La messe est (presque) dite...

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Par Martin Roy , modifié à
La Croatie, la République Tchèque et l'Irlande ont fait un grand pas vers la qualification pour l'Euro 2012, à l'issue de leurs victoires respectives face à la Turquie (3-0), le Monténégro (2-0) et l'Estonie (4-0), vendredi dernier, lors du premier round des barrages. Si Irlandais et Croates ne devraient pas connaître de scénario catastrophe à la maison, les Monténégrins croient encore en l'exploit devant leur public.

La Croatie, la République Tchèque et l'Irlande ont fait un grand pas vers la qualification pour l'Euro 2012, à l'issue de leurs victoires respectives face à la Turquie (3-0), le Monténégro (2-0) et l'Estonie (4-0), vendredi dernier, lors du premier round des barrages. Si Irlandais et Croates ne devraient pas connaître de scénario catastrophe à la maison, les Monténégrins croient encore en l'exploit devant leur public. CROATIE - TURQUIE (Match aller: 3-0) Revancharde à l'aube de cette double confrontation de tous les dangers face à la Turquie, en barrages de l'Euro 2012, et désireuse d'effacer de sa mémoire le douloureux souvenir du Championnat d'Europe 2008, et de ce quart de finale perdu face à ces mêmes Turcs, la Croatie a ramené un probant succès du Turk Telekom Arena (0-3), en fin de semaine passée, qui lui permet d'entrevoir sereinement les portes de l'Euro polono-ukrainien. "Je pense que nous méritions cette victoire. Nous avons bien joué pendant 90 minutes, dans chaque compartiment de notre jeu, savourait Slaven Bilic en conférence de presse d'avant-match avant de redescendre de son nuage. Je ne peux pas dire que cette victoire est suffisante". Des propos rapidement confirmés par Luka Modric, peu adepte des festivités avant l'heure. "On n'a fait que la moitié du travail. Le plus important est de rester concentré. On n'a pas le droit de se relâcher, même un tout petit peu. Cela pourrait être très dangereux". Un danger minime au vu des récentes déclarations de Guus Hiddink. "Soyons francs, il sera difficile, presque impossible de se qualifier"... MONTÉNÉGRO - RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (Match aller: 0-2) Si la République tchèque a assuré l'essentiel, vendredi dernier, en ressortant vainqueur de sa première confrontation avec le Monténégro, elle n'est pas pour autant à l'abri d'un scénario catastrophe hors de ses bases. Malgré un retard de deux buts, le petit poucet de ces barrages n'a pas dit son dernier mot et n'a pas renoncé à l'idée de déjouer les pronostics en compostant son billet pour l'Euro 2012. "Nous sommes déçus d'avoir perdu mais rien n'est terminé. Il reste 90 minutes à jouer et je pense que chez nous nous pouvons les battre. Ce sera dur mais il y a de l'espoir", prévient Stefan Savic, pas décidé à rendre les armes sans combattre. "Nous avons produit notre pire match de la compétition. Cela me désole pour nos supporters qui nous ont soutenus de manière incroyable. Mais on va se relever. À domicile, on est une équipe totalement différente", surenchérit Dejan Damjanovic. Le petit poucet monténégrin a désormais son destin entre les pieds et devra démontrer toute l'étendue de ses qualités techniques, physiques et humaines face à une sélection tchèque disciplinée et bien organisée afin d'espérer prétendre à un billet pour un premier grand tournoi européen. IRLANDE - ESTONIE (Match aller: 4-0) Les yeux rivés vers un Championnat d'Europe qui les fuit depuis 1988 et le coeur meurtri par une injuste élimination du dernier Mondial sud-africain, l'Irlande a abordé ces barrages de l'Euro 2012 avec la rage au ventre et le couteau entre les dents qui lui a permis de sectionner sa proie estonienne à quatre reprises lors du match aller (4-0) et de faire un grand pas vers la qualification pour le tableau principal. "Nous sommes fiers de nos joueurs en raison de leur engagement, de leur mentalité, de leur attitude et de leur foi. Pas décidé pour autant à bâcler le match retour, Giovanni Trapattoni a invité ses joueurs à la prudence à l'Aviva Stadium. Nous devrons être sérieux et respecter notre adversaire car ils joueront un match important mardi. Nous ne devons pas les sous-estimer". Des propos qui s'apparentent plus à une simple formule de politesse qu'à une mesure de précaution tant les Irlandais disposent d'une confortable marge à l'aube d'une confrontation retour sans véritable enjeu. "On aimerait gagner à Dublin au moins produire un résultat honorable mais maintenant, pour nous, c'est terminé, quoi qu'il arrive. Le conte de fées est fini". Une chose est sûre, Pajo Piroja, lui, a fini de rêver.