L'OM n'avait pas besoin de ça

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François QUIVORON , modifié à
Avec Rennes, MU et le PSG, les trois prochains rendez-vous de l'OM sont déterminants pour la suite de sa saison. Le club, au milieu d'une tornade médiatique avec l'affaire Brandao, craint des conséquences néfastes pour le groupe. Si Didier Deschamps se serait passé de ce type de problèmes, Jean-Claude Dassier a prévu de rappeler aux joueurs leurs devoirs.

Avec Rennes, MU et le PSG, les trois prochains rendez-vous de l'OM sont déterminants pour la suite de sa saison. Le club, au milieu d'une tornade médiatique avec l'affaire Brandao, craint des conséquences néfastes pour le groupe. Si Didier Deschamps se serait passé de ce type de problèmes, Jean-Claude Dassier a prévu de rappeler aux joueurs leurs devoirs. L'affaire Brandao qui secoue Marseille depuis quelques jours a placé le club dans une situation bien inconfortable alors qu'il s'apprête à disputer les matches les plus importants de sa saison. L'attaquant brésilien, mis en examen mercredi pour agression sexuelle et placé sous contrôle judiciaire, pourrait bien ne plus porter le maillot de l'OM. Mais ce sont surtout les conséquences sur le groupe que redoutent entraîneurs et dirigeants. "Evidemment, tout cela perturbe le groupe, et ce n'est vraiment pas idéal pour préparer le rendez-vous difficile qui nous attend vendredi soir. Je me passerai volontiers de ce type de problèmes, mais il faut essayer de mobiliser les énergies des joueurs sur le match de vendredi", a commenté Didier Deschamps en conférence de presse, faisant référence au déplacement à Rennes, rendez-vous décisif dans la course au titre de champion de France. Après ce voyage périlleux en Bretagne, l'OM doit se rendre à Manchester mardi pour le huitième de finale retour de la Ligue des champions. Une semaine cruciale que les Marseillais vont achever par la réception du PSG au stade Vélodrome le 20 mars. La défaite concédée contre Lille (1-2) le week-end dernier avait déjà entamé le moral des hommes de Deschamps, avant cette affaire de moeurs qui suscite une forte effervescence médiatique. "On fait aller. Il y a toujours mieux comme situation. On fait avec. Mais bon, on est à Marseille, rappelle Mathieu Valbuena sur le site Internet du quotidien La Provence. J'espère que ça va se régler pour lui, parce que je l'apprécie énormément. Et puis pour le club, parce qu'on n'a pas besoin de ça." Dassier va s'adresser aux joueurs jeudi après-midi Le centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus a reçu hier la visite de la brigade des moeurs, qui a interrogé les joueurs et l'ensemble du staff, une démarche normale dans une telle situation. Rod Fanni a préféré minorer l'impact de ces interrogatoires: "La brigade des moeurs n'était pas sur le terrain, donc ce qui se passe n'a pas perturbé l'entraînement. En revanche, ce qui nous dérange, c'est de savoir que ça ne se passe pas forcément bien pour l'un de nos collègues." L'ensemble de ses coéquipiers apparait donc solidaire de Brandao, pour qui le reste de la saison est compromis. Jean-Claude Dassier, dans un communiqué paru le site du club, a quant à lui rappelé le principe de la présomption d'innocence: "Chacun sait qu'une mise en examen ne signifie pas culpabilité. Je suis d'ailleurs respectueux d'un fondement de la justice, la présomption d'innocence, qui est hélas trop souvent bafouée par les médias." Le président de l'OM a par ailleurs prévu de s'adresser aux joueurs, mais aussi de rencontrer personnellement Brandao. "En attendant les conclusions définitives de l'enquête judiciaire, je rencontrerai Brandao avec les membres du staff afin de décider dans quelles conditions il pourra réintégrer le groupe de l'Olympique de Marseille, a expliqué Dassier. Jeudi après-midi avant l'entraînement je m'adresserais à l'ensemble de l'effectif olympien pour lui rappeler ses devoirs." Le président marseillais devrait sans doute insister sur l'image que véhiculent les joueurs de l'OM, dans une ville où le football dépasse le cadre purement sportif.