Le Hertha Berlin dans l'impasse

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Yannick SAGORIN , modifié à
BUNDESLIGA - Sauf miracle, le Hertha Berlin devrait être relégué en fin de saison.

BUNDESLIGA - Sauf miracle, le Hertha Berlin devrait être relégué en fin de saison. Scènes surréalistes samedi dernier dans l'enceinte de l'Olympiastadion. Le coup de sifflet final n'a pas retenti que plusieurs dizaines de supporters pénètrent sur la pelouse, certains munis de barres de fer, contraignant joueurs et officiels à battre en retraite direction les vestiaires, pendant que tout ce petit monde saccage bancs de touche et panneaux publicitaire, en attendant l'intervention des forces de l'ordre. A l'origine de cette réaction épidermique, le but dans le temps additionnel du Grec Angelos Charisteas – une vieille connaissance de l'équipe de France – synonyme de victoire de Nuremberg à l'arraché (1-2). Donc, de défaite du Hertha. Or, pour les Berlinois, il s'agissait là d'une rencontre à ne pas perdre, l'un de ces fameux matches à six points, entre le 15e et le 18e de Bundesliga - soit le premier non relégable et la lanterne rouge. Une confrontation qui devait permettre aux joueurs de la capitale de revenir potentiellement à trois longueurs du maintien, et les a finalement déposés à neuf points. Autant dire face à un gouffre alors qu'il ne reste que huit journées à jouer avant le verdict et qu'ils n'affichent que 15 unités au compteur après 26 levées. En Bundesliga depuis 1997 Pourtant, les supporters du Hertha avaient tout fait pour rappeler aux leurs l'importance de ce choc de mal classés. "Le match de notre vie, vous l'avez entre vos mains", avaient-ils notamment souligné sur une banderole déployée dans les travées de l'Olympiastadion avant le coup d'envoi. Un message on ne peut plus clair qui n'a pas empêché les partenaires de Theofanis Gekas - buteur à cette occasion - de concéder un troisième revers de rang en championnat. Ce alors qu'ils semblaient être repartis de l'avant après la trêve, enchaînant dans un premier temps deux victoires et trois matches nuls pour une seule défaite. Vainqueur lors de la première journée puis lesté par une série de huit déconvenues consécutives, le Hertha végétait déjà dans la zone de relégation fin août, et porte seul la lanterne rouge depuis la clôture de l'acte 6 joué le 20 septembre dernier. Une déprimante constante qui ne laisse désormais que peu d'espoirs aux Berlinois. Quatrième l'an passé après avoir un temps tenu la corde pour décrocher la timbale, le club alors entraîné par Lucien Favre (le technicien suisse a cédé sa place à Friedhelm Funkel début octobre) n'a pas su préserver sa dynamique durant l'intersaison, considérablement diminué par les départs d'Andriy Voronin et Marko Pantelic. Sauf improbable marche triomphale d'ici à la fin de la saison – une série victorieuse à débuter dès dimanche contre un champion sortant wolfsbourgeois malmené cette saison mais restant sur quatre succès d'affilée – le Hertha ne sera donc plus de l'élite allemande l'été prochain, à l'heure de la reprise. Une première depuis 1997. Triste constat d'échec pour un club historiquement laborieux mais qui avait gagné en régularité et crédibilité ces dernières années.