La 28e journée au crible

  • Copié
A.C. , modifié à
Lille ne faiblit pas ! Même malmené à Brest, le LOSC et son buteur Sow, reviennent du Finistère avec trois points et une position de leader confortée à l'issue de la 28e journée devant Marseille qui, en battant Paris, reste en embuscade. Côté parisien, le changement de gardien opéré par Kombouaré et favorable à Grégory Coupet n'a guère été probant. A Montpellier, Spahic a, lui, encore fait des siennes et risque gros...

Lille ne faiblit pas ! Même malmené à Brest, le LOSC et son buteur Sow, reviennent du Finistère avec trois points et une position de leader confortée à l'issue de la 28e journée devant Marseille qui, en battant Paris, reste en embuscade. Côté parisien, le changement de gardien opéré par Kombouaré et favorable à Grégory Coupet n'a guère été probant. A Montpellier, Spahic a, lui, encore fait des siennes et risque gros... LE JOUEUR : Grégory Coupet Grégory Coupet, la fausse bonne idée d'Antoine Kombouaré ? Titularisé dimanche en Ligue 1 pour la première fois depuis le 14 novembre et un déplacement à Lorient, le vétéran du Paris SG, 38 ans, était chargé au stade Vélodrome de faire oublier les boulettes à répétition d'Apoula Edel, qui a fini par les payer en étant renvoyé sur le banc de touche par le coach du PSG. Pour son sixième match de la saison en Championnat, l'ancien Lyonnais n'a pas convaincu, immobile sur le premier but inscrit sur coup franc par Heinze et pas plus décisif sur celui de la tête d'Andre Ayew. Qu'en a pensé Kombouaré ? "C'est compliqué. En première période, il n'a aucun arrêt à faire et on est mené 2-1. Sur la tête à bout portant sur le deuxième but, il est délaissé par ses défenseurs. En deuxième, il fait une belle parade sur le tir d'Ayew. Je suis content de son match, j'aurais aimé bien sûr qu'il soit décisif." Quant à l'intéressé, il a commenté: "J'ai un sentiment très ambigu car je suis content de revenir, mais je ne suis pas satisfait du résultat." Sur ce point-là, Coupet a raison: en s'inclinant au Vélodrome, Paris, relégué à dix points du leader lillois, a dit adieu au titre, pour la Ligue des champions, ce sera compliqué... LE TOP : Lille Et de trois qui font neuf ! En signant samedi à Brest un troisième succès de rang sur le score identique de 2-1, le LOSC réalise avec Marseille la belle opération de la 28e journée de Ligue 1 puisque les Nordistes, profitant du nul entre Lyon et Rennes (1-1), confortent leur statut de leader avec quatre points d'avance sur Marseille, tombeur de Paris, cinq sur Rennes, six sur Lyon et dix sur le PSG. Reste que comme une semaine plus tôt face à Valenciennes, les Nordistes ont souffert mille maux face à une équipe bretonne entreprenante et qui, après avoir ouvert le score par Lesoimier, aurait pu mener 2-0 si Monsieur Ledentu avait sifflé le penalty qui semblait s'imposer après une main dans la surface de Souaré sur une frappe d'Ayité. "Longtemps, Brest nous a montré ce qu'il fallait faire au niveau de l'engagement", reconnaîtra après la rencontre Rudi Garcia, entraîneur d'une équipe lilloise dont le sauveur, au stade Francis-Le Blé, se nommait Gervinho. En deux accélérations, l'une terminée en but de l'égalisation, l'autre en passe décisive pour Sow, l'Ivoirien a enlevé une sacrée épine du pied aux Nordistes qui ont également pu s'appuyer sur un Landreau des grands soirs. La réussite du champion ? "On a pris une petite option sur la C1", a prudemment répondu Ludovic Obraniak. Ça y ressemble quand même... LE FLOP : Emir Spahic "Il a fait un geste très méchant, je ne comprends pas pourquoi il a fait ça." A l'issue de la rencontre entre Montpellier et Lens, achevée sur un surprenant succès des Artésiens à la Mosson (4-1), Issam Jemaa ne cachait pas sa colère à l'encontre d'Emir Spahic. La