Le Mans franchit un stade

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Anthony LEFORT , modifié à
Changement de décor ! C'est ce samedi après-midi, à l'occasion de la réception d'Ajaccio dans le cadre de la 21e journée de Ligue 2, que Le Mans abandonne son bon vieux Léon-Bollée pour prendre ses quartiers dans le MMArena, une enceinte ultra-moderne de 25 000 places qui affichera complet lors de son inauguration. Avec le premier stade nouvelle génération de France, les Manceaux n'ont plus d'excuses s'ils ne retrouvent pas l'élite la saison prochaine.

Changement de décor ! C'est ce samedi après-midi, à l'occasion de la réception d'Ajaccio dans le cadre de la 21e journée de Ligue 2, que Le Mans abandonne son bon vieux Léon-Bollée pour prendre ses quartiers dans le MMArena, une enceinte ultra-moderne de 25 000 places qui affichera complet lors de son inauguration. Avec le premier stade nouvelle génération de France, les Manceaux n'ont plus d'excuses s'ils ne retrouvent pas l'élite la saison prochaine. L'ancien maire du Mans, Robert Jarry, était pointilleux à l'excès sur la durée d'un trajet en TGV entre sa ville et Paris. Le train n'allait pas mettre une heure à parcourir les 209 kilomètres qui séparent la préfecture sarthoise de la capitale française mais bien cinquante-quatre minutes top chrono ! Henri Legarda est un peu pareil. Pour le président du MANS FC, le MMArena, le premier stade nouvelle génération de France, est prêt à accueillir non pas 25 000 mais très exactement 25 064 personnes, voire 38 000 dans le cadre de concerts, de spectacles ou d'opéras... L'ultra-moderne nouvelle enceinte de son club, située à quelques encablures de la salle de basketball Antarès dans laquelle évolue le MSB et du fameux circuit Bugatti, sera d'ailleurs pleine comme un oeuf de Loué pour son inauguration, prévue ce samedi après-midi. Le jour J est enfin arrivé pour les Manceaux. En paraphrasant Henri Legarda, on écrira que le rêve devient réalité. Il aura fallu en tout et pour tout presque six années, de l'approbation par le Conseil Municipal du projet de construction le 12 mai 2005 au premier match de football le 29 janvier 2011 contre l'AC Ajaccio, dans le cadre de la vingt-et-unième journée de Ligue 2. A cette occasion, les dirigeants ont mis les petits plats dans les grands. L'ouverture des portes se fera dès 13 heures. Le spectacle inaugural, répété tout au long de la semaine par environ 400 figurants bénévoles originaires du département, débutera vers 14h30, avant le coup d'envoi de la rencontre programmé à 16 heures. Il y aura du monde, du beau monde même, avec notamment les ministres François Fillon ou Chantal Jouanno, et un fan ajaccien, seul au monde. Un changement radical Une autre page se tourne du côté du MANS FC, anciennement appelé MUC 72, mais le chapitre du Stade Léon-Bollée, du nom de l'inventeur et constructeur automobile, ne pourra être effacé des mémoires mancelles. On n'ira pas jusqu'à pondre que les supporters regretteront les tribunes non-couvertes donc les courants d'air, l'éclairage à la bougie qui s'éteignit comme un symbole un soir de novembre 2003 lors de la première victoire de l'histoire des Sang et Or en Ligue 1 face à Metz, que les joueurs pleureront les vestiaires trop étroits, seulement il y aura toujours des nostalgiques... Attention, pas ou peu de mécontents, non, mais ceux pour qui le changement sera peut-être trop radical à la vue des deux écrans géants de 45m², des 3000m² de salons dédiés à la réception des VIP, des trente-deux loges, des quinze buvettes, etc. Mais combien seront ceux qui oseront dire que c'était mieux avant ? Le MMArena, qui a coûté autour de 102 millions d'euros, est un premier de la classe dans de nombreuses matières : premier stade nouvelle génération de France car il préfigure ceux de Lille, Lyon ou encore Nice qui eux seront homologués pour l'Euro 2016, premier stade naming en France (les Mutuelles du Mans Assurances verseront un million d'euros par an pendant dix ans pour s'afficher sur les façades de l'écrin), premier stade entièrement démonétisé puisque l'argent est remplacé par une carte téléchargeable et rechargeable, mais également premier stade en concession depuis le Stade de France en 1998, laquelle a été attribuée à Le Mans Stadium, une filiale de Vinci Concession, pour une durée de trente-cinq ans. Ne manque plus que la première division... Mais il s'agit d'un tout autre chantier.