La Bosnie mise au ban de l'UEFA

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O.Ch. , modifié à
Comme atttendu, la Bosnie a été suspendue de toutes compétitions internationales ce vendredi. La raison ? L'UEFA exige que la fédération bosniaque, la NFSBiH, réforme son système de présidence reposant sur des critères ethniques. Victorieuse de la Bosnie il y a six mois (2-0) dans le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012, l'équipe de France pourrait voir son résultat être tout simplement annulé.

Comme atttendu, la Bosnie a été suspendue de toutes compétitions internationales ce vendredi. La raison ? L'UEFA exige que la fédération bosniaque, la NFSBiH, réforme son système de présidence reposant sur des critères ethniques. Victorieuse de la Bosnie il y a six mois (2-0) dans le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012, l'équipe de France pourrait voir son résultat être tout simplement annulé. Le couperet est tombé. Comme annoncé depuis plusieurs jours, la Fifa et l'UEFA, ont annoncé vendredi via un communiqué avoir suspendu de toutes compétitions internationales la Bosnie: "La FIFA et l'UEFA ont décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre la Fédération de Football de Bosnie-Herzégovine (NSBiH) à compter d'aujourd'hui, 1er avril 2010". Du coup, les clubs du pays sont privés de toutes compétitions européennes, tout comme la sélection nationale, qui devait affronter la Roumanie le 3 juin prochain, dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012. Actuellement quatrième du groupe D, Miralem Pjanic et ses coéquipiers pourraient même voir les résultats de tous leurs matches joués jusqu'à présent être tout simplement annulés. Une mauvaise nouvelle pour l'équipe de France qui perdrait les trois points glanés il y a six mois à Sarajevo (0-2), et ne compterait donc plus qu'un point d'avance sur son dauphin la Biélorussie et deux sur l'Albanie. La grande instance du football européen demande depuis plusieurs mois à la Fédération de Bosnie-Herzégovine de désigner un unique président, règle exigée à la fois par l'UEFA et la FIFA. Mais jusqu'alors la NFSBiH reste divisée en deux associations dirigées alternativement par trois hommes, un pour chaque communauté du pays - un musulman, un Croate et un Serbe -, selon le même principe que la présidence du pays. N'ayant pas réussi à voter de nouveaux statuts, "la NSBiH perd l'ensemble des prérogatives liées au statut de membre avec effet immédiat et ce jusqu'à nouvel ordre", selon le communiqué. Un mal pour un bien pour la Bosnie ? "La décision prise par la Fifa et l'UEFA peut être bénéfique, parce qu'elle pourrait persuader de partir ceux qui, dans le football bosniaque, pratiquent depuis des années l'obstruction", estime Radmilo Sipovac, président du Borac de Banja Luka, leader de la première division, qui suggère "la création d'un organisme intérimaire qui ferait adopter les changements de statut entièrement compatibles avec les exigences de la Fifa et de l'UEFA". Pour Jasmin Bakovic, secrétaire général de la Fédération bosniaque, les problèmes que rencontrent les dirigeants du football national ne sont que le reflet de ceux que connait le pays dans son ensemble. "Nous faisons tout simplement partie de la société. La NSHiB n'est que l'image renvoyée par le miroir de notre pays. Ici, si vous ne vous occupez pas de politique, la politique s'occupe de vous", dit-il. Cette décision n'est toutefois pas irrévocable et les instances dirigeantes du football espèrent bien trouver une solution. "La FIFA et l'UEFA regrettent profondément que cette décision ait dû être prise, et discuteront d'ici peu des prochaines étapes requises afin de réintégrer la NSBiH dans la famille du football aussi rapidement que possible". Laurent Blanc et ses hommes espèrent eux aussi une issue positive.