La frustration du PSG

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Michael BALCAEN , modifié à
Le PSG pourra nourrir de gros regrets après le match nul concédé face à Nancy, mardi dans le cadre de la 35e journée de Ligue 1 (2-2). Les Parisiens ont marqué vite, ils ont été réduits à dix très tôt, ont tout de même repris l'avantage avant de se faire rejoindre malgré deux poteaux, une transversale et un but refusé à tort. Un match spectaculaire qui pourrait leur coûter le podium.

Le PSG pourra nourrir de gros regrets après le match nul concédé face à Nancy, mardi dans le cadre de la 35e journée de Ligue 1 (2-2). Les Parisiens ont marqué vite, ils ont été réduits à dix très tôt, ont tout de même repris l'avantage avant de se faire rejoindre malgré deux poteaux, une transversale et un but refusé à tort. Un match spectaculaire qui pourrait leur coûter le podium. Paris a été pris d'un chaud et froid à se rendre malade, à quatre jours de la finale de la Coupe de France. Les hommes de Kombouaré, lancés dans la course à la Ligue des champions, avaient promis de ne pas penser trop tôt à ce voyage au stade de France. La physionomie de la rencontre les a bien aidés à ne pas y penser et vu les efforts consentis, ainsi que l'expulsion de Jallet, ils en étaient effectivement loin, de cette finale... Malgré tout, ça ne leur a pas servi à grand-chose, puisqu'ils n'ont finalement pas réussi à l'emporter. Un partage des points qui leur fera sans doute mal à la tête, car ce deuxième résultat nul consécutif les élimine quasiment de la course au podium. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir débuté parfaitement la rencontre, puisqu'après seulement quatre minutes de jeu, Hoarau décale Giuly dont le centre est repris victorieusement de la tête par Erding (1-0, 4e). Le PSG est bien dans son match et se dit qu'avoir fait sauter le verrou lorrain si rapidement ne peut être qu'une bonne idée. Malheureusement pour eux, le scénario s'est déjà présenté et s'est rarement bien terminé. Toujours est-il que si Camara reprend à bout portant devant Grégorini (8e), la suite est bien plus complexe. Car Paris ne sait plus trop s'il doit enfoncer le clou ou attendre une formation venue pour défendre. Pris entre deux feux, les coéquipiers de Coupet commencent à reculer et à laisser le ballon à Nancy, qui se montre avec des frappes de Féret (10e) et Brison (11e). Surtout, après une série de corners, Féret est lancé en profondeur, Jallet le rejoint et le touche à la hanche. M. Thual n'hésite pas et siffle un penalty cumulé d'une double peine très sévère pour Jallet, expulsé. Et même une triple sentence pour le défenseur, qui sera privé de la finale de la Coupe de France. N'Guemo ne se pose pas de question et égalise (1-1, 21e). Deux poteaux pour Paris, à dix ! Kombouaré hésite sur la marche à suivre, son équipe est pourtant clairement à la peine avec de nombreuses hésitations, des relances ratées et Nancy qui devient très offensif, comme sur ce contre de Jeannot qui joue avec Féret, lequel donne à Traoré dont la frappe contraint Coupet à une parade énorme (25e). Paris a eu très chaud, l'entraîneur le sent et finit par réagir avec la sortie de Giuly, remplacé par Loïck Landre, défenseur central de formation et qui entre à droite pour ses premières minutes en Ligue 1 (32e). Ce qui semble mettre Paris sur de bons rails, avec un bel enchaînement de Nenê et Clément pour une frappe du Brésilien sur le poteau (35e) ! Une action trompeuse, car ce sont bien les Lorrains qui sont les plus dangereux, qui poussent et... qui vont se faire piéger. Sur un centre de Nenê, le ballon revient à Hoarau qui remet dans l'axe pour trois Parisiens en pleine surface. Camara, hors-jeu, s'y colle pour tromper Grégorini (2-1, 45e+1). Le coup est très rude pour les hommes de Correa, qui débutent de surcroit la seconde période avec un coup franc lointain très puissant de Nenê, que Grégorini claque sous sa barre (47e). La réponse de Nancy arrive sous la même forme, signée Berenguer (54e). Tout ça ne suffit pas à l'entraîneur lorrain, qui décide de lancer Hadji - auteur du doublé de la victoire à l'aller - à l'heure de jeu. Un choix évidemment très offensif. Et si Paris joue effectivement très bas, ça n'empêche pas Hoarau de s'arracher entre trois défenseurs pour frapper sur le poteau (65e). Une action trompeuse, puisque suite à un centre de Berenguer, Hadji s'arrache et égalise de la tête (2-2, 69e). Nancy va cependant déchanter avec une faute de Lemaitre sur Chantôme, pour un deuxième carton jaune synonyme d'expulsion également très sévère (72e). Les espaces sont désormais béants des deux côtés, Nenê en profite lorsqu'il part dans la défense et lobe Grégorini (79e). Un but invalidé pour un hors-jeu inexistant... Kombouaré enrage et décide dans la foulée de faire entrer le jeune Bahebeck à la place de Chantôme, pour essayer de faire la décision dans les dernières minutes. Et suite à une faute sur Hoarau à la limite de la surface, Nenê enroule sa frappe qui est repoussée par la transversale (84e). Ça ne veut pas sourire pour le PSG, mais pas non plus pour Nancy, puisque suite à une énorme boulette de Camara, Hadji tente le lob mais Coupet détourne du bout des doigts (89e). Le mot de la fin revient tout de même à Nenê, mais sa frappe enroulée ne peut que frôler le montant de Grégorini (90e+2) tandis que la tête de Camara sur le dernier corner n'est pas cadrée (90e+3). Paris rentre au vestiaire tête basse, conscient d'avoir manqué l'occasion de trop.