La Liga reportée ?

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A.C. , modifié à

Et si la 1ere journée de Liga n'avait pas lieu ce week-end ? L'hypothèse a pris un peu plus de corps mercredi, les joueurs professionnels espagnols ayant maintenu leur mot d'ordre de grève suite à l'échec des négociations avec les représentants de la Ligue espagnole. Les joueurs réclament principalement la mise en place d'un fonds de garantie pour les protéger en cas de faillite d'un club.

Et si la 1ere journée de Liga n'avait pas lieu ce week-end ? L'hypothèse a pris un peu plus de corps mercredi, les joueurs professionnels espagnols ayant maintenu leur mot d'ordre de grève suite à l'échec des négociations avec les représentants de la Ligue espagnole. Les joueurs réclament principalement la mise en place d'un fonds de garantie pour les protéger en cas de faillite d'un club. Levante-Saragosse et Espanyol-Grenade, telles sont en principe les deux matches d'ouverture de la saison de Liga, samedi à 18h. Deux rencontres qui, comme les huit autres de la première journée (dont Real Madrid-Athletic Bilbao et Malaga-Barcelone), pourraient ne pas avoir lieu ce week-end, puisque mercredi, les représentants des footballeurs espagnols, regroupés au sein du syndicat des joueurs (AFE), ont maintenu leur menace de grève pour cette journée inaugurale, au sortir d'une réunion avec les dirigeants de la Ligue de football professionnelle (LFP). "Nous ne sommes parvenus à aucun accord, a reconnu le président de la Ligue, Jose Luis Astiazaran. L'AFE reste sur ses positions. Il existe des divergences importantes mais nous devons continuer à aller de l'avant." Les divergences en question portent sur plusieurs points, le principal d'entre eux étant lié à la revendication par les joueurs de la mise en place d'un fonds de garantie pour les salaires, pour protéger les joueurs en cas de faillite d'un club. La crise qui frappe actuellement plusieurs pays d'Europe, dont l'Espagne, n'a fait que renforcer la détermination de joueurs qui, dans plusieurs clubs, essuient souvent les plâtres d'une gestion financière hasardeuse, voire carrément aventureuse, de leurs dirigeants. Des situations de surendettement préjudiciables Cette année, des clubs comme le FC Valence, le Racing Santander, le Real Saragosse, le Betis Séville, Grenade ou le Rayo Vallecano ont ainsi lancé des appels à l'aide, certains se mettant sous contrôle judiciaire. D'où des salaires impayés ou de nombreux retards dans les versements pour les joueurs qui ont du coup décidé de tirer la sonnette d'alarme pour mettre fin à ces situations de surendettement préjudiciables pour eux, mais aussi pour l'équité des compétitions. C'est d'ailleurs pour ce second motif que Michel Platini, président de l'UEFA, a lancé l'idée du fair-play financier qui devrait être mis en place d'ici deux ans, l'objectif étant de sanctionner, notamment en les excluant de certaines compétitions européennes, les clubs incapables de présenter des budgets équilibrés. En attendant, certains se permettent encore des largesses incontrôlées dont les joueurs et les personnels des clubs sont souvent les premières victimes. D'où cette nouvelle menace de grève qui devrait conduire à l'annulation des matches de ce week-end, puisque la prochaine rencontre entre les deux parties est prévue vendredi, trop tard pour permettre l'organisation de la première journée dans de bonnes conditions, estiment certains médias espagnols. Reste que la Ligue pourrait accélérer les négociations pour éviter pareille issue...