La Nouvelle-Zélande face à ses défis

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
RUGBY - Il reste un an au pays des Blacks pour bien préparer sa Coupe du monde.

RUGBY - Il reste un an au pays des Blacks pour bien préparer sa Coupe du monde. Il y a 23 ans, la Nouvelle-Zélande co-organisait avec l'Australie la première édition de la Coupe du monde de rugby. Dans un an, du 9 septembre 2011 au 23 octobre, le pays des Blacks accueillera la septième édition de l'épreuve, qui, en un peu plus de deux décennies, n'a cessé de se développer. De la compétition un peu artisanale de 1987 à la grand-messe attendue par tout le monde de l'ovalie, la Coupe du monde a grandi et avec elle, les infrastructures nécessaires pour l'accueillir. Et cela a un coût, essentiellement lié à la rénovation des 13 stades (60.000 places pour l'Eden Park d'Auckland, toit fermé à Dunedin...) et à la mise à disposition d'un réseau hôtelier nécessaire à l'accueil des 85.000 visiteurs attendus. Durement touchée par la crise en 2009, la Nouvelle-Zélande ne s'attend pas à réaliser une belle opération financière avec cette Coupe du monde. Le comité d'organisation table même d'ores et déjà sur un déficit de 20 millions d'euros. À ces difficultés, sont venues s'ajouter les conséquences du tremblement de terre qui a frappé Christchurch le 4 septembre dernier. Le stade de la ville, qui doit notamment accueillir deux quarts de finale, pourrait avoir souffert de dommages importants. Mais ces contre-temps n'entament pas la confiance des membres de l'organisation, plus que jamais décidés à faire de la Nouvelle-Zélande "un stade de quatre millions d'habitants". Une seule victoire, en 1987 "Le Stade de quatre millions d'habitants (la population du pays) était un grand projet et à douze mois de l'échéance, je suis sûr que, pas à pas, notre "stade" va devenir une réalité", a souligné le chef du comité d'organisation, Martin Snedden. Au-delà du défi de l'organisation, le second défi de la Nouvelle-Zélande est d'ordre sportif. Car les Blacks n'ont remporté la compétition qu'à une seule reprise. Et c'était en 1987. Écoutez Pierre Berbizier, qui se souvient de cette première finale, au micro de Guilhem Garrigues : Depuis 1987, la Nouvelle-Zélande enregistre déception sur déception en Coupe du monde. Souvent présentés contre les super-favoris, les Blacks échouent régulièrement face à un outsider en état de grâce, comme ce fut le cas à deux reprises pour la France, en 1999 et en 2007. Cette saison, les joueurs de Graham Henry ont survolé le Tri-Nations et restent sur quatorze victoires de rang. "Nous sommes satisfaits mais nous restons concernés, on ne se raconte pas d'histoires. On joue bien mais on peut encore faire mieux", estime même le capitaine néo-zélandais Richie McCaw. Chat black échaudé craint l'eau froide. Et ce, d'autant plus que McCaw and co retrouveront leur bête noire, les Bleus, en match de poules. Battre à nouveau la France en Coupe du monde, voilà un défi de plus pour la Nouvelle-Zélande.