La revanche des Spurs

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Par François Kulawik , modifié à
Après avoir vu les Grizzlies ruiner leurs rêves de titre NBA dès le premier tour des playoffs il y a huit mois, les Spurs ont démarré la saison en s'offrant le scalp de leurs bourreaux, s'imposant 95-82 dans le sillage de leur "Big Three". Retard à l'allumage en revanche pour les Lakers et les Mavs, déjà deux défaites au compteur. Le champion en titre en est quitte pour une deuxième correction de suite, cette fois face aux Nuggets (93-115).

Après avoir vu les Grizzlies ruiner leurs rêves de titre NBA dès le premier tour des playoffs il y a huit mois, les Spurs ont démarré la saison en s'offrant le scalp de leurs bourreaux, s'imposant 95-82 dans le sillage de leur "Big Three". Retard à l'allumage en revanche pour les Lakers et les Mavs, déjà deux défaites au compteur. Le champion en titre en est quitte pour une deuxième correction de suite, cette fois face aux Nuggets (93-115). Le match de la nuit Manu Ginobili n'est pas dupe. Si les Spurs ne peuvent évidemment qu'apprécier un succès inaugural face aux Grizzlies, l'Argentin ne manquait pourtant pas d'atténuer la portée de cette victoire. "Ce n'est que le tout début de saison, et il faut du temps pour que chacun retrouve la forme, soulignait ainsi l'arrière texan pour le site de la NBA, on l'a vu ce soir avec Zach Randolph. Il était encore rouillé, et on ne l'a jamais vu comme ça lors des derniers playoffs." Des playoffs forcément dans toutes les mémoires, les Spurs - pourtant sortis en tête de la conférence Ouest lors de la saison régulière avec 61 victoires au compteur - apparaissant subitement rattrapés par la limite d'âge, face à des Grizzlies devenus trop grands et trop rapides pour les Texans. Aussi n'y avait-il guère de meilleur test pour débuter la nouvelle saison. Mais c'était sans compter sur le démarrage façon diesel de la paire d'intérieurs Randolph-Gasol, limitée à 23 points à eux deux. Non que Tim Duncan ait été plus en vue côté texan, l'ancien double MVP affichant lui 10 points et six rebonds, après avoir été limité à 21 petites minutes par son entraîneur Gregg Popovich. Aussi, pour son premier match depuis près de 10 mois, Rudy Gay pouvait bien compiler 19 points et 10 rebonds, il en aurait fallu plus pour permettre à Memphis de se rappeler au bon souvenir des fans texans. Car si Duncan a assuré le service minimum, Manu Ginobili a lui parfaitement lancé sa nouvelle saison. Diminué par une douleur au bras à l'heure des derniers playoffs, l'Argentin n'a en effet pas traîné pour afficher ses bonnes dispositions: 31 minutes lui ont ainsi suffi pour compiler 24 points à 7 sur 15 au tir, cinq rebonds et quatre passes. Et si Tony Parker a été plus en retrait avec 15 points à 6 sur 16 et sept passes, Richard Jefferson a également été à la fête puisque l'ancien Net - souvent annoncé sur le départ ces dernières semaines - y a été de ses 14 points à 5 sur 11 pour épauler le "Big Three". De quoi permettre aux Texans de faire fi d'un premier quart joué à l'envers, les troupes de Popovich profitant d'un troisième quart à sens unique (29-14) pour prendre 19 points d'avance et sceller un premier succès. Mais Ginobili ne s'y trompe pas, "la route est encore bien longue". Le chiffre de la nuit: 2 Début de saison décidément difficile pour deux "cadors" de la conférence Ouest: les Lakers et les Mavs. Battus sur le fil la veille par les Bulls, Kobe Bryant et ses partenaires en ont été quitte pour un nouveau revers, cette fois à Sacramento. Malgré les 29 points de Bryant et les 19 de Meta World Peace (ex- Ron Artest), les Lakers ont en effet cédé chez les Kings (91-100), la faute notamment à Marcus Thornton et à Tyreke Evans, respectivement 27 et 20 points au compteur. Et que dire des champions en titre, puisque les Mavericks ont non seulement concédé une deuxième défaite en deux jours, mais ont même reçu une deuxième correction à domicile. Après Miami, c'est en effet Denver qui est venu châtier les Texans à Dallas, l'emportant 115-93 après avoir compté 27 points d'avance à la pause ! Les 20 points de Dirk Nowitzki ont été peu de chose...