Le Barça a étouffé Milan

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Par Michael Balcaen , modifié à
Le duel était de toute beauté. Le Barça et l'AC Milan ont offert un spectacle de grande qualité mercredi à San Siro, lors de la 5e journée de Ligue des champions (2-3). La rencontre était marquée par les retrouvailles entre Ibrahimovic et un Barça toujours aussi étincelant, qui a fait la différence grâce à Messi, Xavi et un but contre son camp de Van Bommel. Les Catalans s'assurent ainsi la première place du groupe H.

Le duel était de toute beauté. Le Barça et l'AC Milan ont offert un spectacle de grande qualité mercredi à San Siro, lors de la 5e journée de Ligue des champions (2-3). La rencontre était marquée par les retrouvailles entre Ibrahimovic et un Barça toujours aussi étincelant, qui a fait la différence grâce à Messi, Xavi et un but contre son camp de Van Bommel. Les Catalans s'assurent ainsi la première place du groupe H. Les retrouvailles sont presque passées inaperçues. Mais après tout, l'histoire entre le Milan et le Barça va bien au-delà des rancoeurs d'un joueur, fut-il du calibre d'Ibrahimovic. L'attaquant suédois avait d'ailleurs adouci son discours lors des derniers jours, rappelant en conférence de presse toute la qualité du club catalan: "Quand je suis parti, je savais que je quittais la meilleure équipe du monde." Cette vérité collective a mis quelques minutes à sauter aux yeux du public de San Siro. En fait, un petit quart d'heure, jusqu'à ce que Keita centre fort sur... Van Bommel, qui craque sous la pression de Xavi (0-1, 14e). Cette ouverture du score ne décourage nullement les Milanais, emmenés par Ibrahimovic qui centre pour Boateng, dont la remise pour Robinho est parfaite. La finition n'est cependant pas au rendez-vous, puisque le Brésilien ne cadre pas (19e). L'attente ne sera pas longue, puisque dans la minute Seedorf glisse à "Ibra", qui égalise (1-1, 20e). Pas la moindre provocation du Suédois, pas même un regard en coin pour Guardiola... Chambrer trop tôt aurait d'autant moins de sens que le Barça n'en reste pas là. Xavi ouvre pour Fabregas, qui sert Messi dont la reprise est repoussée par la transversale (23e)! Le coup n'est pas passé loin pour les Milanais, dont la défense souffre face à la vivacité des Catalans, et leur volonté de jouer le hors-jeu est très dangereuse. Cette défense est mise à mal sur une petite faute d'Aquilani dans la surface pour Xavi. Sur le coup, M. Stark donne un jaune à... Nesta. Tant mieux pour Milan, puisqu'Aquilani était déjà averti (29e). Le penalty est transformé en deux fois par Messi. L'arbitre refuse le premier et le sanctionne d'un jaune pour un arrêt trop marqué, alors l'Argentin s'y colle de nouveau et marque d'une frappe puissante (1-2, 32e). Xavi assomme Milan Le Barça est lancé et manque le break, lorsqu'Abbiati gagne son duel face à Villa (33e) puis après un slalom de Messi, qui passe toute la défense avant de placer une frappe croisée (39e). Malgré tout, le dernier mot de cette première période est à mettre au crédit du Milan, offensif, ambitieux et dangereux avec une volée de Boateng au-dessus (43e) puis une tête hors cadre de Thiago (45e+2). Ce sentiment s'efface quelques instants au retour des vestiaires, avec le jeu collectif du Barça qui fait des merveilles, et de nouvelles opportunités pour Messi (51e) puis Villa (53e). Mais d'ambitieux, le Milan devient réaliste, avec une égalisation somptueuse de Boateng qui réalise un contrôle parfait, s'emmène le ballon du talon avant de marquer au premier poteau (2-2, 54e). Cette réalisation, inscrite par un des chouchous de San Siro, ne peut cependant masquer à elle seule les défaillances défensives milanaises. A moins que ce ne soient les fulgurances barcelonaises... Toujours est-il que la merveilleuse passe de Messi entre quatre défenseurs trouve Xavi, qui ne laisse aucune chance à Abbiati (2-3, 63e). Cette fois, c'est le coup de trop pour une équipe de Milan qui finit par baisser de pied après tous les efforts consentis. Le Barça en profite pour contrôler, et n'a plus grand mal à anéantir les derniers espoirs de révolte des Milanais, qui devront se contenter de la deuxième place du groupe. Ibrahimovic avait beaucoup parlé avant le match, il a marqué, livré de gros duels, notamment avec Puyol. Mais au final, il doit tout de même s'incliner.