La 17e journée au crible

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Par Axel Capron et François Tesson , modifié à
La 17e journée de L1 a donné lieu à un resserrement en tête, puisque la défaite de Montpellier à Valenciennes (1-0) a permis au PSG, vainqueur à Sochaux (1-0), de revenir à sa hauteur, à Lille, tombeur de Dijon (2-0), et à Lyon, qui a gagné à Lorient (1-0), de se rapprocher. Egalement au tableau d'honneur: le Roumain de Saint-Etienne, Nicolita, les recrues auxerroises qui ont permis à l'AJA de renouer avec la victoire, et le Parisien Gameiro, qui a retrouvé le chemin des filets.

La 17e journée de L1 a donné lieu à un resserrement en tête, puisque la défaite de Montpellier à Valenciennes (1-0) a permis au PSG, vainqueur à Sochaux (1-0), de revenir à sa hauteur, à Lille, tombeur de Dijon (2-0), et à Lyon, qui a gagné à Lorient (1-0), de se rapprocher. Egalement au tableau d'honneur: le Roumain de Saint-Etienne, Nicolita, les recrues auxerroises qui ont permis à l'AJA de renouer avec la victoire, et le Parisien Gameiro, qui a retrouvé le chemin des filets. LE FLOP : Montpellier Fin de série pour Montpellier ! Après huit matches sans défaite qui leur avaient permis de s'installer aux commandes de la Ligue 1, les Héraultais ont chuté samedi soir sur la pelouse d'une équipe de Valenciennes qui n'a pas volé sa victoire (1-0). Tombés sur des Nordistes volontaires, les hommes de René Girard auront livré une bien pâle copie, secoués défensivement et incapables de se trouver offensivement, comme en convenait après le match un Olivier Giroud lucide (au micro de Foot +): "On n'a pas réussi à développer notre jeu habituel. On est tombés sur une équipe qui en voulait plus que nous dans les duels. Ils jouaient un match de coupe et on a manqué de justesse technique dans le jeu. On n'a pas réussi à se créer assez d'occasions... C'était un match raté collectivement et même individuellement. On n'était pas dedans." Certains de ses coéquipiers n'ont pas fait preuve de la même lucidité sur la pelouse du Stade du Hainaut, à l'image de Younès Belhanda, auteur d'un coup de coude sur José Saez qui aurait sans doute mérité plus que le carton jaune infligé par M. Duhamel et lui a valu d'être remplacé par René Girard, ou du gardien Geoffrey Jourdren, qui, lorsqu'un journaliste de Foot + lui a demandé si c'était là l'un des moins bons matches de Montpellier cette saison, a "joliment" répondu: "Va te jeter à la mer..." Comme quoi, même s'ils s'en défendent, les Montpelliérains sentent sur leurs épaules la pression du leader, une pression qu'il s'agira d'évacuer dès samedi prochain face à Toulouse à la Mosson, puis le mercredi suivant en déplacement contre Evian. "Il reste dix jours avant la trêve. Il va falloir rectifier le tir et vite relever la tête. Il faut apprendre de ces défaites, ça va nous aider à grandir", conclut Giroud. LE TOP : Lyon Lille, avec son quinzième match sans défaite qui lui permet de revenir à deux points de la tête du classement, aurait aussi pu figurer dans cette catégorie, mais Lyon remporte la mise grâce à un succès sur Lorient qui clôt une quinzaine en tous points réussie pour la formation de Rémi Garde. Vainqueurs à Auxerre le 27 novembre, les Rhodaniens ont enchaîné par une victoire face à Toulouse le 4 décembre (3-2), un exploit à Zagreb le 7 (7-1, qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions à la clé), pour finir par une victoire à Lorient dimanche en clôture de la 17e journée (1-0). Un petit but d'Alexandre Lacazette, son deuxième de la saison, a suffi au bonheur d'une équipe lyonnaise qui est la première à s'imposer au Moustoir cette saison et revient à quatre points de Montpellier et Paris. De quoi largement satisfaire son président Jean-Michel