L'armada espagnole

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François QUIVORON , modifié à
Avec Rafael Nadal, David Ferrer, Fernando Verdasco et Feliciano Lopez, l'Espagne présente une équipe redoutable face à la France en demi-finales de Coupe Davis le week-end prochain. Les Espagnols n'ont plus perdu à domicile depuis douze ans et n'ont connu qu'une seule défaite ces quatre dernières saisons, contre les Bleus à Clermont-Ferrand en 2010. Mais là, l'exploit serait encore plus grand.

Avec Rafael Nadal, David Ferrer, Fernando Verdasco et Feliciano Lopez, l'Espagne présente une équipe redoutable face à la France en demi-finales de Coupe Davis le week-end prochain. Les Espagnols n'ont plus perdu à domicile depuis douze ans et n'ont connu qu'une seule défaite ces quatre dernières saisons, contre les Bleus à Clermont-Ferrand en 2010. Mais là, l'exploit serait encore plus grand. "On ne peut pas imaginer obstacle plus grand à franchir que celui-là." Guy Forget a parfaitement mesuré le défi qui attend l'équipe de France en demi-finales de Coupe Davis le week-end prochain. Battre l'Espagne chez elle, sur terre battue, serait un authentique exploit que les Bleus n'ont jamais réussi à accomplir de l'autre côté des Pyrénées (trois rencontres et trois défaites depuis 1963). Avec l'apport de Rafael Nadal, même diminué après sa finale de l'US Open disputée lundi, les Espagnols présentent une équipe redoutable qui n'a plus connu la défaite à domicile depuis douze ans, soit 19 victoires d'affilée. Son dernier revers sur ses terres remonte à la campagne 1999, contre le Brésil de Gustavo Kuerten. Un sentiment de revanche anime également les hommes du capitaine Albert Costa, sévèrement battus par la France à Clermont-Ferrand la saison dernière en quarts de finale (5-0). Les Français avaient alors écarté les double tenants du titre pour ce qui reste leur seule défaite dans la compétition depuis plus de quatre ans. Avec deux joueurs dans le top 10, Nadal et David Ferrer, l'Espagne aligne ses principaux atouts en simples et sans doute les meilleurs joueurs du monde sur terre battue. Et ces deux-là affichent des bilans remarquables: Nadal a remporté seize de ses 17 simples disputés (sa seule défaite remonte à 2004 contre le Tchèque Jiri Novak, lors de sa première sélection à 17 ans) et Ferrer n'a perdu qu'un match ces trois dernières saisons, contre Gaël Monfils l'an passé. La paire préposée au double, composée de Feliciano Lopez et Fernando Verdasco, est peut-être le talon d'Achille des Espagnols. Forget l'a bien noté en mettant l'accent sur le point du double, primordial pour que son équipe reste dans le coup pour la victoire finale. Dans les arènes surchauffées de Cordoue (près de 35° sont prévus), les Bleus joueront en terrain hostile même s'ils ont remporté leurs deux premières rencontres de la campagne 2011 à l'extérieur. Et sans Gaël Monfils, le plus régulier des Français sur terre battue, qui a dû renoncer au déplacement en raison d'une inflammation au genou, la mission de Tsonga et ses coéquipiers paraît bien mal engagée. A eux de faire mentir les statistiques.