Le Barça s'envole

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Thomas SINIECKI , modifié à

La Liga a peut-être connu un tournant déterminant. Alors que Barcelone l'a emporté lors du choc sur la pelouse de Villarreal grâce à un but de Piqué (1-0), le Real Madrid a concédé dans le même temps une défaite largement inattendue face au Sporting Gijon (0-1). Les deux ennemis sont désormais séparés de huit points au classement, un écart qui rend le prochain clasico d'un seul coup beaucoup moins important.

La Liga a peut-être connu un tournant déterminant. Alors que Barcelone l'a emporté lors du choc sur la pelouse de Villarreal grâce à un but de Piqué (1-0), le Real Madrid a concédé dans le même temps une défaite largement inattendue face au Sporting Gijon (0-1). Les deux ennemis sont désormais séparés de huit points au classement, un écart qui rend le prochain clasico d'un seul coup beaucoup moins important. Dans un premier temps, on a pu croire que Barcelone était au courant et se contentait de jouer le nul. Au courant de quoi ? De l'incroyable défaite du Real Madrid à Bernabeu face au Sporting Gijon (0-1), un peu plus tôt dans la soirée. Mais après une première période déroulée sur un tempo très tranquille à Villarreal, où le Barça a même réussi à se faire quelques frayeurs, l'entrée en jeu de Messi a coïncidé avec le réveil des Catalans au retour des vestiaires. Et la Liga s'est peut-être définitivement jouée sur cette 30e journée, puisque les hommes de Guardiola n'ont pas flanché au Madrigal, victorieux (1-0) d'un choc qui compte double. Forcément. Valdes a dû s'employer en première période, à deux reprises devant Rossi (6e, 13e), mais le Barça a largement laissé passer l'orage après ce premier quart d'heure difficile. Malgré tout, même si la possession de balle était on ne peut plus "barcelonesque", les Blaugrana ne semblaient pas avoir l'envie de se découvrir. Peut-être calmé par le bon début de match du Sous-marin jaune, tout autant que conforté par la défaite du Real, Barcelone a attendu son heure. L'ex-troisième de la Liga aurait pu en profiter, mais en ayant trop peur du Barça, il arrive ce qui arrive... Mourinho, première défaite à domicile depuis 2002 Villa (49e) passe déjà tout près de la cible, avant que Busquets ne valide le travail suite à une succession de corners (0-1, 67e). Valdes sauve les trois points sur une dernière - et magnifique - parade de la jambe, face à Cazorla (87e). Barcelone n'a pas survolé son sujet mais est resté fidèle à ses principes de jeu, et a surtout entretenu sa dynamique de victoires. Ce que n'a donc pas fait le Real, immense perdant d'un samedi qui pourrait bien s'avérer décisif dans l'attribution du titre de champion. Un but de De las Cuevas dans le dernier quart d'heure (79e) a terrassé les hommes de José Mourinho, qui concède une défaite aussi importantissime qu'historique. En effet, le "Special One" n'avait pas concédé de défaite à domicile depuis le 23 février... 2002, soit depuis plus de neuf ans. A l'époque, Porto avait perdu en championnat face à Beira Mar. Un gouffre qui participe donc à la légende du technicien portugais, mais qui enterre aussi de manière quasi définitive les espoirs de titre du Real. Sans Benzema, ni Ronaldo, ni Marcelo, tous les trois blessés, les Madrilènes ont manqué d'efficacité. Higuain, pour son retour sur les terrains, a symbolisé cette faillite en butant sur Juan Pablo trois minutes après son entrée en jeu (60e). Depuis le début de la Liga, le Real avait toujours gagné à Bernabeu, en 14 matches. Malgré une ultime occasion de Khedira dans le temps additionnel, la Maison blanche prend un sacré courant d'air. Près de deux mois après avoir accroché le Barça (1-1), Gijon a joué à fond son rôle d'arbitre. Voilà une équipe qui, au moins, ne se sera pas contentée de regarder jouer les cadors.