L'Uruguay règne sur l'AmSud

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François TESSON , modifié à
Sans discussion possible, l'Uruguay s'est facilement imposé contre la Paraguay (3-0), dimanche soir, en finale de la Copa America. Un bonheur total pour la Celeste qui, grâce au talent de ses attaquants Suarez et Forlan, fête son 15e sacre dans la compétition et dépasse ainsi le rival argentin et ses 14 couronnes, sur ses propres terres.

Sans discussion possible, l'Uruguay s'est facilement imposé contre la Paraguay (3-0), dimanche soir, en finale de la Copa America. Un bonheur total pour la Celeste qui, grâce au talent de ses attaquants Suarez et Forlan, fête son 15e sacre dans la compétition et dépasse ainsi le rival argentin et ses 14 couronnes, sur ses propres terres. La nuit va sans doute être longue du côté de Montevideo. En dominant le Paraguay (3-0), en finale de la Copa America, l'Uruguay s'est offert un 15e sacre continental, chargé de symboles. Avec cette nouvelle couronne, la Celeste devance désormais l'éternel rival argentin et ses 14 titres, et dispose désormais d'un palmarès continental sans égal en Amérique du Sud. Le Brésil, et ses 8 Copa America, fait pâle figure dans le domaine à côté du petit Uruguay, qui a poussé le vice jusqu'à dépasser l'Argentine sur son propre sol, dans le mythique Monumental de Buenos Aires, exceptionnellement dévoué aux Forlan, Suarez et consorts. Pour l'Uruguay, déjà ravie de s'offrir le scalp argentin en quarts de finale (1-1, 5-4 t.a.b.), le bonheur est désormais complet sur toute la ligne. Indiscutablement, l'équipe la plus régulière de la compétition a été sacrée. Quand le Brésil et surtout l'Argentine, triste pays hôte, sont apparus frigorifiés dans l'hiver de l'Hémisphère Sud, l'Uruguay a su triompher dans une compétition qui ne restera pas dans les annales par la qualité du jeu proposé. Sur la lancée d'un Mondial 2010 achevé en demi-finale, Oscar Tabarez a dirigé de main de maître une formation toujours rugueuse et disciplinée, avec en attaque deux joueurs aussi talentueux que complémentaires: Diego Forlan et Luis Suarez. L'attaquant de Liverpool a ébloui la seconde partie de la compétition. Déjà auteur d'un doublé en demi-finale contre le Pérou (2-0), Suarez a su forcer le verrou paraguayen. Il fallait bien toute la classe de l'ancienne star de l'Ajax pour bousculer une sélection qui était jusqu'alors aussi triste qu'invincible (5 matches nuls en 5 rencontres !), forgée autour du gardien Justo Vilar, écoeurant contre le Brésil en quarts de finale. Mais le capitaine des Guaranis, auteur d'une parade étonnante d'entrée de jeu sur une tête de Lugano (2e), n'a rien pu faire sur le premier éclair uruguayen. Après un superbe enchaînement dans la surface, Suarez, d'un poteau rentrant, met un terme à la série d'invincibilité de Villar, qui durait depuis 251 minutes (1-0, 11e). Une juste récompense pour la Celeste qui domine nettement les débats. Dans un match haché (quatre cartons jaunes en première période), la qualité technique a primé. Et si Forlan bute une première fois sur Villar, sur un modèle de passe en profondeur de Suarez (32e), l'attaquant de l'Atletico Madrid parviendra logiquement à doubler la mise, d'un missile croisé du gauche (2-0, 42e). Un but aussi important pour son équipe que pour Forlan lui-même, puisque la "Bruja" n'avait plus marqué en sélection depuis près d'un an. La suite est une formalité pour l'Uruguay. Les Paraguayens sont toujours aussi inoffensifs, hormis une frappe de Valdez sur la barre (53e), et vont logiquement se faire punir une troisième fois, par Forlan (3-0, 90e). Sans qu'il n'y ait quoi que ce soit à redire.