L'Atletico et le complexe du Real

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Par Michael Balcaen , modifié à
Madrid sera coupée en deux samedi à l'occasion de la 14e journée de Liga. La capitale espagnole vit le derby qui oppose l'Atletico Madrid au Real Madrid avec une ferveur toute particulière. Et si l'aura des Merengue dépasse les frontières, les très nombreux supporters des Colchoneros rêvent de faire descendre de son piédestal un voisin tellement envahissant. Mais cela fait 12 ans que la douce ivresse de la victoire leur échappe...

Madrid sera coupée en deux samedi à l'occasion de la 14e journée de Liga. La capitale espagnole vit le derby qui oppose l'Atletico Madrid au Real Madrid avec une ferveur toute particulière. Et si l'aura des Merengue dépasse les frontières, les très nombreux supporters des Colchoneros rêvent de faire descendre de son piédestal un voisin tellement envahissant. Mais cela fait 12 ans que la douce ivresse de la victoire leur échappe... Gregorio Manzano a retenu la leçon. La «manita» (5-0) reçue au Camp Nou le 24 septembre reste un souvenir suffisamment vivace pour que l'entraîneur de l'Atletico ne souhaite pas tendre l'autre joue au Real Madrid. Pas question, donc, de se jeter dans la gueule du loup, cette fois les coéquipiers de Diego n'ont pas l'intention de chercher à rivaliser avec le Real. Le choix tactique sera clair: rester bien groupé en défense, éviter toute erreur individuelle et tenter de placer des contres. L'idée étant de résister le plus longtemps possible... Il faut reconnaître que la différence de niveau saute aux yeux. Cela n'implique pas que l'Atletico ne peut pas gagner mais plus généralement que le Real Madrid arrive lancé à pleine vitesse quand les Matelassiers sont encore en reconstruction et présentent un bilan à l'extérieur qui fait peur à voir... La réalité chiffrée montre que si les Rouge et Blanc tiennent un bilan correct à la maison, le petit point arraché en cinq rencontres loin du Vicente Calderon n'incite guère à l'optimisme. Cela explique aussi en partie la volonté de Manzano de ne pas se soucier du beau jeu et de se limiter à l'efficace. Pour une fois, les supporters ne lui en voudront pas. Un derby encore plus important pour l'Atletico Il faut dire qu'après 12 ans de disette face à l'omniprésent voisin, ils sont prêts à tout accepter afin d'éviter de revivre la sempiternelle rengaine. "C'est un match particulier, plus encore quand on joue à l'Atletico. Il faut bien se préparer et même si on sait qu'ils sont favoris et qu'on les respecte, on ira pour gagner ce derby", plaide dans les colonnes de Marca un Diego qui n'a eu aucun mal à comprendre l'importance de cette rencontre. Tout du moins vu de son camp. "Nous sommes une grande équipe, on ne peut pas rester si longtemps sans battre le Real", tente de se persuader un Miranda qui avoue qu'ils devront "jouer comme si c'était le dernier match de notre vie." Sur le terrain, Manzano espère encore pouvoir compter sur Falcao, son attaquant vedette, qui est encore en phase de reprise. "On ne doit pas excessivement se soucier des joueurs adverses parce qu'on sait que qui que ce soit, il sera à 200%. Falcao est un grand joueur, très complet qui peut changer le visage de l'Atletico", répond à Marca Iker Casillas. Le portier du Real ne doute pas que son équipe a progressé cette saison. Plus mûrs et sûrs de leur jeu, les Madrilènes font peur. Mais l'Atletico veut se convaincre que l'exploit est possible.