L'Espagne et les autres

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Thomas PISSELET , modifié à
Championne d'Europe il y a deux ans, l'Espagne a remis le couvert dimanche à Kaunas en dominant la France en finale de l'Euro 2011. Un sacre tout ce qu'il y a de logique pour une équipe au-dessus du lot. La Serbie, qui a échoué aux portes du tournoi pré-olympique, ne peut pas en dire autant. Retour sur une compétition plus relevée que jamais.

Championne d'Europe il y a deux ans, l'Espagne a remis le couvert dimanche à Kaunas en dominant la France en finale de l'Euro 2011. Un sacre tout ce qu'il y a de logique pour une équipe au-dessus du lot. La Serbie, qui a échoué aux portes du tournoi pré-olympique, ne peut pas en dire autant. Retour sur une compétition plus relevée que jamais. LE TOP : Espagne Il n'y a pas eu photo entre l'Espagne, qui a conservé son titre en battant en finale la France (98-85), et les autres. La Roja était tout simplement au-dessus du lot avec un secteur intérieur ultra dominateur (Pau Gasol, Marc Gasol, Serge Ibaka) et des shooteurs en veux-tu-en-voilà à l'image de Juan Carlos Navarro, désigné MVP de cet Euro 2011. Dès qu'ils ont accéléré, les joueurs de Sergio Scariolo ont fait la différence. L'expérience l'explique sans doute. Le talent aussi. "C'est une fierté de travailler avec un groupe aussi bon humainement", a confié le sélectionneur espagnol sur As.com dimanche soir. Le talent, c'est la base. Mais nous avons joué avec discipline, on a bien défendu. On n'a jamais douté une seule seconde." Les Etats-Unis ne seront pas à l'abri aux Jeux Olympiques de Londres... LE FLOP : Serbie Attendue comme l'un des candidats au podium, voire mieux, la Serbie ne s'est même pas hissée dans le dernier carré, battue par la Russie en quarts. Pis, elle a échoué aux portes du tournoi pré-olympique et ne sera donc pas aux Jeux l'an prochain. Une grosse déception pour cette équipe jeune et talentueuse, qui ne s'est jamais vraiment remise de sa défaite subie contre les Bleus lors du dernier match du premier tour (96-97, a.p.), un revers qu'un tir immanquable de Dusko Savanovic à la sirène aurait évité... "Je crois que c'était le championnat d'Europe le plus relevé de l'histoire", a réagi le coach Dusan Ivkovic. Ses joueurs s'en sont aussi aperçus. LE JOUEUR : Bo McCalebb (Macédoine) Deuxième meilleur marqueur de la compétition derrière Tony Parker avec 21,4 points de moyenne par match, Bo McCalebb aura été l'homme à tout faire de la Macédoine, qui a bien fait de le naturaliser. Le meneur américain, qui brille à Sienne en championnat italien comme en Euroligue, a su hisser une équipe de seconde zone en quarts, avant de la propulser en demi-finales après une victoire ô combien surprenante face à la Lituanie (67-65). Même s'il a parfois eu tendance à prendre tous les shoots, personne dans son équipe ne s'en plaindra tant il a brillé (66/126 à deux points, soit 52,4%). Un rayonnement récompensé par une présence dans l'équipe-type du tournoi. LA STAT : 4 Quatre, comme le nombre d'équipes européennes qui devront en passer par le tournoi pré-olympique si elles veulent disputer les Jeux de 2012. La France et l'Espagne, en tant que finalistes, sont d'ores et déjà qualifiées mais la Russie, médaillée de bronze, la Macédoine, quatrième, la Lituanie, cinquième, et la Grèce, sixième, auront encore un effort à fournir l'été prochain, du 2 au 8 juillet, en compagnie d'autres nations issues des différentes compétition continentales: Porto Rico, la République dominicaine et le Venezuela en Amérique, le Nigéria et l'Angola en Afrique, la Nouvelle-Zélande en Océanie et deux autres équipes asiatiques encore à déterminer. Seuls trois d'entre eux iront à Londres. LA PHRASE : "Une énorme déception pour nous", Kestutis Kemzura (Lituanie) Organiser le championnat d'Europe en Lituanie était une bonne chose, vu la ferveur autour du basket dans les rues à Siauliai, Vilnius et Kaunas. Malheureusement pour les supporters lituaniens, leur équipe n'a pas répondu à leurs attentes. En tout cas pas complètement. Alors que beaucoup la voyait aller en demies voire en finale, la "Lietuva" s'est arrêté en quarts contre la Macédoine. Un match qu'elle a laissé filer alors qu'elle menait de quatre points dans la dernière minute. "C'est une énorme déception pour nous mais notre Euro n'est pas terminé", avait alors positivé le sélectionneur balte Kestutis Kemzura. Mais si ses joueurs se sont ensuite repris contre la Slovénie (80-77), arrachant leur billet pour le tournoi pré-olympique, puis face à la Grèce pour terminer cinquième (73-69), cela n'enlève pas cette impression de gâchis. Que seule une participation aux Jeux fera oublier.