Le Barça relance la machine

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Thomas SINIECKI , modifié à
Après sa défaite à Arsenal mardi en Ligue des champions, Barcelone a enclenché à nouveau la marche avant, en l'emportant au Nou Camp dimanche lors de la 24e journée de Liga (2-1). Messi en a profité pour marquer un nouveau but, après deux matches sans avoir fait trembler les filets adverses. Mais le Barça a souffert pour parvenir à ses fins, bénéficiant même d'une erreur d'arbitrage sur le premier but.

Après sa défaite à Arsenal mardi en Ligue des champions, Barcelone a enclenché à nouveau la marche avant, en l'emportant au Nou Camp dimanche lors de la 24e journée de Liga (2-1). Messi en a profité pour marquer un nouveau but, après deux matches sans avoir fait trembler les filets adverses. Mais le Barça a souffert pour parvenir à ses fins, bénéficiant même d'une erreur d'arbitrage sur le premier but. Quatre jours après l'immense originalité d'une défaite dans un match à enjeu, Barcelone est reparti de l'avant face à Bilbao (2-1). Mais ce ne fut pas de tout repos pour les Catalans, loin de là. Comme à Arsenal, les Blaugranas ont connu un vrai trou d'air pendant cinq minutes, situé ce coup-ci en début de seconde période. Cependant, le Nou Camp n'est pas l'Emirates Stadium et le contretemps, cette fois, n'a pas prêté à conséquence. Les Basques, cinquièmes de Liga au coup d'envoi, n'étaient pas venus en victimes expiatoires et ont bien joué le coup, probablement du mieux possible d'ailleurs. Si Barcelone a bénéficié d'un petit coup de pouce de l'arbitre, M. Ramirez Dominguez, sur le premier but de Villa, la suite du match a amené une sorte de compensation. Sans Puyol ni Valdés, tous les deux blessés et en tribune, le double champion d'Espagne alignait une défense un peu expérimentale avec Busquets en charnière, afin de préparer la suspension de Piqué pour le match retour face à Arsenal. Mascherano réintégrait du coup l'entrejeu, à la pointe défensive du milieu barcelonais, et n'y a pas vraiment régné. Heureusement pour les hommes de Guardiola - qui fêtait d'ailleurs son 100e match en Liga sur le banc du Barça - la statistique très malheureuse pour Bilbao s'est vérifiée: les Basques avaient toujours encaissé un but au Nou Camp depuis 1985. Alves, le serial passeur Et au bout de quatre minutes, les Basques savent déjà que leur série va s'étendre de 25 à 26 matches. Villa ouvre le score sur une remise d'Alves, mais le Brésilien est hors-jeu au départ de la transversale de Xavi et le but n'aurait donc pas dû être validé (1-0, 4e). Malgré tout, Barcelone mène, ce qui ne l'exonère pas de toute frayeur. Susaeta place ainsi sa tête juste à côté, suite à un petit festival de Llorente (11e). Villa envoie bien son lob sur la transversale (26e), mais Pinto doit encore sortir une énorme parade pour sortir une reprise de la tête de Llorente (37e). Barcelone domine, assez largement même, mais le rythme du match tend à l'endormissement. D'un côté comme de l'autre. Joaquin Caparros, l'entraîneur basque, sort de cette léthargie en effectuant un changement offensif à la pause, avec l'entrée en jeu de Toquero - un deuxième attaquant - à la place d'Iturraspe. La sanction est presque immédiate, avec l'égalisation d'Iraola sur un penalty sévère suite à une faute de Busquets sur Llorente, engendrée par... une mauvaise passe d'Abidal (1-1, 50e). Piqué commet ensuite une faute à la limite du carton rouge sur Toquero (52e), symbole d'un Barça qui vacille. Les fameuses cinq minutes de trouble passent, sans se transformer en un incontrôlable orage comme à l'Emirates, et Barcelone va finalement s'en sortir. Messi, emprunté en première période, se réveille à l'approche de l'heure de jeu en manquant la cible de peu (58e) et en étant victime d'une faute de Martinez non signalée dans la surface, après un monumental enchaînement de dribbles. L'Argentin trouve enfin la faille à un petit quart d'heure de la fin, à bout portant et sur une deuxième passe décisive d'Alves (2-1, 78e). Le troisième match de Liga à deux passes décisives pour le latéral-ailier brésilien, qui devient aussi le défenseur au plus grand nombre d'offrandes sur les cinq grands championnats européens, devant Leighton Baines (Everton) et Christian Fuchs (Mayence). Messi plane sur la fin de match et bute une dernière fois sur Iraizoz (82e). Revenir une fois face au Barça, c'est possible, mais pas deux. Même Arsenal avait tout fait d'un coup, en passant directement de 0-1 à 2-1. Les armes à la main, Bilbao est donc tombé.