L'Italie se fait plaisir

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L.D. , modifié à
VI NATIONS - L'Italie a dominé l'Ecosse samedi (16-12).

VI NATIONS - L'Italie a dominé l'Ecosse samedi (16-12). Méfiance. Tous les Bleus avaient ce mot à la bouche vendredi soir dans les entrailles du Millennium à l'heure de commenter, sitôt leur troisième victoire décrochée aux dépens du Pays de Galles (26-20), leurs chances de réussir le Grand Chelem dans ce Tournoi 2010. L'objet de cette modestie collective ? La venue deux semaines plus tard de l'Italie... Oui, de cette Squadra Azzurra qui n'avait plus gagné un match dans le Tournoi depuis mars 2008 et la réception, déjà, du XV du Chardon (23-20). La performance des hommes de Nick Mallett contre l'Angleterre, malgré la défaite (12-17), avait alerté le groupe France. La victoire acquise par les Transalpins, même dans la douleur, samedi à Rome contre l'Ecosse devrait servir de piqure de rappel (16-12). Désireuse de se débarrasser d'une cuillère de bois honteusement récoltée l'année dernière et de l'abandonner pourquoi pas à des Ecossais meurtris par la défaite concédée sur le fil à Cardiff contre le Pays de Galles, la Squadra Azzurra impose une grosse pression d'entrée au XV du Chardon. Une domination concrétisée par deux pénalités de Mirco Bergamasco, le nouveau préposé italien à l'exercice (10e et 13e), pour des fautes d'indiscipline dans le jeu au sol des Ecossais qui peinent à entrer dans leur match. L'entrée gagnante de Canavosio Il faut une touche récupérée par l'alignement écossais pour permettre à Cusiter d'envoyer ses hommes plein champ et d'entrer enfin, balle en mains, dans les 22 italiens. De quoi pousser McLean à la faute et offrir l'occasion à Parks, remplaçant du métronome Paterson, victime de la bataille de Cardiff, de réduire la marque (21e, 6-3). L'indiscipline a changé de camp pour endosser la tunique bleu de l'Italie. Les hommes d'Andy Robinson en profitent pour jouer désormais régulièrement dans le camp adverse et obtenir l'occasion d'égaliser par la botte de Parks (32e, 6-6). Les poussées écossaises se multiplient, là sur un cadrage-débordement réussi de Barclay, là sur un trois-contre-un mal négocié par les trois-quarts, mais ne débouchent toujours pas sur le premier essai du match, tout juste sur une pénalité cette fois-ci ratée par Parks (38e). Au retour des vestiaires, les deux formations campent sur leur stratégie : coup de pied long de Parks dans le camp italien pour l'Ecosse, coup de pied haut de Tebaldi pour l'Italie. Un jeu toujours aussi stérile, tout juste égayé par une pénalité de Bergamasco pour une faute au sol de la troisième ligne écossaise (43e, 9-6). Cusiter et ses hommes ont pourtant des arguments à faire valoir, à l'image de cette charge de Jacobsen qui ne parvient toutefois pas à aplatir malgré le soutien de ses hommes (47e). Les Ecossais sont installés dans les 22 italiens mais manquent de génie et s'en remettent à un petit drop de Parks pour égaliser (50e, 9-9). Le pied de l'ouvreur écossais fait mal aux Italiens, lesquels sont une nouvelle fois punis (64e, 9-12), mais, face au vent, ne trouve plus de touches dans le camp italien. Dos au mur, les hommes de Nick Mallet se libèrent : Gower croise pour Canale qui prend l'intervalle avant de servir, au sol, Canavosio qui, entré un quart d'heure plus tôt à la place de Tebaldi, file à l'essai sous les poteaux (67e, 16-12). L'Ecosse tentera bien de renverser le match, sur une nouvelle charge de Jacobsen, de nouveau stoppé sur la ligne sans avoir applati (72e), mais elle s'avouera vaincue. Et quand l'Italie tentera de jouer les trouble-fête sur le sol français, le XV du Chardon cherchera à décrocher une première victoire dans ce Tournoi face à l'Angleterre...