La France à qui perd gagne ?

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Yannick SAGORIN , modifié à
Les Bleus ont concédé leur premier revers dans cet Euro 2011, dimanche, battus par l'Espagne 96-69 lors de leur tout dernier match de poules. Assurés avant coup d'être des quarts de finale, les hommes de Vincent Collet, certes privés pour l'occasion de Parker, Noah ou Gelabale, ont sombré subitement après la pause. Un mal pour un bien, peut-être, puisque la France a la garantie de pas revoir la Lituanie et l'Espagne avant une éventuelle finale...

Les Bleus ont concédé leur premier revers dans cet Euro 2011, dimanche, battus par l'Espagne 96-69 lors de leur tout dernier match de poules. Assurés avant coup d'être des quarts de finale, les hommes de Vincent Collet, certes privés pour l'occasion de Parker, Noah ou Gelabale, ont sombré subitement après la pause. Un mal pour un bien, peut-être, puisque la France a la garantie de pas revoir la Lituanie et l'Espagne avant une éventuelle finale... Le choc attendu de cet Euro 2011 entre les deux formations les plus prometteuses des phases de poules a tourné court. De choc au sommet il n'y a pas eu à Vilnius. Pas plus de deux quarts-temps du moins. Equilibrés 20 minutes durant, tandis que Seraphin et Traoré tenaient la baraque du haut de leurs 18 et 16 points respectifs (un record en sélection pour le premier), les Bleus ont explosé après le repos, surclassés par des Espagnols déterminés à assoir leur domination sur un groupe des plus relevés. Un groupe dans lequel figure probablement le futur champion d'Europe. 96-69, assommés par les coups de boutoir d'un Navarro à la précision diabolique au-delà de la raquette ou l'opportunisme d'un Fernandez particulièrement à l'affût en seconde période, les Français ont pris une leçon ce dimanche, dominés 29-10 notamment dans un troisième quart fatal alors qu'ils avaient jusqu'alors tenu la dragée haute à leurs adversaires (39-38 à la pause). Malgré la transparence une nouvelle fois de Rubio et Calderon à la mène, les Ibères ont impressionné par leur capacité à hausser le ton, confortés dans leur autorité par l'assurance du tandem Gasol. En face, les Parker et Noah, ménagés, ont clairement fait défaut... Diaw et Batum, seuls rescapés du cinq majeur tricolore pour aborder un match qui n'avait "pas d'importance fondamentale" aux yeux de Vincent Collet, n'ont pas démérité mais sont apparus essoufflés. Pietrus, lui, n'a pas eu l'impact escompté en l'absence d'un Gelabale toujours convalescent. "On a essayé de faire un match sérieux. Mais on avait un vrai problème à l'intérieur", concédait Traoré à l'issue de la rencontre devant les caméras de Canal + Sport. Pas d'inquiétude cependant. "On n'a pas de souci de confiance, on sait qu'on est une bonne équipe", assure le futur pivot de Krasnodar. Et pour cause... La Grèce au menu Certes la dynamique triomphante des Bleus est brisée, certes la France a bu un deuxième bouillon consécutif en quelques semaines face à l'Espagne (77-53 le 9 août dernier à Almeria, en match de préparation), mais cette défaite synonyme de deuxième place en poule n'est peut-être pas une si mauvaise affaire. Si elle avait gagné, la sélection tricolore se serait réservé un quart de finale très abordable, contre la Slovénie ou la Finlande, mais aurait pu craindre une demie face à la Lituanie, le pays hôte de la compétition, battu à l'arraché 73-67 il y a quelques jours. Au lieu de ça les Bleus ont l'assurance de ne plus revoir l'Espagne et la Lituanie, tombeuse dans la soirée de l'Allemagne (84-75), avant la finale. Si finale il y a. Dans le dernier carré, les Parker et consorts auront sans doute rendez-vous avec la Russie ou la Serbie. Un moindre mal. Avant cela, il faudra en découdre jeudi avec la Grèce, championne d'Europe en 2005 et vice-championne du monde 2006. Un adversaire dont la simple évocation ravive bon nombre de mauvais souvenirs pour les Bleus, mais une sélection diminuée en cet Euro 2011, privée de plusieurs cadres (Spanoulis, Diamantidis, Papaloukas, Schortsanitis...). En espérant que la gifle espagnole soit digérée d'ici là...