cause ? Un coup de coude asséné au Tunisien en première période par le Bosnien, malheureusement coutumier du fait. On se souvient que le 11 décembre dernier, le Brestois Nolan Roux s'en était miraculeusement sorti indemne, alors que le défenseur montpelliérain l'avait violemment «séché» d'un coup de coude qui ne lui avait même pas valu un avertissement. La commission de visionnage s'était heureusement emparée de l'affaire et avait transmis le dossier à la commission de discipline qui avait suspendu le fautif pour cinq matches. Revenu le 20 février face à Lille, Spahic refaisait parler de lui la journée suivante en se faisant expulser à Sochaux pour un mouvement d'humeur à l'encontre de l'arbitre, synonyme de deux matches de plus «au placard». Face à Lens, il effectuait un nouveau retour, le 3-0 infligé en 35 minutes par les Sang et Or à Montpellier l'a visiblement fait disjoncter et pourrait lui coûter très cher si la commission de visionnage décidait de se pencher sur le dossier du récidiviste. Sa suspension pour la finale de la Coupe de la Ligue face à l'OM le 23 avril est évoquée, on entend déjà son entraîneur René Girard, autrefois surnommé «le justicier», crier au complot... LA STAT : 19 En marquant samedi le but de la victoire lillois à Brest (2-1), Moussa Sow a d'ores et déjà dépassé le nombre total de buts inscrits la saison dernière par le meilleur réalisateur de la Ligue 1, Mamadou Niang, qui s'était arrêté à 18 unités. Avec encore dix matches à jouer, l'ancien Rennais, qui a également dépassé d'une unité le total des buts qu'il avait inscrits avant cette saison en Ligue 1 (18 en 112 matches), peut espérer franchir rapidement la barre des 20 buts. Celle des 30, qui n'a plus été franchie depuis 1989-90 (Jean-Pierre Papin avec l'OM), semblant plus difficilement accessible. Et que dire du record absolu, également détenu par un ancien Marseillais, Josip Skoblar (44 buts en 1970-71), qui a sans doute de très très longues années devant lui... S'il termine meilleur buteur, le Sénégalais pourra en tout cas se targuer d'être le premier Lillois ainsi récompensé depuis Jean Baratte en... 1948/49 ! LA PHRASE : "Ce match est comme le score, nul." C'est peu de dire que Jean-Louis Triaud a modérément apprécié la prestation des Bordelais samedi soir à Nungesser. Car si l'équipe de Jean Tigana s'en revient du Nord avec un point dans les valises (2-2), elle ne le doit qu'aux erreurs adverses, et notamment à cette boulette de Nicolas Penneteau sur une tête anodine de Ciani, qui a permis à Bordeaux d'égaliser. Reste que pendant 80 minutes, Bordeaux, qui restait sur un revers à Chaban-Delmas face à Monaco (0-1), n'a quasiment pas existé, faisant dire, dans les colonnes de Sud Ouest à un Jean-Louis Triaud bien las: "Je trouve qu'on a été mauvais. On a fait des erreurs sur les deux buts que l'on prend. Heureusement qu'on nous a fait un cadeau pour finir. Sans un coup de main malheureux de Penneteau, on aurait perdu. Ce n'est pas un match qui me prouve que cette équipe a envie de faire quelque chose. C'est mou, sans entrain, sans dynamisme, sans tonus." Bref, vivement que la saison se termine pour des Bordelais, huitièmes de ligue 1 au terme de la 28e journée. LE SONDAGE : Entre Marseille et Lille, votre coeur balance, mais c'est finalement la victoire phocéenne lors du Clasico (2-1) qui l'emporte (38%), avec une courte tête devant la constance du LOSC en tête de la Ligue 1 (35%). Loin derrière, vous retenez tout de même le nul concédé par Lyon face à Rennes (1-1), qui compromet les chances de l'OL d'être titré (13%), mais également le surprenant sursaut de Lens à Montpellier (8%). Ferment la marche le chassé-croisé entre Monaco et Auxerre dans le bas du tableau (3%) et le nul inespéré de Bordeaux à Valenciennes (2%).