L'optimisme selon McLaren

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Yannick SAGORIN , modifié à
A huit Grands Prix de la fin de la saison, Sebastian Vettel semble on ne peut mieux parti pour décrocher son deuxième titre de champion du monde. Vainqueur de six courses en 2011, le jeune Allemand compte 85 longueurs d'avance sur son premier poursuivant - et coéquipier - Mark Webber. Pourtant chez McLaren, l'optimisme reste de mise. Martin Whitmarsh comme Lewis Hamilton croient toujours en leurs chances.

A huit Grands Prix de la fin de la saison, Sebastian Vettel semble on ne peut mieux parti pour décrocher son deuxième titre de champion du monde. Vainqueur de six courses en 2011, le jeune Allemand compte 85 longueurs d'avance sur son premier poursuivant - et coéquipier - Mark Webber. Pourtant chez McLaren, l'optimisme reste de mise. Martin Whitmarsh comme Lewis Hamilton croient toujours en leurs chances. La culture de la gagne reste de rigueur chez McLaren. Depuis le titre de Lewis Hamilton en 2008 et la prise de recul du boss Ron Dennis au profit de Martin Whitmarsh, l'écurie britannique n'a plus goûté au moindre sacre mais demeure l'une des plus compétitives du plateau. Un constat qui vaut plus encore à l'échelle du seul championnat des constructeurs. McLaren n'y a plus fait loi depuis 1998, alors qu'un certain Mika Häkkinen enchaînait les victoires, échouant sept fois au deuxième rang ces 12 dernières années, derrière Ferrari, Renault, Brawn GP ou Red Bull... Cette saison, la tendance semble devoir se confirmer. Deuxième écurie du championnat, McLaren compte 103 points de retard sur l'écurie au Taureau rouge. Un écart creusé pour l'essentiel par le champion sortant, Sebastian Vettel, crédité de 85 longueurs d'avance sur son coéquipier Mark Webber en tête du classement des pilotes, 88 sur Hamilton, 89 sur Fernando Alonso et 100 sur Jenson Button. Autant de gouffres qui paraissent lui promettre d'ores et déjà le titre, à huit Grands Prix de la fin des débats. "Le championnat compte encore huit épreuves à disputer et il a plus de 80 points d'avance. C'est énorme. Sa voiture demeure toujours une des plus rapides. C'est la meilleure situation possible", avoue Button, s'appuyant sur sa propre expérience de champion du monde (en 2009) pour étayer sa démonstration. "Red Bull a d'excellentes ressources, alors sa situation est différente de celle que j'ai connue chez Brawn, où la fin de saison avait été difficile. Si j'avais eu son avance, je n'aurais ressenti aucune pression..." Whitmarsh: "Nous ne baisserons pas les bras !" Pourtant, chez McLaren, il y a de grands optimistes - et pas des moindres - qui croient encore en un renversement de situation que la F1 n'a plus connu depuis le retour incroyable de James Hunt au détriment de Niki Lauda en 1976. "J'ai 88 points de retard, mais cet écart n'est pas impossible à rattraper, affirme Lewis Hamilton au Daily Star. C'est dommage que nous ayons une course en moins au calendrier, mais nous ne pouvons rien y faire. Il reste tout de même 200 points à prendre, et je vais attaquer toutes les courses à venir dans le but de les remporter." Miraculé en 2008 tandis qu'il décrochait son premier titre mondial, le pilote britannique veut voir dans les dernières performances de son écurie des motifs d'espoir. "Ce sera une bagarre passionnante, jusqu'à la dernière course au Brésil, prévient-il. Notre rythme est bon désormais, comme nous l'avons vu avec nos victoires, la mienne en Allemagne et celle de Button en Hongrie.""Ce sera difficile mais c'est possible, renchérit Whitmarsh pour le magazine Autosport. Si nous parvenons à entretenir la dynamique actuelle, nous pouvons continuer à gagner et revenir sur Red Bull. C'est un super challenge. Nous ne baisserons pas les bras !" A 10 jours de la reprise des hostilités à Spa, Red Bull est prévenu.