L'OM en rêve

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Thomas PISSELET , modifié à
C'est privé de nombreux joueurs, dont Ferdinand, Giggs ou Park, que Manchester United rend visite à l'Olympique de Marseille, mercredi soir au stade Vélodrome en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Une rencontre que les joueurs de Didier Deschamps ne doivent surtout pas perdre, en vue du match retour à Old Trafford.

C'est privé de nombreux joueurs, dont Ferdinand, Giggs ou Park, que Manchester United rend visite à l'Olympique de Marseille, mercredi soir au stade Vélodrome en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Une rencontre que les joueurs de Didier Deschamps ne doivent surtout pas perdre, en vue du match retour à Old Trafford. Marseille vibre à nouveau. Sorti de la phase de poules de la Ligue des champions pour la première fois depuis onze ans - et de retour dans un match à élimination directe en C1 pour la première fois depuis 1993, l'année de son sacre - l'OM se frotte mercredi soir à Manchester United, le leader incontesté de Premier League. Un match qui en rappelle d'autres du côté du Vélodrome, tous un peu trop anciens pour qu'ils aient une quelconque influence sur ce huitième de finale aller. La défaite des Red Devils en octobre 1999 face à Fabrizio Ravanelli et consorts (0-1) est par exemple un bon souvenir dont les joueurs de Didier Deschamps ne peuvent, tout au plus, que s'inspirer. Car à part Ryan Giggs et Alex Ferguson, l'équipe mancunienne n'a plus grand-chose à voir avec celle qui s'était inclinée en terre olympienne. L'inusable ailier gallois ne sera d'ailleurs pas de la partie, forfait comme une bonne poignée d'autres joueurs (Rio Ferdinand, Ji-Sung Park, Anderson, Jonny Evans, Michael Owen, Antonio Valencia). L'Olympique de Marseille a, lui aussi, bien changé: il a retrouvé de l'ambition. Ces matches à enjeu, la cité phocéenne les a tellement aimés qu'elle ne veut plus s'en passer. Il faudra pour cela compenser sur le terrain la différence de statut qui existe entre les deux clubs. Malgré les nombreuses absences adverses, ce challenge reste un casse-tête pour Didier Deschamps. "Ils sont invaincus en phase de groupes. C'est une équipe qui a un grand talent devant mais c'est aussi une équipe qui défend très, très bien, analyse l'entraîneur de l'OM sur le site du club. Je ne pense pas qu'il y aura beaucoup de buts. Sachant qu'on aura le match aller chez nous, et sachant l'importance des buts marqués à l'extérieur, bien sûr qu'on fera tout pour marquer, mais on sait aussi qu'il sera important de ne pas prendre de but au Vélodrome." La solidité de la charnière sera donc la clé, pour une formation marseillaise qui ne doit surtout pas s'incliner en vue du match retour à Old Trafford. Evra: "Deschamps n'est effrayé par aucune équipe" Dans cette optique, un nul ne serait pas un mauvais résultat, un exploit étant possible en Angleterre. Mais si l'OM peut se mettre à l'abri, il ne va pas se gêner. Avec quel dispositif tactique ? En l'absence d'André-Pierre Gignac, blessé aux adducteurs contre Saint-Etienne ce week-end (2-1), Loïc Rémy et Brandao auront certainement la responsabilité de peser sur la défense des Red Devils, avec Lucho Gonzalez pour distribuer le jeu. Vu le potentiel offensif de Manchester United, qui pourra compter sur Wayne Rooney et Nani, Didier Deschamps a aussi tout intérêt à adopter la même stratégie que celle employée par Rolland Courbis en 1999, à savoir densifier le milieu de terrain. S'ils sont costauds derrière, les Olympiens pourront réaliser un coup. "Ça va être un match difficile, Marseille est une grande équipe, puissante, craint Alex Ferguson sur MUTV. Ils jouent très bien chez eux, avec un public très passionné, avec notamment les virages derrière les buts où il y a une très grosse ambiance. Ça leur est très utile lors des grands matches. Je m'attends à un match difficile mais nous avons de bonnes chances." La presse britannique en donne même plus que ça aux Mancuniens. Mais "l'OM n'a rien à perdre", rappelle le latéral français de United, Patrice Evra, qui a gardé un souvenir précis de Didier Deschamps, son entraîneur lors de l'épopée de Monaco en C1 il y a sept ans: "Il n'est effrayé par aucune équipe, je sais qu'il arrivera à motiver ses hommes avant le match pour qu'ils jouent sans peur." Et sans véritable pression.