L'Italie grâce à ses gros

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
La Squadra Azzurra a assuré un succès aussi essentiel que compliqué face aux Etats-Unis, ce mardi à Nelson (27-10). Les Italiens ont dominé les débats sans réellement parvenir à prendre le large. Ils ont tout de même fait la différence grâce à leur pack qui a martyrisé la mêlée américaine. Cette victoire leur permet de revenir à hauteur de l'Australie à la 2e place de la poule C. La qualification se jouera contre l'Irlande.

La Squadra Azzurra a assuré un succès aussi essentiel que compliqué face aux Etats-Unis, ce mardi à Nelson (27-10). Les Italiens ont dominé les débats sans réellement parvenir à prendre le large. Ils ont tout de même fait la différence grâce à leur pack qui a martyrisé la mêlée américaine. Cette victoire leur permet de revenir à hauteur de l'Australie à la 2e place de la poule C. La qualification se jouera contre l'Irlande. La mission est remplie et le rêve des quarts de finale encore présent. En s'assurant une victoire bonifiée face aux Etats-Unis, les Italiens se sont assurés une sorte de huitième de finale à la la vie à la mort face à l'Irlande pour leur dernière rencontre de la poule C. Avant de songer à ce duel au couteau avec le billet pour les quarts de finale à la clé, il fallait éviter un couac malvenu face aux Américains. De ce point de vue, l'entame de match des hommes de Mallett paraît plus que rassurante. De fait, il ne faut que 3 minutes et un décalage de Van Zyl pour Parisse pour un premier essai entre les perches (7-0, 3e). Avec le vent dans le dos, au sens propre comme au figuré durant le premier acte, les Italiens semblent sur de bons rails. Mais les Américains viennent leur remettre les idées en place lorsqu'Emerick enfonce le rideau défensif et sert Chris Wyles qui égalise (7-7, 17e). Une égalisation qui ne doit finalement rien au hasard puisque Wyles répond à Bergamasco (10-10, 28e) afin de pousser la squadra azzurra dans ses retranchements. Et c'est par le biais du pack que la réponse va fuser. Suite à une pénalité, l'Italie opte pour la touche plutôt que tenter la transformation. Un choix tactique payant puisqu'ils organisent une belle cocotte avant de pilonner la ligne américaine jusqu'à ce que Luciano Orquera ne viennent inscrire un deuxième essai au large (15-10, 31e). Un essai des « gros » qui ne sera pas le dernier puisque si Castrogiovanni passe la ligne (35e) l'essai n'est pas validé faute de certitudes du corps arbitral. Ce n'est que partie remise puisque la mêlée à 5 mètres qui suit sert de lancement, le jeu part au large et c'est Castrogiovanni un pilier, comme un symbole, qui vient déchirer la défense (20-10, 40e+1). Un point de bonus pas anodin Une fin de première période qui fait saliver puisqu'on se dit qu'avec le vent pour eux les Américains vont donner du fil à retordre aux Italiens. Il n'en est rien car ils ne vont jamais réellement chercher à en profiter, tentant de jouer à la main sans parvenir à franchir. Idéal pour des Italiens qui vont passer beaucoup de temps dans les 22 adverses, avec notamment des séries de mêlées à faire blémir de rage les avants américains. Si le pack transalpin franchit la ligne, les arbitres n'ont pas la certitude de l'essai (66e). Sur la mêlée à 5 mètres qui suit, les coéquipiers de Parisse profitent de leur supériorité numérique et à 8 contre 7, ils enfoncent littéralement la mêlée ce qui contraint l'arbitre à siffler un essai de pénalité (27-10, 68e). L'écart est fait, le point de bonus est assuré et voilà donc les Italiens propulsé vers un véritable huitième de finale contre l'Irlande. Or, le point de bonus offensif acquis face aux Américains n'aura rien d'anodin. Face à l'Irlande, toujours en tête du groupe, ils n'auront besoin "que" d'une victoire et ce quelque soit l'écart. Un exploit sinon rien, ils connaissent l'enjeu.