La 25e journée de L1 au crible

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Yannick SAGORIN , modifié à
Le Stade Rennais en leader d'un soir, les malheurs de Monaco ou encore le doublé d'André Ayew contre Nancy, la Ligue 1 n'a pas manqué de piquant ce week-end. Le choc de la journée entre Lille et Lyon a en revanche manqué de justesse technique. Et Roland Romeyer aurait aimé voir son ASSE réagir et marquer à domicile contre Nice. Retrouvez en un coup d'oeil l'essentiel de la 25e levée du championnat de France.

Le Stade Rennais en leader d'un soir, les malheurs de Monaco ou encore le doublé d'André Ayew contre Nancy, la Ligue 1 n'a pas manqué de piquant ce week-end. Le choc de la journée entre Lille et Lyon a en revanche manqué de justesse technique. Et Roland Romeyer aurait aimé voir son ASSE réagir et marquer à domicile contre Nice. Retrouvez en un coup d'oeil l'essentiel de la 25e levée du championnat de France. LE TOP : Le Stade Rennais Malgré le peu de foi qu'il suscite et un crédit tout relatif aux yeux des observateurs, le Stade Rennais se veut désormais incontournable dans la course au titre. Pointé dans le trio de tête de l'élite 21 fois depuis le début de la saison - en 25 journées, donc - le club breton s'est même offert une reprise provisoire des commandes ce week-end, détrôné dimanche par le Losc à la seule différence de buts. Tombeurs alors de Lens (2-0), les Rennais ont confirmé leur statut de meilleure équipe à domicile, enchainant une septième victoire consécutive au Stade de la Route de Lorient, tout en confortant leur rang de meilleure défense. Alors qu'ils sont parvenus à préserver leurs cages lors de leurs six dernières réceptions, les partenaires de Yann M'Vila n'ont été pris à défaut qu'à 18 reprises cette saison. A titre de comparaison, l'arrière-garde marseillaise, championne de France en titre et réputée pour sa rigueur, a plié 21 fois. "Il faut surtout regarder combien de points a le sixième et résister à la tentation de se fixer sur la première place", tempère néanmoins Frédéric Antonetti. Pas d'inquiétude pour l'heure, Montpellier est à huit longueurs... LE FLOP : AS Monaco Youssef El Arabi n'avait plus marqué dans le jeu en L1 depuis le 20 novembre, contre le PSG, et c'est face à Monaco ce week-end que le Caennais a choisi de revenir aux affaires. Egalement partie prenante sur le but controversé mais égalisateur de Yohan Mollo, pour sa position de hors-jeu passive selon l'arbitre, l'international marocain est le principal artisan de la dernière déconvenue en date de l'ASM (2-2). Une désillusion d'autant plus douloureuse que les Monégasques semblaient partis pour décrocher une deuxième victoire consécutive à Louis-II après le doublé de Park à l'heure de jeu. Avec quatre succès au compteur et une petite moyenne d'un point pris par journée seulement, les joueurs de la Principauté restent empêtrés dans la zone rouge. "La tâche devient de plus en plus compliquée, ne cache pas Laurent Banide. Pour moi, il est difficile d'accepter le match nul, je suis très déçu et abattu parce que, quand on s'investit toute la semaine pour un match, c'est embêtant de voir que le résultat n'est pas favorable." Avec six unités récoltées en six matches, ce dernier ne fait pas mieux pour l'instant que son prédécesseur Guy Lacombe. LE JOUEUR : André Ayew Sir Alex Ferguson, le manager de Manchester United, avait remarqué sa prestation mercredi soir en Ligue des champions, André Ayew a probablement conquis de nouveaux admirateurs dimanche, après sa performance contre Nancy. Auteur des deux buts de l'OM à Marcel-Picot, le fils d'Abedi Pelé a livré un match abouti, tant offensivement que défensivement. D'ordinaire avare en compliments ciblés, Didier Deschamps, son entraîneur, n'a ainsi pas manqué de lui rendre hommage: "C'est un leader d'attaque. Il a cette faculté d'accélérer et d'éliminer avec une mise en route rapide et un centre de gravité assez bas. C'est vrai que depuis le début de la saison, il est très performant." Le président Dassier, qui a décidé à l'issue de la rencontre de doubler les primes de ses joueurs, se veut plus enthousiaste encore, sur les ondes de RMC: "Ayew a fait une rencontre magnifique ! C'est un joueur fantastique. Il a une solidité physique exceptionnelle." Auteur de six buts déjà cette saison - huit toutes compétitions confondues - pour un total de neuf réalisations en L1 depuis le début de sa carrière, André Ayew n'a en revanche jamais marqué au Vélodrome en championnat. Lille n'a qu'à bien se tenir... LA STAT : 54,6 Dimanche soir, en clôture de la 25e journée de Ligue 1, l'Olympique Lyonnais est allé décrocher le point du match nul à Lille (1-1) mais la performance collective des Gones a cruellement manqué de justesse technique. Selon la source statistiques Opta en effet, les Rhodaniens n'ont réussi que 54,6% de leurs passes sur ce qui fait aujourd'hui officie de pelouse à Villeneuve d'Ascq. Cette saison, aucune formation de l'élite n'a fait pire. Et pourtant Claude Puel s'est montré satisfait de ses troupes à l'issue de la partie: "Il y a un petit côté frustrant mais beaucoup de signes d'encouragement. C'est un match dans la lignée de ce qu'on a fait dernièrement en se montrant solide et généreux. On est resté concentré, on a fait avec le courage pour reprendre le dessus en fin de match. C'est très bien. C'était un gros match de mon équipe." Il faudra sans doute être plus rigoureux lors des échéances à venir pour prétendre à un titre cette saison. LA PHRASE : "Il ne s'agit pas de faire les cacous" Aux portes du podium il y a encore trois journées, sérieux prétendants à l'Europe tandis qu'ils reprenaient du poil de la bête après un automne difficile, les Verts ont depuis déchanté. Si les revers successifs contre Lyon et Marseille n'ont rien d'humiliants en soi, la défaite concédée ce week-end à domicile contre Nice interpelle (0-2). A commencer par le président du directoire Roland Romeyer. "Il y a défaite et défaite. On sait qu'il y a tout un tas d'incertitudes dans le football, comme ce premier but venu d'ailleurs, mais après, on doit se révolter, et je n'ai rien vu. Je ne peux pas l'accepter, pour tous les supporters qui se déplacent, certains de loin. On n'a pas le droit, on va réagir", dixit le patron de l'ASSE dans les colonnes du Progrès. "Les défaites, on s'y habitue. Cela en fait trois de suite. Ça peut aller loin. Les Strasbourgeois sont descendus alors qu'ils avaient 35 points à treize journées de la fin." Les Stéphanois n'étaient plus restés muets sur leur pelouse de Geoffroy-Guichard depuis le 8 mai 2010. LE SONDAGE : Pour 38% d'entre vous, le fait marquant de la 25e levée de L1 réside dans les victoires étriquées et néanmoins porteuses au classement de l'OM et du PSG. Un bon quart retient davantage la prise de pouvoir éphémère du Stade Rennais, 17% de vos voix ayant par ailleurs été au choc de la journée et au match nul qui a sanctionné les débats entre Lille et Lyon. Vous êtes enfin 11% à être interpellés par les difficultés de Monaco, d'Auxerre et de Lens et 9% à penser que la large victoire de Bordeaux ce week-end ne suffira peut-être pas à maintenir Jean Tigana en poste.