L’affaire des quotas n’est pas terminée

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FOOT - La FFF maintient Laurent Blanc mais des procédures disciplinaires ont été mises à l’étude.

Plus de quatre heures de réunion pour attendre les conclusions de la Fédération française de football (FFF). Une attente interminable et toujours des zones d’ombre dans l’affaire des quotas. Seule certitude dans le point presse donné par le président de la Fédération, Fernand Duchaussoy, le sort de Laurent Blanc. Déjà dédouané par l'enquête interne de la FFF et celle du ministère des sports, le sélectionneur national a été maintenu à son poste.

Des procédures disciplinaires

Chantal Jouanno s’était exprimée à plusieurs reprises cette semaine. La ministre des Sports n’avait pas demandé clairement des sanctions mais elle les avait fortement suggérées. Pour l’instant, aucune sanction n’a été prise. En revanche, le Conseil fédéral a mis à l'étude jeudi l'ouverture de "procédures disciplinaires" sans pour autant donner de nom.

Le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, a indiqué que ces procédures disciplinaire se feraient "dans le respect du droit du travail". En d’autres termes, si des personnes de la Fédération sont entendues, la FFF ne communiquera pas leurs noms.

En dehors de Laurent Blanc, qui ne sera pas concerné par ces procédures disciplinaires, un seul autre nom a été prononcé devant la presse : celui de Mohammed Belkacemi. Le conseiller technique national pour le football des quartiers, qui a reconnu avoir enregistré la réunion du 8 novembre, s’en sort indemne. Le Conseil fédéral a expliqué qu'il n'y aurait "pas de sanction" à son encontre "en raison de son statut de cadre d'Etat".

Qui pourrait être concerné ?

Si Laurent Blanc et Mohammed Belkacemi ne seront pas inquiétés par ces procédures disciplinaires, quelles seraient les personnes concernées ? Il pourrait d’abord y avoir le directeur technique national François Blaquart, suspendu à titre conservatoire dès le début des enquêtes. "On peut baliser, en non-dit, sur une espèce de quotas", avait-il ainsi déclaré selon le verbatim du site Mediapart. Des propos jugés regrettables par la ministre des Sports, Chantal Jouanno.

Autre cas sensible, celui d'André Prévosto, directeur général adjoint et homme de confiance de Fernand Duchaussoy. C’est lui qui avait reçu l'enregistrement de la réunion des mains de Mohammed Belkacemi, sans rien en faire.

Enfin, le sélectionneur des Espoirs Erick Mombaerts pourrait, lui aussi, être concerné par une éventuelle procédure. Lors de la fameuse réunion du 8 novembre, il avait pris part activement au débat. C’est lui qui avait avancé le chiffre de 30 % pour limiter le nombre de joueurs binationaux en équipe de France.

Les enquêtes internes de la FFF et du ministère des Sports étaient très claires en début de semaine. Aucune suite judiciaire n’avait été engagée. Jeudi soir, le Conseil fédéral a été beaucoup plus vague. Les conclusions sont imprécises et aucun nom n’a été cité. Une chose est sûre, l’affaire des quotas n’est pas encore terminée.