Aulas, qui redécouvre l'ambition: "Si on négocie bien les deux derniers matches, qui ne vont pas être faciles (face à Evian à Gerland puis à Valenciennes, ndlr), on va se retrouver là où on veut être, c'est-à-dire tout près des premiers. On reste sur quatre victoires en quatre matches et on revient à quatre points du podium. C'est une des plus belles semaines qu'a vécue l'Olympique Lyonnais," s'est-il réjoui dimanche sur le site de l'OL. LE JOUEUR : Banel Nicolita (Saint-Etienne) Arrivé sans fracas dans le Forez, Banel Nicolita est pour le moment la bonne pioche du mercato stéphanois. L'ancien capitaine du Steaua Bucarest, acheté 700.000 euros, s'est installé sur le flanc droit du milieu de terrain des Verts, avec pour pendant une autre recrue, l'Ivoirien Max Gradel. A Geoffroy-Guichard, dans le 4-4-2 de Christophe Galtier, les deux hommes se régalent. Ce n'est pas pour rien que Nicolita a inscrit ses trois buts devant son nouveau public. Le dernier remonte à samedi contre Caen (2-0), un tir croisé à la conclusion d'un mouvement initié par le duo Sinama-Pongolle-Aubameyang. De quoi ravir les supporters des Verts. "On m'avait parlé de leur ferveur, je la découvre. Il est normal de les remercier. Je ne refuse jamais de signer un autographe", déclairait récemment le Roumain, dans les colonnes du Progrès. A Saint-Etienne, Nicolita est heureux, et ça se voit. "Je ne regrette rien, bien évidemment, même si le début de saison ne fut pas toujours facile. Je vis un rêve, je joue dans un grand club." Un club qui, après trois victoires en quatres matches (contre Nice, Ajaccio, Brest et Caen), occupe désormais la septième place. LA PHRASE : "Comme une bande de gais-lurons", de Gérard Bourgoin Visiblement, tout va mieux à Auxerre. En tout cas si l'on en croit Gérard Bourgoin, le président de l'AJA. Mais faut-il prendre toutes ses déclarations au pied de la lettre ? Cette semaine, il critiquait le rendement de ses recrues, parlant d'"erreurs de casting", notamment à propos de Jemaâ et Sahar. L'Israélien, buteur décisif contre Nice et passeur sur le premier but d'Oliech (2-1), lui a visiblement fait revoir ses propos. "Il n'y a pas d'erreur de casting, a expliqué Bourgoin au micro de Foot+. Quand on dit 'erreur de casting' cela veut dire que la mayonnaise ne prend pas." Quant à savoir si son entraîneur était menacé par la situation difficile du club en championnat (13e): "Il n'y a pas d'ultimatum pour Fournier. (...) Avec Fournier, on s'entend très bien, comme une bande de gais-lurons." S'il le dit... LA STAT : 548 Soit en minutes la période sans but vécue par Kévin Gameiro entre les 10e et 17e journées. Depuis son triplé à Ajaccio (1-3), l'attaquant du PSG, comme un symbole de la mauvaise passe de son club, n'avait plus marqué. A Sochaux, lors d'une action a priori anodine, l'ancien Lorientais a pris sa chance pour tromper Richert dans un angle fermé et offrir au PSG un précieux succès à Sochaux (0-1). "J'ai dû connaître des périodes comme ça à Strasbourg ou Lorient, mais à Paris, ce n'est pas la même chose", a expliqué Gameiro, soulagé. Un peu comme son club, qui profite de la défaite de Montpellier à Valenciennes, pour rejoindre le MHSC en tête du classement. LE SONDAGE Qu'avez-vous retenu en priorité de cette 17e journée ? Une fois n'est pas coutume, vos avis ont été particulièrement partagés puisque si le revers de Montpellier à Valenciennes (1-0) est l'événement qui vous a le plus marqué, il ne devance que d'une très courte tête (28% des suffrages) les troisièmes victoires de rang de Lyon (27%) et de Lille (23%). Loin derrière, on trouve la solidité confirmée à domicile de Saint-Etienne et de Toulouse (11%), le réveil de Gameiro (9%) et le nul entre les mal-classés, Nancy et Ajaccio (2%).