"L'Espagne a un problème d'image"

© MAXPPP
  • Copié
, modifié à
DOPAGE - Le ministre des sports espagnol réagit à la polémique avec la France dans L'Equipe.

Sa sortie le 14 février avait causé un certain remous. "L'Espagne a un problème avec le dopage", avait déclaré le ministre des sports espagnol, José Ignacio Wert. Une semaine plus tard, le membre du cabinet de Mariano Rajoy précise sa pensée dans L'Equipe. Il estime que ses paroles ont été mal interprétées. "Ce n'est pas la même chose de dire que l'Espagne a un problème avec le dopage et que l'Espagne a un problème de dopage." La précision sémantique est d'importance.

Pour José Ignacio Wert, le "problème" est d'ordre "législatif" : l'Agence mondiale de lutte contre le dopage (AMA) a attribué le label de "conformité" à l'Espagne en se fondant sur une législation qui n'est pas encore en vigueur en raison de la dissolution du Parlement en décembre dernier. Or, pour pouvoir prétendre à l'organisation d'un grand événement, comme c'est le cas pour Madrid et les Jeux olympiques d'été 2020, le pays requérant doit être en "conformité" avec l'AMA.

Les sketches des Guignols de "très mauvais goût"

Les sportifs espagnols aux Guignols (930x620)

© Capture d'écran Canal+

L'Espagne et le dopage, un simple problème de calendrier politique ? "Il y a autant de contrôles antidopage en Espagne qu'ailleurs et environ le même nombre de cas positifs", souligne José Ignacio Wert. "Mais nous souffrons d'un problème d'image internationale dans ce domaine car ont émergé des cas très médiatiques qui nous ont mis sur la sellette." Alberto Contador bien sûr mais aussi l'athlète Marta Dominguez, deux sportifs blanchis par les autorités sportives espagnoles...

"Au-delà de ma sympathie pour Alberto Contador, je suis convaincu que les circonstances qui ont conduit à cette affaire n'étaient pas délibérées de sa part", estime José Ignacio Wert. De fait, le ministre juge les sketches à répétition des Guignols de l'Info , sur Contador mais également sur Rafael Nadal, de "très mauvais goût", et l'intervention de Yannick Noah sur le dopage en Espagne "totalement déplacée". In fine, José Ignacio Wert tente de dégonfler la polémique : "il y a des tensions diplomatiques avec l'Iran... mais pas avec la France !"