La marche était trop haute

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Michaël BALCAEN , modifié à
Les fleurettistes françaises ont subi la loi des intouchables italiennes, mercredi au Grand Palais, en quarts de finale des championnats du monde (45-24). Un défi impossible face Di Francesca, Vezzali et Errigo toutes les trois sur le podium en individuel. Si la déception est forcément grande, la réalité de l'écart entre les deux équipes était trop nette pour espérer mieux.

Les fleurettistes françaises ont subi la loi des intouchables italiennes, mercredi au Grand Palais, en quarts de finale des championnats du monde (45-24). Un défi impossible face Di Francesca, Vezzali et Errigo toutes les trois sur le podium en individuel. Si la déception est forcément grande, la réalité de l'écart entre les deux équipes était trop nette pour espérer mieux. "L'Italie, c'est une classe au-dessus. Le match nous a filé entre les doigts très très vite." Le propos de Virgine Ujlaky est malheureusement pour l'équipe de France d'une limpidité confondante. Calme, loin des larmes qui avaient accompagnée sa sortie en individuel, la pensionnaire du club de Melun est simplement très déçue. De fait, après avoir effectué un tour de chauffe face au Japon (45-32), Astrid Guyart, Corinne Maitrejean et Virgine Ujlkay (Gaëlle Gebet n'a pas participé) ont pris un gros bouillon face à l'Italie (45-24). Comment pouvait-il en être autrement tellement cette équipe paraît intouchable ? La réalité s'est d'ailleurs immédiatement imposée d'elle-même avec Vezzali, l'icône du fleuret féminin, accompagnée de Di Francesca, la championne du monde, et Errigo, la finaliste, aux commandes. Premier assaut, Vezzali colle 5-1 à Maitrejean, deuxième assaut, Di Francesca passe 5-2 à Astrid Guyart. 10-3, le match vient de commencer mais l'écart est déjà fait. "C'est décevant mais on a tout donné. Après quand l'écart commence à enfler, on se précipite pour essayer de combler. Elles n'attendent que ça, elles sont très sur le départ de l'action, elles sanctionnent tout", consent une Virginie Ujlaky qui n'a pas démérité en tenant tête à Errigo lors de son premier assaut 5-5 (15-8). Un assaut remporté sur neuf... Il en aurait fallu évidemment beaucoup plus pour inverser la tendance. Les Tricolores ont subi la loi des Italiennes lors de cinq des six assauts suivants avec pour seule petit pic de performance le 6-5 de Maitrejean sur Errigo. Ce n'est pas grand-chose mais on se suffit de peu de choses dans ces conditions. Il reste, outre des matches de classement dont il est difficile de réellement tirer des enseignements, à se servir de cette défaite pour préparer l'avenir. L'envie était pourtant là mais ça ne suffit pas. "C'est décevant, c'est rude d'avoir mis tout le coeur, tout le travail d'une saison pour finir sans médaille au Grand Palais, c'est un déchirement. Ce sont les aléas du tableau", ajoute Ujlaky. De fait, le succès de la Pologne face à la Russie, tête de série numéro 2, prouve qu'à part l'Italie, les autres équipes sont prenables. Tant pis pour l'équipe de France.