La critique... pas facile

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S.L., envoyé spécial , modifié à
Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. Après les critiques ciblées et acérées de Marc Lièvremont qui ont suivi le match face au Japon, la méthode fait débat chez les Bleus... Marty garde l'esprit catalan, Traille vise un record et Palisson reprend la course.

Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. Après les critiques ciblées et acérées de Marc Lièvremont qui ont suivi le match face au Japon, la méthode fait débat chez les Bleus... Marty garde l'esprit catalan, Traille vise un record et Palisson reprend la course. Il y avait eu Rome et une diatribe à chaud qui avait fait grand bruit. En Nouvelle-Zélande, Marc Lièvremont n'aura pas attendu bien longtemps avant d'ouvrir à nouveau la boîte à gifles à l'issue du match si peu abouti face au Japon. Le sélectionneur n'a pas pris de gants avec ses joueurs parmi lesquels il n'a ainsi pas hésité à cibler les coupables : Dimitri Yachvili et François Trinh-Duc à la charnière, mais plus encore Imanol Harinordoquy, "Imanol, qui a été léger, comme il peut arriver à un joueur talentueux comme lui de l'être." Relégué sur le banc face au Canada, le Basque est déjà très attendu ce mercredi, lors du point-presse quotidien. Pour une éventuelle mise au point... En attendant, la méthode de Lièvremont fait de nouveau débat, même si la plupart des Bleus interrogés préfèrent botter en touche à l'évocation de ce sujet sensible. "Le coach a toujours quelque chose à reprocher quand le match n'a pas été parfait, avance prudemment Luc Ducalcon. Après, la manière de procéder, moi, je n'ai pas mes examens, je ne suis pas entraîneur..." Prudence, prudence... "Je fais attention, lâche Fulgence Ouedraogo dans un sourire entendu. C'est peut-être l'âge et l'expérience qui font que je suis un peu plus mesuré dans mes propos." Plus solidaire, mais sans excès non plus, David Marty consent: "Ça ne fait jamais plaisir que son copain se fasse engueuler..." Premier concerné, Dimitri Yachvili, lorsqu'il déboule face à la presse, mâchoire serrée et le verbe court, n'a plus grand-chose à voir avec le joueur détendu et sûr de lui, qui abordait l'ouverture face au Japon. Et à l'évidence les mots de Lièvremont l'ont blessé, même s'il tente dans un premier temps de donner le change: "On a tous besoin de se dire les vérités en face, il faut savoir le dire, explique sans convaincre le Biarrot, avant d'amender son discours: "Il faut que ça reste dans l'intimité parce que ce sont des choses qui se passent entre un entraîneur et ses joueurs. Il faut que l'entraîneur soit un peu psychologue aussi. [...] C'est forcément gênant. On aimerait que ça se passe entre quatre yeux. Mais s'il a fait cela, c'est qu'on méritait que ça se passe comme ça." Et "le Yach'" de préciser: "Marc est un sanguin. Il dit souvent ce qu'il pense." Une qualité diversement appréciée... Marty, un oeil sur les "Catalans" On le sait, à l'Usap, l'esprit de corps n'est pas qu'une vue de l'esprit et même à des milliers de kilomètres du Castillet, les Perpignanais engagés en Nouvelle-Zélande dans la Coupe du monde restent attentifs aux performances des uns et des autres. A l'image de David Marty, qui avoue avoir suivi tous les matches de la compétition depuis son coup d'envoi et qui n'a donc pas raté les performances de ses coéquipiers "catalans", à commencer par celle de Marius Tincu, fer de lance du paquet d'avant roumains passé tout près de l'exploit face à l'Ecosse, victorieuse dans la douleur (34-24)."Je félicite Marius !, a ainsi lancé à la cantonade le trois-quarts centre. James Hook, lui, n'est pas encore un joueur de l'Usap, mais Marty compatit aux malheurs du Gallois, privé d'une pénalité apparemment gagnante face aux Sud-Africains, qui aurait pu changer la face du match (17-16). "Je ne sais pas si elle y était, ou pas, mais peut-être méritait-elle au moins la vidéo. En tout cas, ils (les Gallois) méritaient de gagner." Un Traille record face au Canada "L'éternel polyvalent", comme l'a encore qualifié en conférence de presse ce mardi matin Marc Lièvremont, qui souhaite pourtant le fixer à l'arrière, est peut-être polyvalent, mais il fait aussi figure d'éternel chez les Bleus puisque Damien Traille, à 32 ans, et alors qu'il participe en Nouvelle-Zélande à sa 3e Coupe du monde, honorera dimanche, à Napier, sa 85e cape sous le maillot de l'équipe de France. Une longévité tout à fait exceptionnelle qui fera du même coup du Biarrot l'international tricolore le plus capé encore en activité devant un certain Sylvain Marconnet (84 sélections). Traille pointe aujourd'hui en 6e position au sein d'un classement des Tricolores les plus capés de l'histoire toujours dominé par Fabien Pelous et ses 118 sélections devant Philippe Sella (111), Raphaël Ibanez (98), Serge Blanco (93) et Olivier Magne (90). Un tour par l'infirmerie... Marquée évidemment par l'annonce du forfait définitif de David Skrela (voir: Doussain remplace Skrela), la journée du XV de France mercredi, à Takapuna, s'est achevée par une séance d'entraînement sur le terrain d'Onewa Domain. Alors qu'il s'envolera dès jeudi pour la France, Skrela, digne et élégant jusqu'au bout, avait tenu à assister une dernière fois au travail en opposition de ses camarades entre les titulaires et les remplaçants du match face au Canada dimanche, à Napier. Une séance à laquelle ne prenait pas encore part Alexis Palisson, qui avait rejoint la Auckland University of Technology pour y poursuivre son travail de réathlétisation. Quant à Cédric Heymans, tout comme la veille, le néo Bayonnais, qui se plaint des cervicales, s'est cantonné à un travail d'appuis en solo. S.L., à Takapuna Mardi: Un pic pour le choc