L'Angleterre sur la voie royale

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L.D. , modifié à
Présenté comme l'équipe favorite de cette édition pré-Mondial, le XV de la Rose a tenu son rang, vendredi en ouverture du Tournoi des VI Nations 2011, en s'imposant sur la pelouse de Cardiff face au Pays de Galles (19-26). Avec trois matches à suivre à domicile, dont la réception du XV de France, les Anglais sont idéalement lancés dans la compétition.

Présenté comme l'équipe favorite de cette édition pré-Mondial, le XV de la Rose a tenu son rang, vendredi en ouverture du Tournoi des VI Nations 2011, en s'imposant sur la pelouse de Cardiff face au Pays de Galles (19-26). Avec trois matches à suivre à domicile, dont la réception du XV de France, les Anglais sont idéalement lancés dans la compétition. L'impression laissée par les test-matches de novembre a donc trouvé son prolongement vendredi à l'entame du Tournoi des VI Nations 2011. En attendant la réaction d'orgueil du XV de France, auteur du Grand Chelem l'année dernière mais humilié en novembre par l'Australie (16-59), l'Angleterre, qui s'était permis de contester la Nouvelle-Zélande (16-29) avant de dominer les Wallabies (35-18), a ouvert cette dernière édition avant la Coupe du monde 2011 par une victoire (19-26) face au Pays de Galles, qui restait de son côté sur sept matches sans victoire dont un dernier nul concédé contre les Fidji (16-16). Confirmation de la reconquête annoncée du XV de la Rose, qui n'a pas plus remporté le Tournoi depuis 2003, année de son 12e Grand Chelem et accessoirement de son triomphe en Coupe du monde. Avec trois rencontres d'affilée à jouer à domicile en cette année impaire, successivement face à l'Italie (12 février), la France (26 février) et l'Ecosse (13 mars), avant un dernier rendez-vous en Irlande, la troupe de Martin Johnson avait les cartes en mains à la veille de cette première journée. Restait à bien négocier cette affiche au Millennium programmée en prime-time ce vendredi soir. Chose que Mike Tindall et ses hommes ont réussi par séquences, suffisamment pour dominer une équipe galloise peu inspirée à l'image de son ouvreur, Stephen Jones. Doublé d'Ashton Pour avoir raté deux pénalités d'entrée (4e et 7e), l'ancien Clermontois permet aux Anglais de tirer les premiers. Et c'est Chris Ashton, révélation de l'automne depuis son essai de 80 mètres face à l'Australie, qui ouvre le bal, servi plein centre par Toby Flood, venu s'infiltrer au coeur de la ligne galloise (14e, 0-7). Et si Shane Williams, pour son dernier Tournoi, a déjà prouvé qu'il avait des cannes en reprenant Foden (9e), ce sont les Anglais qui confirment par une pénalité de Flood (19e, 0-10). La réponse de Jones (23e, 3-10) redonne du baume au coeur aux Gallois qui, inspirés par un contre de Stoddart (26e), déferlent dans le camp ennemi, obligeant Deacon à un acte d'antijeu, sanctionné d'un carton jaune et d'une deuxième pénalité de l'ouvreur du XV du Poireau (29e, 6-10). Une réaction sans suite pour les hommes de Warren Gatland, incapables de profiter de leur supériorité numérique, les Anglais réussissant même à corser l'addition avant la pause (33e, 6-13). Pire, Mitchell se met à son tour à la faute et abandonne ses coéquipiers dix minutes (46e), le temps pour le XV de la Rose de passer une nouvelle pénalité (47e) puis d'inscrire un deuxième essai en bout de ligne par... Ashton, son cinquième en huit sélections (56e, 9-23). Le trou est fait mais les Diables rouges n'abandonnent jamais, les Ecossais, tenus en échec à la dernière minute l'année dernière peuvent témoigner. Une inspiration de Davies offre à Stoddart, pas à son aise jusqu'alors, l'essai de l'espoir (60e), que Jones transforme (61e, 16-23) avant de céder sa place à Byrne (67e) et l'ouverture à Hook, aligné à l'arrière au coup d'envoi, qui ramène le XV du Poireau à quatre longueurs à dix minutes de la fin (70e, 19-23). Dix minutes malheureusement passées dans le camp rouge, la faute à une touche directe de Byrne, que les Anglais mettent à profit pour inscrire une dernière pénalité, oeuvre de Wilkinson (76e, 19-23), à défaut de trouver une troisième fois l'en-but à l'issue d'un pilonnage en règle de la ligne galloise. Dominés un peu partout, les Gallois ne méritaient pas de gagner. Et les Anglais confirment eux qu'ils font de sérieux prétendants à la victoire finale.