Landis arrête les frais

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Quatre ans et demi après son triomphe sur le Tour de France 2006 et son contrôle positif à la testostérone sur cette même course, Floyd Landis a décidé ce mardi de mettre un terme à sa carrière sportive. Passé aux aveux au printemps dernier après s'être efforcé de nier les faits de dopage qui lui étaient reprochés, le coureur américain quitte le cyclisme amer, et guère optimiste pour le sport qui a fait sa renommée.

Quatre ans et demi après son triomphe sur le Tour de France 2006 et son contrôle positif à la testostérone sur cette même course, Floyd Landis a décidé ce mardi de mettre un terme à sa carrière sportive. Passé aux aveux au printemps dernier après s'être efforcé de nier les faits de dopage qui lui étaient reprochés, le coureur américain quitte le cyclisme amer, et guère optimiste pour le sport qui a fait sa renommée. "Je ne franchirai plus une ligne de départ sur la route et je n'essaierai plus de franchir une ligne d'arrivée avant les autres. C'est fini." C'est ainsi, sur le site d'ESPN, que Floyd Landis a fait l'annonce de sa retraite sportive, ce mardi, à l'âge de 35 ans. Lassé de courir après sa gloire passée, histoire d'aplanir une image pour le moins écornée, l'Américain a décidé d'arrêter les frais. "J'ai passé cinq ans à tenter de revenir à une place à laquelle je ne pouvais en fait pas vraiment revenir", constate-t-il. Contrôlé positif à la testostérone sur le Tour de France 2006, après une étape mémorable dans les Alpes qui lui avait assuré le plus grand triomphe de sa carrière, Floyd Landis ne s'est jamais remis de cette opprobre, alors qu'il portait les couleurs de la Phonak. Repoussant par tous les recours possibles sa suspension de deux ans, le coureur originaire de Pennsylvanie a bien tenté de revenir aux affaires, en vain et dans l'anonymat le plus total, au sein d'équipes de seconde zone telles que Bahati et OUCH-Maxxis. En mai dernier, après avoir nié quatre années durant s'être dopé, avançant des théories plus ou moins farfelues pour justifier son contrôle positif, l'intéressé était passé à table, dénonçant alors un système vérolé tout en accablant son ancien coéquipier à l'US Postal Lance Armstrong, mais aussi Alberto Contador, Johan Bruyneel ou encore l'UCI. "Je suis relativement sûr que ce sport ne peut pas être guéri. De toute façon, ce n'est pas mon job, ce n'est pas mon combat", conclut-il aujourd'hui, manifestement désabusé.