L'OM continue de gaspiller

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Yannick SAGORIN , modifié à
Malgré un avantage de deux buts acquis à la pause, grâce à Loïc Rémy et André Ayew, l'OM a partagé les points avec l'AJA, ce dimanche à l'Abbé-Deschamps, en match décalé de la 2e journée de Ligue 1 (2-2). Alain Traoré et Roy Contout ont répliqué en seconde période, permettant aux Bourguignons d'ouvrir leur compteur. Les Phocéens eux continuent de piétiner, avec deux points dans la besace.

Malgré un avantage de deux buts acquis à la pause, grâce à Loïc Rémy et André Ayew, l'OM a partagé les points avec l'AJA, ce dimanche à l'Abbé-Deschamps, en match décalé de la 2e journée de Ligue 1 (2-2). Alain Traoré et Roy Contout ont répliqué en seconde période, permettant aux Bourguignons d'ouvrir leur compteur. Les Phocéens eux continuent de piétiner, avec deux points dans la besace. "Ce soir, après notre match nul à domicile, il faut faire le boulot. On a les qualités pour ça !" Loïc Rémy l'avait annoncé, les Marseillais étaient décidés à faire honneur à leur devise ce dimanche à l'Abbé-Deschamps, une semaine après avoir partagé les points au Vélodrome avec Sochaux (2-2). Une devise séculaire si bien observée qu'il n'a fallu que deux minutes aux Olympiens pour trouver la faille sur la pelouse auxerroise. Un coup franc excentré de Valbuena déposé sur la tête de Rémy donnait le ton d'entrée de match, sous les acclamations d'un public bourguignon manifestement acquis à la cause adverse (0-1, 2e). Dans la foulée, Cheyrou se fendait d'une frappe du pied gauche suffisamment bien ajustée pour confirmer les velléités phocéennes (5e). Mais les Icaunais parvenaient à s'offrir une réplique tandis que Ben Sahar, l'une des recrues estivales, s'en allait défier Mandanda, bien lancé en profondeur par Traoré (10e). En vain. Les débats avaient beau s'équilibrer au fil des minutes, l'emprise demeurait marseillaise. Si bien que les visiteurs finissaient par corser l'addition - sur coup de pied arrêté encore. A la retombée d'un corner de Valbuena, A. Ayew, esseulé au second poteau, reprenait victorieusement le ballon de la tête. Juste avant le repos (0-2, 43e). "Les coups de pied arrêtés sont hyper importants de nos jours car les matches se jouent souvent sur des détails. Et puis on a de très bons joueurs de tête dans notre équipe", soufflait à la pause le double passeur décisif, déjà crédité d'une offrande lors de la première levée, sur l'antenne de Foot +. Là où les hommes de Didier Deschamps avaient failli huit jours plus tôt contre Sochaux, l'OM apparaissait serein, sûr de son fait. Une force tranquille que les Olympiens laissaient toutefois aux vestiaires, étrangement désorganisés à la reprise des hostilités. Cheyrou: "Encore deux points de perdus" Sous l'impulsion d'un Ben Sahar intéressant pour sa première à l'Abbé-Deschamps, Auxerre ne tardait pas à prendre d'assaut les buts de Mandanda. A l'affût d'une balle mal dégagée par la défense phocéenne, Traoré reprenait en force à l'entrée de la surface, ne laissant aucune chance au portier international (1-2, 46e). Et il fallait toute la vigilance de Mandanda pour priver Traoré du doublé quelques instants plus tard sur coup franc (54e). Un simple sursis puisque dans les dernières minutes, l'AJA égalisait logiquement grâce à un Contout entré en jeu à la pause, sur une réplique quasi exacte du but d'Ayew (2-2, 81e). "C'est encore deux points de perdus, déplorait à l'issue du match Cheyrou. Ça ressemble étrangement au match de la première journée. On a la main sur la rencontre et le score de 2-0 à la pause est mérité... Il y a un souci de concentration, on doit avoir plus de sérénité, surtout quand on mène 2-0 à l'extérieur à la mi-temps." Didier Deschamps, qui jugeait son équipe trop vulnérable sur ses arrières, ne dira pas le contraire. Prétendant à la reconquête du titre, son OM n'affiche que deux unités au compteur après deux journées de championnat. Paradoxalement, le bilan des troupes de Laurent Fournier, créditées d'un seul point, est sans doute plus optimiste à l'heure qu'il est.