L'OM a tenu le choc

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
A l'issue de son huitième de finale aller de Ligue des Champions face à Manchester United, disputé mercredi soir au Vélodrome, l'Olympique de Marseille conserve toutes ses chances de voir plus loin dans la compétition. S'ils n'ont pas gagné, les champions de France ont préservé leur but inviolé (0-0), ce qui demeure une performance encourageante. Un match nul pourrait donc suffire dans trois semaines à Old Trafford pour réaliser un exploit majuscule.

A l'issue de son huitième de finale aller de Ligue des Champions face à Manchester United, disputé mercredi soir au Vélodrome, l'Olympique de Marseille conserve toutes ses chances de voir plus loin dans la compétition. S'ils n'ont pas gagné, les champions de France ont préservé leur but inviolé (0-0), ce qui demeure une performance encourageante. Un match nul pourrait donc suffire dans trois semaines à Old Trafford pour réaliser un exploit majuscule. Il y a onze ans de cela, le grand Manchester United, alors champion d'Europe et invaincu sur la scène continentale depuis 18 mois, avait découvert le Vélodrome à ses dépens, battu sur un pointu mémorable de Gallas. Ce mercredi soir, en huitième de finale aller de la Ligue des champions, l'histoire n'a pas bégayé. Les Red Devils sont venus chercher, et ont trouvé, un match nul inédit pour un club anglais dans la cité phocéenne (0-0). Un score de parité favorable aux visiteurs, certes, mais qui autorise aux Marseillais tous les espoirs en vue du retour, dans trois semaines, à Old Trafford. Malgré le mistral glaçant, le 12e homme tant redouté par Sir Alex Ferguson est bien présent, chaud bouillant au coup d'envoi de ce match d'exception. Pour la première fois depuis son historique sacre continental en 1993, l'OM brigue une place en quarts de finale de la Ligue des champions, et c'est tout un peuple qui à l'unisson exhorte les siens à accomplir l'improbable exploit. Celui que les Lyonnais et les Lillois n'ont pu réaliser, à ce même stade des huitièmes, il y a trois et quatre ans de cela. Louée par le manager mancunien la veille pour sa solidité et ses qualités athlétiques, la défense olympienne passe un test majuscule en cette soirée de gala, un test autrement plus relevé que celui réussi sur cette même pelouse du Vélodrome, deux mois et demi plus tôt, face à un Chelsea démobilisé. Avec pour examinateurs des pointures telles que Rooney, Berbatov et Nani. La crème offensive de Red Devils qui doivent néanmoins composer ce soir sans Giggs, Anderson, Park, Valencia, Owen ou encore Evans, mais aussi et peut-être surtout sans Ferdinand en charnière centrale. Autant de motifs d'espoir pour les champions de France. MU plie mais ne rompt pas De fait, Marseille ne souffre pas forcément de la comparaison avec son glorieux adversaire à l'heure des premiers échanges. Costaude comme attendu, l'arrière-garde phocéenne se montre suffisamment vigilante et agressive pour faire face aux premiers assauts des artilleurs suscités. Lors du premier acte, un seul frisson parcourt ainsi l'enceinte du boulevard Michelet: une reprise écrasée de Fletcher à l'entrée de la surface, captée en deux temps par Mandanda (9e). Aux antipodes du terrain, Van der Sar est lui au chômage technique. Si ce n'est le très remuant Ayew, André de son prénom, les attaquants phocéens peinent à percer le double rideau défensif tenu par l'inflexible Vidic. A la pause, le tableau d'affichage reste donc inchangé. Pas une mauvaise chose en soi même si l'OM revient sur la pelouse avec la ferme intention de l'illuminer enfin, quitte à évoluer plus haut sur l'échiquier. La tête presque fortuite de Brandao, sans souci pour Van der Sar, sonne la charge (54e). Dans la foulée, Rémy percute sur son côté droit, s'engouffre dans la surface mais voit son tir contré in extremis (60e). Quant à cette reprise du gauche trop croisée signée Ayew, Brandao, esseulé au second poteau, manque de plonger pour couper sa trajectoire (63e). Manifestement embarrassés par le pressing haut de leurs hôtes, les Mancuniens subissent, nettement, mais n'en demeurent pas moins dangereux en contre. Preuve en est ce centre au cordeau d'O'Shea, prolongé dans la surface par Nani jusqu'à Berbatov. Une action d'école heureusement avortée par Diawara, d'un tacle rageur (69e). Dans les dernières minutes de la partie, les entrées en jeu de Cheyrou et Valbuena n'ont pas l'effet détonant escompté. Les deux équipes se séparent finalement avec le sentiment du devoir accompli. Pour les Olympiens, l'exploit reste possible. Il passe désormais par une performance à Old Trafford, le 15 mars prochain, avec un Gignac sans doute retrouvé. Alors pourquoi ne pas rêver encore un peu ?