L'Asvel a la peau dure

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Thomas PISSELET , modifié à
Mené à l'issue du troisième quart-temps, Villeurbanne a accéléré au bon moment pour prendre le meilleur sur Pau-Lacq-Orthez (92-74), ce vendredi soir, lors de la 25e journée de Pro A. Les play-offs sont en bonne voie pour l'Asvel, portée notamment par Jefferson (30 points, 12 rebonds). Nancy, deuxième du championnat, a trébuché sur le parquet d'un Paris-Levallois qui respire un peu mieux (83-93).

Mené à l'issue du troisième quart-temps, Villeurbanne a accéléré au bon moment pour prendre le meilleur sur Pau-Lacq-Orthez (92-74), ce vendredi soir, lors de la 25e journée de Pro A. Les play-offs sont en bonne voie pour l'Asvel, portée notamment par Jefferson (30 points, 12 rebonds). Nancy, deuxième du championnat, a trébuché sur le parquet d'un Paris-Levallois qui respire un peu mieux (83-93). Sauf énorme et improbable catastrophe, Villeurbanne disputera bien les play-offs en fin de saison. Ce n'est pas franchement une surprise, vu que l'Asvel possède le plus gros budget de Pro A et sans doute l'un des meilleurs effectifs du championnat. Mais pour une équipe qui, l'an dernier, ne s'était pas qualifiée pour les quarts de finale et avait débuté l'exercice 2010-11 à l'envers, Vincent Collet en faisant d'ailleurs les frais sur le banc de touche, cette bonne nouvelle est un gros soulagement. L'autre satisfaction de ce vendredi soir pour le coach rhodanien Nordine Ghrib, c'est qu'il a pu constater les progrès mentaux de son équipe, qui n'a pas baissé la tête quand Pau-Lacq-Orthez lui est passé devant au score en fin de troisième quart-temps (61-56, 30e). "Maintenant, on est plus consistant", a d'ailleurs réagi Matt Walsh sur Sport+. L'ailier américain est le mieux placé pour le dire puisque c'est lui qui, en début de dernier acte, a pris feu à trois points et permis aux siens de l'emporter (92-74). Avec 20 points, à 4/6 de loin, et 6 passes décisives, Matt Walsh n'a pourtant pas été le plus en verve. Car Davon Jefferson a fait un mal fou aux Palois à l'intérieur avec ses 30 points et 12 rebonds. Quant à Mickaël Gelabale, qui a inscrit 12 de ses 19 points dans le premier quart (21-16, 10e), il a été fidèle à lui-même et au titre qu'il convoite sans en faire une obsession, celui de MVP français de la saison. Portés par un Slaven Rimac des grands soirs (29 points, 3 rebonds, 4 passes), les joueurs de Didier Dobbels y auront donc cru quelques minutes, au retour des vestiaires, mais leur maladresse derrière l'arc (3/21 soit 14%) et leur manque d'agressivité sous le cercle (31 rebonds à 40 pour l'Asvel) leur ont coûté cher en fin de match. Le Paris-Levallois respire mieux Dans l'autre rencontre de la soirée, Nancy a manqué une bonne occasion de mettre la pression sur le leader, Cholet, qui affrontera Strasbourg samedi. Alors que le Sluc pouvait revenir à hauteur du CB, il a été piégé sur le parquet d'une équipe du Paris-Levallois pourtant mal en point (83-93). Le PL, qui restait sur quatre défaites de rang en championnat et n'avait plus qu'un point d'avance sur les deux relégables Vichy et Limoges, a mis un quart-temps avant de prendre peu à peu l'ascendant. Dans le sillage d'Eric Chatfield, auteur de 21 points à 3/5 de loin, les hommes de Christophe Denis ont commis très peu d'erreurs en attaque (6 balles perdues). Mieux, ils ont su limiter l'influence des lieutenants de Tremmell Darden (23 points, 8 rebonds), à l'image d'un Willie Deane très maladroit (8 points à 3/11, 8 passes). Rapidement gêné par les fautes dans le premier quart-temps, Victor Samnick a fait du bien aux Couguars quand il est revenu (14 points, 7 rebonds) mais le collectif francilien, avec quatre joueurs à dix points ou plus, a fait la différence à longue distance (8/19 soit 42%), Marcellus Sommerville enfonçant le clou avec ses 18 points et 8 rebonds. Le CSP et la JAV, en déplacement à Hyères-Toulon et au Mans samedi soir, auront donc fort à faire pour rester au contact.