Le BO fait le beau

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Olivier CHAUVET , modifié à
Opposé à son voisin bayonnais, samedi à Anoeta pour le compte de la 22e journée du Top 14, le Biarritz Olympique n'a pas fait de détails. Auteurs d'une première période impressionnante, ponctuée par quatre essais, les Biarrots se sont logiquement imposés (40-10) et file ainsi vers les phases finales. De son côté, l'Aviron devra se remettre rapidement de cette claque.

Opposé à son voisin bayonnais, samedi à Anoeta pour le compte de la 22e journée du Top 14, le Biarritz Olympique n'a pas fait de détails. Auteurs d'une première période impressionnante, ponctuée par quatre essais, les Biarrots se sont logiquement imposés (40-10) et file ainsi vers les phases finales. De son côté, l'Aviron devra se remettre rapidement de cette claque. Ce derby basque face à l'Aviron Bayonnais, samedi à Anoeta lors de la 22e journée du Top 14, avait tout du match piège pour le Biarritz Olympique. Car, cette fois, en plus de la suprématie régionale, un véritable enjeu sportif était au programme sur la pelouse de San Sebastian, les deux équipes, classées respectivement 5e et 8e n'étant séparées que de trois points avant la rencontre. Mais les Biarrots n'ont pas tremblé, s'octroyant un large succès (40-10), avec le point du bonus offensif en prime. Et contrairement au match aller à Jean-Dauger où le seul Dimitri Yachvili avait mis à genou les Bayonnais (22-19), c'est cette fois tout le collectif du BO qui a fait la différence. Bien décidés à prendre rapidement l'ascendant dans cette rencontre, les hommes de Jean-Michel Gonzalez, qui avait retrouvé pour l'occasion ses internationaux tricolores (Yachvili, Traille, Harinordoquy), démarrent tout feu tout flamme. A la suite d'une perte de balle de Boutaty dans un regroupement, Ngwenya récupère le cuir et prend le trou. Après avoir échappé à deux plaquages de Roumieu et Huget, lui aussi de retour dans son club après avoir disputé le Tournoi des Six Nations avec le XV de France, le véloce ailier américain est stoppé par Gerber. Mais l'action se poursuit et Bosch profite d'un service d'August pour aplatir en coin (7-0, 2e). Cueillis à froid, les Bayonnais ont l'occasion de réagir dans la foulée sur pénalité, mais le coup de pied de Boyet passe à côté des perches (6e). Un échec d'entrée jamais bon pour la confiance d'un buteur. Pour preuve, seulement quelques minutes plus tard, l'ouvreur de l'Aviron manque complètement une passe au niveau de la ligne médiane qui profite à Peyrelongue. Peut-être en position de hors-jeu au départ, le numéro 10 biarrot résiste au retour de Lacroix et file à l'essai après une course de 40 mètres (14-0, 7e). Les jambes de feu de Ngwenya Auteur d'une entame catastrophique, Bayonne ouvre son compteur sur pénalité par Boyet (14-3, 10e), mais Yachvili lui répond du tac au tac (17-3, 12e), puis Traille se met lui aussi en évidence en inscrivant un drop (20-3, 18e). Sonnés par la détermination et l'efficacité des Biarrots, les Bayonnais réagissent enfin grâce à Filipo, qui profite d'un moment d'absence de la défense adverse, à quinze mètres de la ligne, pour s'échapper au ras et aplatir dans l'en-but (20-10, 21e). Mais ce n'est pas suffisant pour déstabiliser un BO sûr de sa force. Profitant d'un petit coup de pied par-dessus de Yachvili, Harinordoquy récupère après rebond et file à dam (27-10, 26e). Malgré un coup dur, avec la probable grave blessure au genou de Benoît August, Biarritz ne se repose pas sur ses lauriers et Peyrelongue chipe à nouveau une passe mal assurée d'Huget. Après un relais avec Bosch, Ngwenya met le turbo et se faufile entre les deux derniers défenseurs pour aller inscrire un quatrième essai de toute beauté, synonyme de point de bonus offensif (34-10, 33e). Assommés, les troupes de Thomas Lièvremont gâchent encore une occasion de revenir un peu dans le match avec Boutaty qui lâche l'ovale avant d'aplatir (38e). En dépit des quarante minutes restantes, les Bayonnais ne parviennent pas à réduire le score et encaissent même deux nouvelles pénalités de Yachvili (40-10, 43e et 63e). De quoi susciter la colère de Yoann Huget, dépité à l'issue de la rencontre au micro de Rugby +: "On était sur une bonne lancée, mais on s'est peut-être vu trop beau, moi le premier. Ça va encore être une semaine difficile. Toutes les équipes sont sur une bonne dynamique, mais pour nous c'est terminé, c'est mort". Neuvième à quatre longueurs de la sixième place synonyme de qualification pour les phases finales, l'Aviron a en effet perdu gros et la réception du Racing le week-end prochain n'inspire pas forcément confiance. A l'inverse, le BO, quatrième avec cinq points d'avance sur le septième Montpellier, peut aborder les échéances à venir en confiance, même si c'est à Clermont qu'il effectuera son prochain déplacement, avant de recevoir le 10 avril, de nouveau à Anoeta, le Stade Toulousain en quarts de finale de la Coupe d'Europe.