Le GP d'Australie dans le rétro

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Michael BALCAEN , modifié à
De la victoire de Sebastian Vettel à la disqualification de Sauber, en passant par la déception de Mercedes qui débute la saison par un zéro pointé, le Grand Prix d'Australie a quelque peu levé le voile sur les forces en présence pour la saison à venir. Et Lotus Renault qui a signé un podium par le biais de l'étonnant Vitaly Petrov pourrait réaliser quelques coups. De son côté, Ferrari entend bien remonter la pente.

De la victoire de Sebastian Vettel à la disqualification de Sauber, en passant par la déception de Mercedes qui débute la saison par un zéro pointé, le Grand Prix d'Australie a quelque peu levé le voile sur les forces en présence pour la saison à venir. Et Lotus Renault qui a signé un podium par le biais de l'étonnant Vitaly Petrov pourrait réaliser quelques coups. De son côté, Ferrari entend bien remonter la pente. LE MOMENT CLE : Les qualifications Les essais libres du Grand Prix d'Australie étaient particulièrement attendus. On a ainsi pu commencer à se faire une idée des forces en présence. La domination des Red Bull et surtout de Sebastian Vettel a commencé à se dessiner. Elle a franchement sauté aux yeux lors de la séance de qualifications puisque l'Allemand a signé le meilleur temps des 3 phases et pris le large en Q3 avec un temps de référence de 1'23''529 et d'autres boucles similaires, laissant le deuxième, Lewis Hamilton, à 778 millièmes et le quatrième, Jenson Button, à 1''250 ! Clair, net et précis comme la course l'a confirmé dimanche avec une victoire aisée du champion du monde en titre qui a parfaitement géré sa 11e victoire en carrière. DANS LE BAQUET DE : Lewis Hamilton McLaren est dans le coup. Et le week-end australien aurait pu être plus beau encore sans la pénalité infligée à Jenson Button pour avoir « coupé » pour dépasser Felipe Massa plus lent mais qui tenait bon... Toujours est-il que Lewis Hamilton, déjà bon deuxième sur la grille de départ, n'a pas manqué son envol, il a même tenu la dragée haute à Sebastian Vettel pendant un bon moment. S'il ne pouvait pas jouer la victoire à la régulière, Hamilton a commis une erreur qui aurait pu lui coûter cher. Sur cette sortie de piste, il a endommage son fond plat mais a tout de même pu rallier l'arrivée sans problème. LA STAT : 10 Comme le nombre de points que Sauber pensait tenir en filant à l'aéroport après une course pleine de Kamui Kobayashi et Sergio Perez. Les pilotes Sauber ont été à la hauteur des attentes de l'écurie suisse toute heureuse de tenir une septième et une huitième place pour le premier Grand Prix de la saison. Kobayashi a bataillé tout au long de la course tandis que Perez a, pour son premier Grand Prix en F1, réussi l'exploit de ne passer qu'une seule fois par les stands (23e tour) sans que ses performances en piste ne s'en ressentent. Cela traduit à la fois une finesse de pilotage, une concentration parfaite et une régularité impeccable. Une joie douchée par l'annonce des commissaires de piste, s'appuyant sur les articles 3.10.1 et 3.10.2, de la disqualification des deux Sauber pour une non-conformité de leur aileron arrière. L'écurie a adressé un communiqué expliquant que les appendices en question ne représentaient aucun gain en performance. Ils ont fait appel de cette décision. LA PERF : Vitaly Petrov Lotus Renault espérait une grande performance lors de la première course de la saison, ce fut encore mieux ! Alors que Nick Heidfeld, remplaçant attitré de Robert Kubica, a coincé dès la Q1, Vitaly Petrov a poursuivi son envol, il est entré en Q3 avant de se qualifier en 6e position avec un seul tour rapide dans la dernière phase. De bon augure d'autant que le Russe a confirmé en course, il a grignoté 2 places au départ avant de jouer dans la cours des grands tout au long de la course. Pas la moindre erreur, aucune saute de concentration et, au final, une maîtrise qu'on ne lui connaissait pas. Petrov a su attaquer quand il le fallait, gérer sa course par la suite et notamment résister à Mark Webber et surtout Fernando Alonso qui lorgnait sa place sur le podium. Mais Petrov n'a pas craqué et s'est offert son premier podium en carrière. Chapeau. LA SORTIE DE PISTE : Mercedes Un zéro pointé initial qui fait mal. Déjà mal en point lors de la séance de qualifications avec un Michael Schumacher recalé en Q2 et un Nico Rosberg seulement 7e, les Mercedes boys n'ont pas réussi à inverser la tendance en course. Un GP initial qui a tourné court pour Michael Schumacher percuté dans le 3e virage qui a dû rentrer au stand pour changer un pneu crevé et qui a été contraint à l'abandon, fond plat endommagé... De son côté, Nico Rosberg n'a pas vraiment pu décoller de la 7e place en course et, comble de malchance, il a été percuté par la Williams de Rubens Barrichello au 23e passage. LA PHRASE : "J'étais au mauvais endroit au départ", de Fernando Alonso On a déjà vu le Taureau des Asturies plus souriant. Mais Fernando Alonso se satisfait tout de même pleinement de sa quatrième pour le premier Grand Prix de la saison en Australie. Une course qui a bien mal débuté puisqu'il s'est retrouvé à l'extérieur ce qui lui a coûté cher puisqu'il s'est retrouvé 9e au premier tour ! "J'étais au mauvais endroit au départ mais j'ai réussi à revenir", explique le double champion du monde qui reconnaît par ailleurs que les pneumatiques ont mieux tenu qu'escompté ou encore que l'aileron arrière lui a été utile. Au final, s'il reconnaît "ce qui est clair, c'est qu'on doit s'améliorer", il considère qu'il est encore un peu tôt pour se faire une idée très précise des forces en présence.