Le BO douche Bath

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SYLVAIN LABBE , modifié à
Comme la saison dernière à Glasgow, le Biarritz Olympique marque les esprits et lance sa campagne de H-Cup par un succès à l'extérieur sur le terrain des Anglais de Bath (11-12). Le finaliste sortant, malgré une première période à l'envers et grâce à la botte de l'inévitable Dimitri Yachvili, a su saisir l'opportunité offerte par un adversaire décevant. L'exploit du week-end est bel et bien basque!

Comme la saison dernière à Glasgow, le Biarritz Olympique marque les esprits et lance sa campagne de H-Cup par un succès à l'extérieur sur le terrain des Anglais de Bath (11-12). Le finaliste sortant, malgré une première période à l'envers et grâce à la botte de l'inévitable Dimitri Yachvili, a su saisir l'opportunité offerte par un adversaire décevant. L'exploit du week-end est bel et bien basque! Elle est belle cette image du BO qui achève son match d'ouverture de la H-Cup, uni comme un seul homme dans l'un de ses mauls, dont il a le secret, phase de jeu qui d'ordinaire se veut un indicateur fiable de la bonne santé du club basque. Tout aussi réjouissant est ce coup de pied de dégagement en touche plein de hargne du revenant Damien Traille, qui clôt les débats et scelle ce précieux succès sur la plus courte des marges (11-12) à Bath. La seule victoire à l'extérieur française de ce premier week-end européen ! Une bonne habitude pour ces Biarrots qui, il y a un an déjà, avaient su ouvrir leur campagne européenne par quatre points sonnants et trébuchants à Glasgow (22-18). A l'heure de repartir à l'assaut de cette H-Cup tant espérée, qu'ils n'avaient toutefois jamais abordée dans une aussi mauvaise position en championnat (9e), Imanol Harinordoquy et ses coéquipiers n'ont donc aucune raison de ne pas croire en leurs chances de renouveler leur parcours de la saison dernière. Il faudra toutefois en montrer beaucoup plus que cette première période infâme, dont on se demande encore comment le BO a pu se sortir sans plus de dommages que ces huit points de retard à la pause. Bath n'a sans doute rien d'un foudre de guerre, mais tout le mérite de Biarritz aura été de savoir rectifier le tir pour lancer cette Coupe d'Europe sur les meilleures bases. 40 minutes à oublier Un BO qui a un statut à défendre dans cette Coupe d'Europe, mais surtout une expérience à faire valoir. Les Basques font pourtant preuve d'une indiscipline confondante en début de match. Les pénalités pleuvent sur les visiteurs du vénérable Recreation Ground et Ollie Barkley règle sans peine la mire sous les poteaux (3-0, 4e). Bath se régale et fait mouche sur sa première offensive. Dans le grand côté, les plaquages font défaut et Michael Claassens n'a aucun mal à aplatir le premier essai de la rencontre (8-0, 7e). On guette avec inquiétude le réveil des Biarrots. Si la réaction survient enfin, le sursaut est entaché par les imprécisions, en-avants et autres munitions gâchées sur les premières approches de la ligne anglaise. Et cette fichue indiscipline, qui place Harinordoquy et les siens dans le collimateur de l'arbitre gallois, M.Jones. Des largesses d'autant plus regrettables que cette équipe de Bath n'a rien d'irrésistible et que les opportunités existent pour les joueurs d'Isaac et Gonzalez, comme sur ces contres de Michael Bond (20e) et de Charles Gimenez (29e), mal conclus. Neuf pénalités concédées et dix en-avants pour le BO: il n'y a pas grand-chose à garder de ce premier acte des Biarrots. Le vice-champion d'Europe ne peut que s'améliorer et s'y attache dès la reprise avec ses premiers points, signés de l'inévitable Dimitri Yachvili par deux fois (43e, 50e) sur pénalité (8-6). Là où Barkley connaît son deuxième échec et laisse le compteur de sa formation bloqué depuis la septième minute de jeu. A défaut de se libérer dans le jeu et d'y enchaîner ses intentions, le BO se fait enfin menaçant. Et croit même enfin avoir mis à mal la défense anglaise sur cette série de petits tas au terme desquels le jeune Raphaël Lakafia aplatit en deux temps. Un essai que M. Jones, aidé de l'assistance vidéo, choisit de refuser, estimant que le jeune n°8 était tenu (52e). Le match a néanmoins clairement changé d'âme et Yachvili traduit cette domination en donnant pour la première fois l'avantage à son équipe (8-9, 54e). De courte durée, Barkley rectifiant le tir (11-9, 67e). Dans cette fin de match tendue, le grand retour de Damien Traille après plus de cinq mois d'absence peut constituer une aubaine et le trois-quarts centre international, entré en jeu à la place de Julien Peyrelongue, en qualité d'ouvreur, se signale d'entrée par une tentative de drop, à peine ratée (70e). La tension est palpable et le pilier Davie Wilson commet l'irréparable d'une grossière faute au sol, qui lui vaut le carton jaune et de laisser son équipe à quatorze pour la fin du match. Mais aussi de permettre à Yachvili, bien aidé par le vent, qui ramène la trajectoire de son ballon entre les poteaux, de remettre le BO devant (11-12, 72e). Une dernière grosse résistance sur sa ligne pour éteindre les derniers feux anglais et Biarritz tient son exploit. Le finaliste sortant est relancé !