La revanche de Blardone

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Par L.D. , modifié à
Tout juste sorti des 15 premiers mondiaux de la spécialité après une dizaine d'année de présence au plus haut niveau, Massimiliano Blardone a rappelé dimanche qu'il était loin d'être fini en remportant le géant d'Alta Badia devant les Autrichiens Hannes Reichelt et Philipp Schoerghofer. Une piste fétiche pour l'Italien qui s'y impose pour la troisième fois de sa carrière. Thomas Fanara, premier Français, prend la sixième place.

Tout juste sorti des 15 premiers mondiaux de la spécialité après une dizaine d'année de présence au plus haut niveau, Massimiliano Blardone a rappelé dimanche qu'il était loin d'être fini en remportant le géant d'Alta Badia devant les Autrichiens Hannes Reichelt et Philipp Schoerghofer. Une piste fétiche pour l'Italien qui s'y impose pour la troisième fois de sa carrière. Thomas Fanara, premier Français, prend la sixième place. Tout semblait écrit à l'avance. Vainqueur de deux géants sur trois depuis le début de la saison, deuxième du troisième, Ted Ligety semblait avoir assommé la concurrence à l'issue d'une première manche d'une rare difficulté tracée par ce diable d'Ante Kostelic. Près d'une demi-seconde d'avance sur l'Autrichien Marcel Hirscher, le seul à avoir brisé son hégémonie depuis le coup d'envoi de la Coupe du monde, 66 centièmes sur Aksel Lund Svindal, 82 sur Philipp Schoerghofer et 99 sur Hannes Reichelt, le dernier à s'être invité dans la même seconde, l'Américain avait une onzième victoire en Coupe du monde au bout des spatules, lui qui avait déjà mis la Gran Risa d'Alta Badia à sa botte l'année dernière, quatre ans après une deuxième place en slalom sur cette même piste. C'était son compter sur la force de caractère de Massimiliano Blardone. Après une dizaine d'années parmi les 15 premiers mondiaux de la spécialité et au moins un podium par saison depuis 2004, l'Italien venait d'être éjecté de ce premier groupe (lequel permet d'avoir les meilleurs dossards en première manche) pour ses 32 ans (il les a fêtés le 26 novembre). La faute à une année 2011 jusqu'alors noire, seulement sanctionnée par deux dixièmes places à Adelboden et Kranjska Gora en fin de saison dernière. Fanara s'en tire le mieux Mais Alta Badia est son jardin. Et la Gran Risa son allié, une piste où il s'était déjà imposé en 2005 et en 2009. Elle lui a de nouveau souri au terme d'une deuxième manche exceptionnelle, épousant à merveille le tracé imaginé par David Chastan, l'entraîneur de l'équipe de France. Seul son compatriote Davide Simoncelli, malheureusement parti de trop loin pour échouer au 10e rang, aura fait mieux que lui lors de ce second acte. Relégué au sixième rang à l'issue de la première manche, à 1"13 de Ligety, Blardone a écoeuré son monde, aucun, pas même l'Américain finalement quatrième derrière les Autrichiens Reichelt et Schoerghofer, ne pouvant le priver d'un sixième succès en Coupe du monde, du troisième à Alta Badia où seul son compatriote Alberto « La Bomba » Tomba a fait mieux. "C'est très important et totalement inattendu. Il a vraiment fallu que je me batte pour tout ça", a réagi le vainqueur du jour. Huitième de la première manche (+ 1"43), juste derrière Cyprien Richard (+ 1"23), Thomas Fanara a lui pris une encourageante sixième place, meilleure performance française du jour devant Richard (11e), Sébastien Pichot (13e), Steve Missillier (15e) et Thomas Frey (20e). Onzième de la première manche (+ 1"83), Alexis Pinturault, deuxième à Soelden en ouverture de la saison, a tout donné dans la seconde manche pour tenter de faire son retard avant de partir à la faute. Sans regret au vu de l'état d'esprit affiché. Pas qualifié pour ce deuxième acte, Jean-Baptiste Grange aura lui l'occasion de se rattraper lundi sur cette même piste mais dans sa discipline de prédilection, le slalom.