En décembre dernier, il y avait du mieux. C'était également intéressant lors de la reprise. Malheureusement, on est retombé dans nos travers à Laval, faisant un piètre match et récoltant une nouvelle défaite à l'extérieur. C'est ennuyeux parce qu'on avait réussi à renverser un peu la tendance. Et puis on a rechuté... On a désormais la pression pour les prochains matches à domicile. Il faut qu'on prenne les trois points contre Metz et éventuellement contre Nantes, juste après. "Notre maintien passe par des succès à La Rabine" Ces deux matches consécutifs à domicile, c'est peut-être l'occasion pour vous de sortir de la zone rouge... Il faut profiter de l'occasion, c'est certain. Des victoires à la maison nous feraient énormément de bien et pourraient nous permettre de recoller à quelques équipes pas trop loin devant nous. Mais ce n'est pas gagné d'avance. On n'a plus gagné chez nous depuis le mois de septembre, donc ce seront des matches sous pression, notre maintien passant obligatoirement par des succès à La Rabine. Que manque-t-il à votre équipe pour renouer avec le succès et s'extirper de la zone rouge ? Depuis le début de saison, je n'ai jamais pu travailler avec le groupe au complet. On a eu beaucoup d'absences. En défense pendant une certaine période, dans le secteur offensif aujourd'hui. Forcément, ça pose des soucis, puisque même quand les joueurs reviennent, ils ne sont pas au maximum de leur forme et de leurs possibilités. Par exemple, la défense centrale n'a cessé d'être remaniée durant la phase aller. Il faudrait que l'on puisse composer avec tout l'effectif. Mais on en est encore loin pour le moment... L'équipe est inconstante et les performances dépendent parfois de la présence, ou non, de quelques joueurs. L'année passée, vous aviez redressé la situation en fin de championnat. Pensez-vous que votre groupe est capable de réitérer ce scénario cette saison ? On essaye de se servir de l'expérience de la saison derrière, où on avait réussi à vraiment former un groupe pour les sept ou huit derniers matches. On va essayer de rééditer ça cette année pour enchaîner des victoires et se sauver. En avril-mai, il y aura dix matches en deux mois pour terminer la saison. C'est énorme et cette période sera décisive. On pensait avoir débuté une dynamique positive fin décembre, en gagnant contre Guingamp (3-2) en Coupe de France et au Mans (1-0) en championnat. Mais finalement, ce n'est pas le cas. "Tout le monde est conscient qu'il nous faut les trois points" Comment abordez-vous la rencontre de ce week-end face à Metz ? C'est un match évidemment très important, tant sur le plan comptable que sur le plan mental, puisqu'il concerne deux équipes qui sont aujourd'hui relégables. Mais il sera peut-être encore davantage important pour nous puisqu'on reçoit. Il faudra être au top. Malheureusement, notre secteur offensif est amputé de blessures et de suspensions, mais il faudra faire avec. Après avoir perdu de précieux points contre Laval, autre prétendant au maintien, la victoire paraît quasi impérative... Contre Evian (15 janvier dernier, 20e journée de L2), c'était déjà impératif de gagner à la maison. On n'a pas réussi à le faire... Et on a laissé échapper beaucoup trop de points chez nous... Là, on reçoit une équipe qui est dans une situation aussi délicate que la nôtre. Il faut qu'on s'impose, qu'on mette la pression sur nos adversaires pour prendre ces trois points. Je pense que tout le monde au club en est conscient. Un petit mot sur les recrues hivernales, Frédéric Duplus, Karba Bangoura et Maxime Brillault ? Ce sont des joueurs qui peuvent faire la différence. Mais pour le moment, il faut atteindre l'objectif du maintien avant de voir plus loin. Ces joueurs ont de la qualité mais étaient en manque de temps de jeu dans leurs clubs respectifs. Ils ont envie de tout casser. J'espère qu'ils vont apporter de la fraîcheur au groupe, qui est un peu en difficulté au niveau des résultats. "La trêve nous a coupé dans notre élan" Vous avez été éliminés de la Coupe de France à Lorient (1-4) il y a trois semaines. Les coupes vous tiennent-elles particulièrement à coeur, compte tenu du parcours de Vannes en Coupe de la Ligue en 2009 (finaliste) ? Les coupes nationales sont toujours importantes pour des clubs de Ligue 2. Ça permet de faire de bons matches, de se mesurer à de plus grands clubs et de faire participer l'intégralité du groupe. Ça permet également de faire parler du club. On a été éliminés à Lorient par plus forts que nous. On est arrivé jusqu'en 32e de finale, c'est plutôt correct, puisqu'il y a des tours qui sont parfois plus compliqués à passer avant ce stade. Cette année, on n'aura pas fait d'épopée en Coupe, la saison dernière non plus. C'était il y a trois ans maintenant, mais on reste toujours sur des éliminations contre des équipes d'un bon niveau, soit L2 soit L1, donc il n'y a pas de conséquence sur le groupe au niveau mental. Avant la trêve, vous restiez sur trois matches sans défaite, puis vous n'avez pas gagné depuis la reprise. Ce match contre Lorient peut-il avoir cassé la dynamique ? Je ne pense pas. On a réussi à enchaîner à Evian. On n'était pas loin de gagner ce match, puisqu'on menait 2-0 après 35 minutes de jeu. C'est surtout la trêve qui nous a coupé dans notre élan, car après la victoire au Mans, on aurait préféré continuer. Mais c'est le calendrier... Maintenant, il faut repartir de plus belle. Et ce dès samedi, face à Metz.