La Coupe du monde est bien loin

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S.L. , modifié à
A un peu plus de sept mois de la Coupe du monde, la Nouvelle-Zélande pleure les victimes du nouveau tremblement de terre qui, ce mardi, a frappé la ville de Christchurch. Au moins 75 morts et environ 200 disparus sont au nombre d'un bilan très provisoire, qui laisse planer l'incertitude sur la capacité de la deuxième ville du pays à accueillir la compétition à l'automne prochain. En France, la Fédération et les Bleus témoignent de leur solidarité.

A un peu plus de sept mois de la Coupe du monde, la Nouvelle-Zélande pleure les victimes du nouveau tremblement de terre qui, ce mardi, a frappé la ville de Christchurch. Au moins 65 morts et environ 200 disparus sont au nombre d'un bilan très provisoire, qui laisse planer l'incertitude sur la capacité de la deuxième ville du pays à accueillir la compétition à l'automne prochain. En France, la Fédération et les Bleus témoignent de leur solidarité. La fête qu'attend tout un pays avec le retour et l'organisation de la Coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande, à l'automne prochain (9 sept.-23 oct.), apparaît soudain bien dérisoire à la lumière de la nouvelle catastrophe, qui ce mardi a touché la deuxième ville du pays, Christchurch, située sur l'île du Sud, et ses presque 400 000 habitants. Presque six mois après un premier tremblement de terre de force 7, qui survenu au petit matin n'avait fait que deux blessés, mais déjà d'importants dégâts, un nouveau séisme d'une magnitude de 6,3 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a provoqué à l'heure du déjeuner la mort de 75 personnes, a révélé le Premier Ministre John Key. Un bilan réactualisé mercredi (voir par ailleurs), mais sans doute encore provisoire au regard des très importants dégâts constatés et alors qu'entre 150 et 200 personnes étaient toujours portées disparues à la mi-journée, selon les premières estimations. Une situation de chaos telle, entre incendies, bâtiments effondrés, à l'image de la flèche de la cathédrale, véhicules écrasés, qu'elle a entraîné l'application de l'état d'urgence et la fermeture de l'aéroport. Plusieurs répliques puissantes ont entraîné des scènes de panique dans un centre-ville dévasté, dont l'évacuation était décrétée et où déjà s'activaient pompiers et militaires pour tenter de secourir les victimes. Chabal: "Toutes mes pensées vont aux familles des victimes..." A plusieurs milliers de kilomètres de là, le CNR de Marcoussis a appris la nouvelle au réveil. Informé seulement quelques minutes plus tôt, Sébastien Chabal, avant de répondre aux questions de la presse sur son retour en tant que titulaire pour affronter l'Angleterre samedi, à Twickenham, a tenu à exprimer sa solidarité avec un peuple et un pays, qui lui sont chers: "Je viens de l'apprendre. Je suis triste pour ce qui vient d'arriver et toutes mes pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches." Auparavant, c'est le président de la Fédération française (FFR), Pierre Camou, qui pris au saut du lit si l'on en juge à sa paire de tongs, qui est intervenu avant tout pour juger que dans un tel contexte toute considération autour du rugby apparaît déplacée: "Notre première pensée va aux victimes, a souligné le président de la FFR le visage grave. Ce qui nous importe, c'est le fait de savoir qu'il y a encore des gens sous les décombres. Je ne pense pas que cela remette en cause l'organisation de la Coupe du monde, a-t-il poursuivi. Pour l'instant, les séismes sont localisés et il n'est, encore une fois, pas question de rugby à ce stade. Je pense que la Nouvelle-Zélande a éventuellement, si besoin est, des solutions de repli". Car Christchurch et l'AMI Stadium sont censés être le cadre de sept rencontres du prochain Mondial, cinq matchs de poule et deux quarts de finale - dont celui de la France en cas de qualification. Situé à 25 kilomètres du centre-ville, l'enceinte n'avait pas été endommagé en septembre dernier. A Dublin, au siège de l'IRB, une cellule de crise a été créée afin de suivre les prochains développements autour de la situation. "J'ai été immédiatement en relation avec Bernard Lapasset, précise Camou. Ils (l'IRB à Dublin) ont monté une cellule de crise. Lui-même a été informé à 3h30 françaises. (...) Je ne connais pas l'état du stade, l'IRB ne le savait pas ce matin et ce qui nous importe et ce qui importe au rugby mondial, c'est le fait de savoir qu'il y a encore des gens sous les décombres." Cette question, malheureusement, ne fait malheureusement plus l'objet d'aucun doute...