La France fait (encore) chou blanc

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A.C. , modifié à
Deux journées de compétition sur les Championnats d'Europe de Sheffield et toujours pas de médaille pour l'équipe de France. Vendredi, tant les fleurettistes féminines que les épéistes masculins sont passés à côté de leur sujet, aucun Tricolore n'étant allé plus loin que les huitièmes de finale. Et si le salut venait de Laura Flessel samedi ?

Deux journées de compétition sur les Championnats d'Europe de Sheffield et toujours pas de médaille pour l'équipe de France. Vendredi, tant les fleurettistes féminines que les épéistes masculins sont passés à côté de leur sujet, aucun Tricolore n'étant allé plus loin que les huitièmes de finale. Et si le salut venait de Laura Flessel samedi ? A un an des Jeux olympiques de Londres, l'équipe de France d'escrime a du pain sur la planche. Certes, l'échéance est encore suffisamment lointaine pour qu'il n'y ait pas lieu de tirer la sonnette d'alarme pour une escrime française toujours bonne pourvoyeuse de médailles olympiques, mais les deux premiers jours de compétition aux Championnats d'Europe de Sheffield auront rappelé à tous que les podiums d'une grande compétition ne s'offrent qu'à ceux qui sont soit les mieux préparés, soit les plus forts mentalement. En deux journées, la France n'a placé qu'un seul de ses représentants, en l'occurrence une représentante (la fleurettiste Léonore Perrus jeudi), en quarts de finale, bien trop peu pour une équipe qui aspire sur ce genre d'événement à jour les premiers rôles. Vendredi, le fleuret féminin, pas forcément la meilleure arme tricolore, n'a pas réussi de miracle, la meilleure Française, Corinne Maitrejean chutant en huitièmes de finale face à l'Italienne Ilaria Salvatori. Les Transalpines ont en revanche brillé avec la victoire en finale d'Elisa Di Francesca face à la légende Valentina Vezzali (10-8). De leur côté les épéistes, champions du monde par équipes à Paris en novembre dernier, ont déçu, puisque si les quatre Français sont sortis indemnes de la phase de poules, ils sont ensuite tombés par paire: d'abord les cadres en 16e de finale, à savoir le vice-champion du monde Gauthier Grumier, dominé par son jeune compatriote Yannick Borel (15-12), et Jean-Michel Lucenay (quatrième au Grand Palais), battu par le futur vainqueur l'Allemand Jörg Fiedler (15-9), ensuite les jeunes, Yannick Borel (22 ans), lui aussi sorti par Fiedler (15-13), et Ronan Gustin (23 ans), victime du Suisse Max Heinzer (13-11), médaillé de bronze. Bref, pas de quoi pavoiser pour des Bleus dont on attendait mieux et qui chercheront leur salut samedi lors de la dernière journée des épreuves individuelles, avec au programme l'épée féminine pour le dernier défi européen de Laura Flessel du haut de ses 39 ans (la «Guêpe» a été sacrée une fois championne d'Europe en 2007), mais également l'attente de la confirmation de la médaillée d'or du Grand Palais, Maureen Nisima, et le sabre masculin avec une revanche à prendre par rapport aux Mondiaux de Paris pour le médaillé d'argent des Jeux de Pékin, Nicolas Lopez, «l'ancien» Julien Pillet (33 ans), les jeunes Julien Médard (23 ans) et Boladé Apithy (25 ans).